Sans citer de nom et dans un jeu de mot, Candide Azannaï a égratigné Patrice Talon, Olivier Boko, Adrien Houngbédji et autres ‘‘klébés’’ du régime du Nouveau départ. En marge de la cérémonie de présentation de vœux des militants du parti Restaurer l’Espoir à son endroit tenue le 21 janvier dernier à Cotonou, l’homme a, comme à son habitude, utilisé la langue de Molière pour ‘‘fusiller’’ le chantre du Nouveau départ et alliés. Très attentif à son discours, votre blog Kpakpato Médias après transcription de son discours, vous offre 20 extraits pour vous en convaincre.
1)
« Face à ma conscience, ce n’est pas ce sur quoi nous nous sommes entendus qui se fait actuellement. Nous n’avions jamais dit que nous débâterions la démocratie, que nous dépouillerons le pays, que nous violenterons les populations, que nous dénigrerons les institutions de contre-pouvoir ».
2)
« La rupture telle qu’elle est révélée est la malice d’un songe creux qu’il convient de combattre pour espérer limiter la saignée ».
3)
« On ne rentre pas en politique pour utiliser les moyens de la politique pour régler ses problèmes privés. Si vous êtes un homme d’Etat, on ne vous permettra pas d’utiliser les moyens de l’Etat pour régler vos problèmes personnels. C’est interdire par tous les traités politiques ».
4)
« On ne peut conduire des reformes majeures de manière sereine et participative si dans le même temps vos proches, vos propres actes et les actes de vos propres proches vous déshabillent de toute crédibilité politique, vous éjecte hors de la confiance publique. C’est ce qui malheureusement se déroule sous nos yeux ».
5)
« Qui peut croire en vous si au vu et au su de tous, vos premiers actes consistent à acheter ce qui appartient à tous, à arranger les situations de vos anciennes activités, pendant que vous demandez aux populations de serrer les ceintures ? Quelle ceinture ! ».
6)
« Qui peut croire en vous si on suspecte vos entourages immédiats de mettre la main sur tout ce qui leur parait juteux dans les affaires de la République ? ».
7)
« Qui peut croire en vous si on vous suspecte d’avoir par ruse mercantiliste fabriqué une majorité parlementaire, j’allais dire mécanique, mais il me plait bien de dire décélérée ».
8)
« Qui peut croire en vous si manifestement des repris de justice font partie de vos collaborateurs ultra-zélés ? Qui peut croire en vous, si vous avez comme collaborateurs proches et ultra-zélés des repris de justice ? Quel peuple va accepter que des repris de justice viennent casser leurs lieux de travail ? ».
9)
« Qui peut croire en vous si des personnes sur qui pèsent de lourds soupçons dans de grands scandales non encore élucidés opèrent sans gène dans votre entourage alors qu’aux trousses de ceux qui critiquent les tares de votre gouvernance sont lancées de manière théâtrales des missions de contrôle apparemment sélectives ? ».
10)
« Qui peut croire en vous si vous vous illustrez à violer les décisions de la Cour constitutionnelle ? Même les enfants dans les écoles maternelles savent que le président ne respecte pas les décisions de la Cour constitutionnelle ».
11)
« En décidant de m’adresser à vous à partir d’un texte écrit, j’ai beaucoup réfléchi sur ce que devient de jour en jour notre Assemblée nationale. Et ce qui me parait une absurdité n’est pas …devant les caprices liberticides des maîtres du nouveau départ, mais l’excès de zèle de son président à transformer notre Assemblée sans autre forme de procès en une Assemblée godillot qui rivalise à faire faillir les plus redoutables parlements de type stalinien ».
12)
« Je ne sais pas sous quelle hypnose avec un talent digne d’un meilleur griot mandingue, il nous a été dénoncé l’Etat saccagé, fragilisé, fragmenté,… ».
13)
« Je ne sais comment expliquer à quel point cet homme est devenu subitement laudateur si folklorique du régime actuel qui pourtant exagère ave sa complicité à saccager les acquis de la conférence nationale, à fragmenter les acquis sociaux, … ».
14)
« Il y a des raisons de s’inquiéter lorsque le porte-parole des présidents des instituions constitutionnelles de la République, institutions pourtant conçues dans une large mesure comme institution de contre-pouvoir encense une gouvernance qui terrorise les populations, qui aggrave la paupérisation, qui affame le peuple… ».
15)
« La première reforme que nous demandons et qui est la plus importante est l’abandon de la corruption comme mode de gestion de l’Etat sous la gouvernance actuelle. Nous demandons une seule reforme, que les gouvernants actuels abandonnent la corruption au sommet de l’Etat. C’est tout. On ne demande pas deux reformes. C’est la seule reforme que nous nous demandons ».
16)
« Nous devons combattre autrement ce régime qui est conduit par un esprit sans foi ni loi. Le chef actuel est sans foi ni loi ».
17)
« On ne peut pas combattre ce régime comme on a fait les fois antérieures. Les sujets ne sont pas les mêmes. Les acteurs ne sont pas les mêmes. Le contexte n’est pas le même. L’autre système son chef sort et s’expose au combat et on découvre rapidement sa vulnérabilité. Mais ce système, son chef ne sort pas, mais il laisse faire d’autres. Il reste caché et il opère par procuration à travers d’autres qu’on appelle les klébés. Ces klébés qui pullulent sur le net, qui sont payés pour transformer les discours pour préparer l’opinion. Si vous n’êtes pas intelligents, si vous n’avez pas d’expérience, vous allez croire que son chef ne vous combat pas. il est celui qui tire sur toutes les ficelles, mais il a l’art d se cacher ».
18)
« L’ancien chef est sans loi mais avec quelques résidus de foi ».
19)
« Nous devons approfondir notre analyse systémique sur ce qui transforme les gens en despote démoniaque une fois qu’ils accèdent au fauteuil le plus haut de la république ».
20)
« Je n’ai peur de rien. Je suis fabriqué, formé pour le combat de l’intérêt général ».
Manassé AGBOSSAGA