Quand l'anodin devient une information

Retrait du droit de grève: Les travailleurs de l’administration des TP préparent la riposte

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Les travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports n’entendent pas rester indifférents au retrait du droit de droit grève à leurs collègues de la santé et de la justice par l’Assemblée nationale. Au détour d’une assemblée générale dite d’analyse de la situation sociale
tenue ce jeudi 11 janvier 2017 au ministère des Infrastructures routières, ils ont promis répondre à ce qu’ils qualifient de « provocation ».

Manassé AGBOSSAGA

Les travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports ne sont pas concernés par la loi portant suppression du droit de grève aux agents de la santé et de la justice, mais ils comptent mener le combat avec leurs collègues. En assemblée générale dans l’après-midi de ce jeudi 11 janvier, ces derniers ont pris l’engagement de répondre à la « provocation ».

Pour les travailleurs de  l’administration des travaux publics et des transports, le gouvernement de la « Rupture ou de la Dictature » après avoir confié la gestion des aires protégées aux privés sans associer les agents assermentés de l’Etat, après avoir  remis le Port autonome de Cotonou à des privés  dans l’opacité, mais aussi après s’être lancé dans une violation quotidienne des lois, après le rappel des retraités dans l’administration en violation des lois relatives à l’admission à la retraite, après la suppression des emplois, vient de commettre sa dernière provocation avec la complicité de ce qu’ils appellent « chiens couchants du gouvernement tapis dans le rang des députés ».

Pour eux, l’article 31 de la constitution de 1990, qui stipule « l’Etat reconnait et garantit le droit de grève »  est pourtant sans ambigüité.

Et à Athanase Hounsou, porte-parole des travailleurs d’annoncer la résistance.

« La méthode du gouvernement de la Rupture est tyrannique et sa motivation est arbitraire. C’est pour cela que je nous propose la stratégie de faire une chose à la fois, c’est-à-dire défendre d’abord et avant tout le droit de grève, combattre l’opacité et la non transparence qui entoure la gestion », propose t-il.

Puis d’ajouter « Après nous ferons face au rétablissement inconditionnel de nos droits acquis ».

Une proposition qui a reçu l’assentiment  du président du collectif de la plateforme portuaire, des secrétaires généraux des syndicats du Conseil national des chargeurs du Bénin, de la Compagnie béninoise de navigation maritime,… du secrétaire général de la CSTB, mais aussi et surtout des syndiqués.

C’est dire qu’on n’est pas loin d’une paralysie générale des activités portuaires et aéroportuaires dans les jours à venir.

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