Quand l'anodin devient une information

Me Alexandrine Saïzonou-Bédie: « Il y a une culture du viol que nous constatons au Bénin »

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Les béninois ont un penchant pour les rapports sexuels forcés. C’est du moins l’avis de la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin. Me Alexandrine Falilatou Saïzonou-Bédie a fait cet aveu lors de la sortie médiatique du Barreau du Bénin, le jeudi 23 novembre 2017 à Cotonou.

Manassé AGBOSSAGA

Pour la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin,  les béninois s’adonnent de plus en plus à la pratique du viol sur les femmes. Pire,  Me Alexandrine Falilatou Saïzonou-Bédie ajoute que les cibles de ces derniers restent les petites filles âgées de « 4 ans », « 18 mois », et « 6 mois ».

Poursuivant sa dénonciation, la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin confie que le viol semble être légalisé dans le milieu familial.

« Des viols sont exercés même dans le milieu familial,  même par leur père », déplore Alexandrine Falilatou Saïzonou-Bédie avant de conclure « Il y a une culture du viol que  nous constatons au Bénin ».

Mais pour arrêter la saignée, la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin appelle l’Etat à prendre ses responsabilités, en commençant par l’aide juridictionnelle.

Dans la même lancée, le Bâtonnier Yvon Détchénou invite le gouvernement à prendre les dispositions et à mettre en exécution  une politique nationale  de protection de mineurs plus responsable. A cet effet, le Barreau du Bénin par le biais de son président propose,  entre autres,  « que soit interdit et réprimé la fabrication, le transport, la diffusion d’image ou de message pornographique susceptible d’être perçu par quelques moyens » ; la « mise en œuvre des politiques pénales disciplinaires appropriées en vue de rendre effective et efficace la répression des infractions sexuelles et de harcèlement sexuel  de tous les abus d’autorité, en milieu scolaire, familial à l’égard des enfants et des jeunes filles » ; la mise en place « des surveillances et mesures protectrices de la moralité publique » ; la « réintroduction de l’éducation civique »,…

La balle est désormais dans le camp des décideurs publics.

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