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Yolande Lida, présidente ‘‘Femme de demain Afrique’’: « Nous prônons un féminisme dans le sens de la complémentarité avec les hommes »

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A la tête de l’association ‘‘Femme de demain Afrique’’ depuis 1 an, Yolande Lida Koné œuvre  avec ses consœurs   des autres pays du  continent noir pour l’émancipation de la femme africaine. Dans cet entretien exclusif réalisé en marge de la Journée internationale de la femme africaine qui se tient du 26 au 31 juillet à Cotonou, elle précise que ce travail se fait dans un esprit de complémentarité avec les hommes.  Entretien!!!

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Yolande E. Lida: Je suis Yolande E. Lida épouse Koné. Je suis présidente de ‘‘Femme de demain Afrique’’ (FDDA). Je suis également promotrice de cabinet de formation, cogérante de cabinet de formation, un au Burkina-Faso, qui s’appelle LNK-Groupe et un autre  en Côte d’Ivoire,  qui s’appelle IMC-Côte- d’Ivoire.

Je suis donc dans la formation professionnelle continue. J’interviens au niveau des entreprises sur toutes les questions de management, de développement personnel, de communication  et autres.

Depuis quand présidez-vous la FDDA, et comment s’est faite votre arrivée à la tête de l’organisation ?

Ça va faire un an que je suis la présidente de Femme de demain Afrique (FDDA). J’ai été identifié  par Christine Jouan Bruneau  qui a perçu en moi des qualités pour aider sa structure à être beaucoup plus visible sur le continent africain. Elle m’a demandé d’assumer la présidence, avec pour mission d’identifier des présidentes  dans d’autres pays pour pouvoir avoir un réseau dans les 54 Etats africains.

Nous ambitionnons donc d’être présents partout. Mais  pour l’instant, nous sommes présents dans 18 pays africains dont une entité diaspora Europe.

Un an que vous êtes à la tête de FDDA, qu’est-ce qui a été fait pour l’émancipation de la femme africaine ?

Nous sommes véritablement dans la coordination. Nous laissons donc toute la liberté, toute la mesure aux présidentes pays de pouvoir initier des activités en fonction des réalités de leurs pays. C’est vrai que nous avons des points en commun.  Les pays ont aussi des divergences spécifiques par rapport à certaines réalités.

L’année dernière,  on a organisé la première édition de la Journée internationale de la femme africaine à Abidjan. Cette année,  nous sommes au Bénin pour la seconde édition avec l’association ‘‘Femme de demain Afrique-Bénin’’.

Justement par rapport à cette journée, qu’est ce qui doit être fait pour qu’au-delà de la célébration, les lignes puissent bouger ?

Il faut que nos dirigeants aient des oreilles attentives. Ils l’ont déjà, mais qu’ils aient une oreille beaucoup plus attentive  et que les femmes n’attendent pas toujours. Au niveau de la société civile,  notre spécificité c’est de faire bouger les lignes.  Les politiciens ou les politiques ont leur façon de voir les choses.  Ils sont beaucoup plus dans les bureaux. Par contre, nous, nous sommes sur le terrain. Nous savons  véritablement ce qui se passe. Eux, ils ne perçoivent pas les réalités du terrain.

Donc en tant que société civile, nous  avons la possibilité de les faire comprendre ce qui se passe réellement sur le terrain, de les amener à régulariser tout ce qu’ils prennent comme mesure à l’endroit de la femme.

Sinon quelle image avez-vous de la femme ivoirienne, béninoise, et  au-delà africaine ?

Beaucoup de progrès. De plus en plus beaucoup de fierté. Fierté de  voir que les femmes ont pris conscience, qu’elles ne doivent pas attendre que ce soit les autres qui  fassent leur bonheur.

Elles ont compris,  qu’ils faillent qu’elles se lèvent pour prendre leur destin en main. De plus en plus,  on est admiratif de voir des femmes occuper des postes de responsabilité extraordinaire. Cela nous fait vraiment plaisir.

Des femmes battantes quelque soit le milieu ou l’environnement dans lequel elles sont, qu’elles soient dans le secteur informel, dans l’administration, au niveau de la politique, les femmes de plus en plus osent.

Un message aux femmes africaines désespérées …

Il n’y a pas lieu de désespérer. On met une plateforme en place. Ce n’est pas que ‘‘Femme de demain Afrique’’. Il y en a plusieurs. Elles doivent  se rapprocher des femmes qui ont plus ou moins réussi, qui sont des modèles et  pouvoir s’en inspirer.

Elles doivent se  rapprocher de ces femmes pour savoir comment elles peuvent faire certaines choses. On ne refait pas le monde. Tout est déjà là. On ne fait que l’améliorer.

Votre mot de fin…

‘‘Femme de Demain Afrique’’,  ce n’est pas que des femmes. C’est la différence. Dans mon bureau,  j’ai des hommes  qui sont membres. Nous prônons un féminisme dans le sens de la vision de la complémentarité avec les hommes, parce que sans les hommes,  on ne peut rien. On ne peut pas aussi voir le monde que dans un seul sens,  que celui de la femme. Sinon,  ce serait biaisé. Nous demandons seulement aux hommes d’être complémentaire  pour pouvoir construire le continent africain ensemble.

Réalisation : Manassé AGBOSSAGA

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