Quand l'anodin devient une information

Homéky, Wadagni, Adam Soulé, Gnonlonfoun, Houénou : Les grandes déceptions de l’année 2018

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Encore quelques heures, et 2018 sera conjuguée au passé. C’est l’occasion pour votre blog de faire le bilan des acteurs qui ont marqué cette année. Dans ce premier numéro, recevez cinq personnages qui ont négativement marqué l’année 2018.Pour Kpakpato Médias, Oswald Homéky, Joseph Gnonlonfoun, Romuald Wadagni, Aurélie Adam Soulé, Loth Houénou décrochent la palme  de la médiocrité.

1) Oswald Homéky

Comme
si le remaniement intervenu en octobre 2017 et qui  l’a mis dans un ‘‘costume  de super’’ ministre des Sports,  de la culture et du tourisme était trop lourd
à porter, Oswald Homéky  n’a pas comblé
les attentes. S’il s’est fait remarquer  positivement
en 2017,  le jeune ministre a, par
contre, déçu en 2018.

De
ses affaires privées aux activités liées à son département ministériel, Oswald
Homéky a laissé une sombre image de lui.

La
disqualification des Ecureuils cadets pour les éliminatoires de  la Can 2019 pour tricherie sur l’âge de 10
joueurs a porté un coup fatal au patron des sports.

Ses
explications et la suite des évènements ont donné l’impression d’un ministre
qui a préféré  sauvegarder son image.  Pourtant, l’histoire retiendra,  que c’est sous lui que le Bénin a été
disqualifié pour une seconde fois à une compétition de jeune.

Loin de cette affaire qui a secoué son ministère, Oswald Homéky a opéré en 2018 des choix qui laissent à désirer. Par exemple, la balade des anciens  internationaux,  à l’image de Rigobert Song, El Hadj Diouf, Clarence Seedorf à Cotonou dans le cadre de la cérémonie de récompense des meilleurs sportifs. En effet, quelle était l’utilité de cette présence ? Combien a coûté l’arrivée de ces derniers à Cotonou ? Qui a payé la facture ?  

A la Culture, Oswald Homéky n’a pas totalement été à la hauteur. L’organisation ratée du Festival international de théâtre du Bénin (FitheB) en dit long.  Si le FitheB a pu renaitre sous lui, les estimations annoncées n’ont pas été au rendez-vous. Malgré les belles promesses du ministre de la Culture,  c’est finalement « une sauce     Fitheb sans poisson et viande » qui a été servie  aux béninois. Une situation qui a amené mes confrères du site Banouto a écrit « Bénin FitheB 2018: Le ministre Homéky dans le dilatoire », et du journal Le Perroquet a écrit « clochardisation du FitheB 2018 : Entre précipitation, improvisation et système de vase clos (une édition terne et un label vampirisé).

Oswald Homéky, c’est aussi un personnage qui s’est, à lui seul, fait une  mauvaise publicité. A l’occasion d’une remise de site de construction de stade à Djougou, le ministre des Sports s’est transformé en directeur de campagne d’un membre de la mouvance présidentielle.

Oswald
Homéky doit vite retrouver ses esprits pour ne pas répéter les mêmes erreurs en
2019.

Romuald Wadagni

Enchaînons
avec un autre ministre du gouvernement en évoquant le cas Romuald Wadagni. Le
jeune ministre des finances s’est rendu tristement célèbre avec des
déclarations bancales.

« Il
n’a pas été question d’augmenter le coût de la connectivité.  Si vous êtes ingénieur  et avez besoin de faire tourner des modèles
de faire de la recherche,  le cout n’a
pas changé. Le cout change pour les réseaux sociaux et les usages ludiques.

Vous téléchargez de la musique, un film,  vous faites des transferts d’image Watsapp qui critiquent le gouvernement et qui critiquent vos amis,  libre à vous de le faire,  mais vous payez le prix qui est légèrement plus fort », déclarait le ministre des Finances au « Benin Investment forum »,  en août 2018, selon le relai fait par le site d’information Bénin Web Tv. Etonnante déclaration pour un jeune ministre des Finances, qui semble être d’une autre époque.

Au-delà de ses propos, Romuald Wadagni donne des raisons de douter de ses compétences à la tête du ministère de l’Economie et des finances. Installé depuis 2016, il  asphyxie les béninois et béninoises. Avec lui, le Bénin vibre aux rythmes des taxes. Des taxes qui semblent n’avoir aucun effet sur l’amélioration des conditions de vie des populations.

Et
quand Romuald Wadagni est couronné meilleur ministre  des finances de la zone Cédeao, par un
cabinet, on comprend aisément le  sous-
développement des pays de la sous région.

Aurélie Adam Soulé

La ministre de l’économie numérique lors de son discours d’ouverture

Comme
s’il était dit que les jeunes ministres de Patrice Talon allaient être les points
faibles du gouvernement en 2018, Aurélie Adam Soulé s’est aussi invitée à la
table des médiocres.

Elle n’a pas été en mesure d’expliquer au chef de l’Etat,  l’importance de communiquer et d’accéder à internet à un coût réduit ». Aurélie Adam Soulé a oublié de dire au président de la République  que des jeunes, comme elle, et parfois  sans emploi arrivent à survivre grâce à l’internet.

Sous elle, et avec la complicité des membres de  l’Arcep, les béninois doivent désormais faire plus d’effort pour accéder à l’internet ou communiquer via les réseaux GSm.  Car, la décision n°266/ARCEP/PT/SE /DAJRC/DRI/DMP/GU portant encadrement des tarifs des services de communications électroniques fournis par les opérateurs mobiles en République du Bénin est effective. Ceci après l’organisation de Séminaire sur le numérique.

C’est
sans doute un cadeau empoisonné offert à la jeunesse avec la bénédiction de
Aurélie Adam Soulé.

Isidore Gnonlonfoun

Le
maire intérimaire de Cotonou restera pour Kpakpato Médias,  et sans doute,  pour beaucoup de béninois, une grande déception.
Ancien député, ancien ministre de la décentralisation, Administrateur  civil, il montre,  d’une manière ou une autre,  qu’il est prêt à tout pour bénéficier des
avantages matériels.

Installé
en août 2017 après la révocation du maire Léhady Soglo, Isidore  Gnonlonfoun s’affiche comme la marionnette du
préfet du Littoral,  Modeste Toboula, qui
pourtant n’a pas le huitième de son CV.

A
cela, le maire intérimaire de Cotonou n’a pas réussi à faire oublier Léhady
Soglo. Les plaintes des agents de la mairie, l’intervention du procureur de la
République face à l’insalubrité de la ville de Cotonou, la tentative de
destitution enclenchée par certains conseillers, … sont quelques exemples.

Loth Houénou

C’est
connu de tous. Le nom de l’actuel locataire de la prison civile de Cotonou rime
avec médiocrité. Et tout porte à croire que la délivrance opérée par Frédéric
Béhanzin n’a visiblement servi à rien.

Membre
de l’opposition aujourd’hui, membre de la mouvance demain, Loth Houénou  a fini par payer ses nombreuses bêtises à
travers une condamnation prononcée par le tribunal de première instance de Cotonou le mardi
16 octobre.

Très rusé, le président du Parti des valeurs républicaines   pourra plus tard se vanter d’être allé en prison sous  Patrice Talon.

 Manassé AGBOSSAGA

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