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Législatives du 28 avril: Appels et mises en garde de l’Opposition à Talon, Djogbénou, Tiando, Lafia et Yenoussi

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Les partis de l’Opposition ont effectué une sortie médiatique ce lundi 18 février 2019 à l’hôtel Azalai. A l’occasion, des appels et mises en gardes ont été adressés au président de la République, Patrice Talon, au président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou, au président de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Emmanuel Tiando, au ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia et au directeur général des Impôts, Nicolas Yenoussi, pour la bonne tenue des législatives du 28 avril.

Manassé AGBOSSAGA

Sans
exception, tous les partis de l’Opposition ont donné de la voix dans la soirée
de ce  lundi 18 février. Dans une union
visiblement retrouvée, Restaurer l’Espoir, l’Union sociale libérale, le Parti
communiste du Bénin, la Force cauris pour un Bénin émergent, la Renaissance du
Bénin et autres ont lancé des appels, mais également fait des mises en garde
pour des élections législatives     apaisées
et transparentes.

A
travers une déclaration commune lue par Candide Azannaï, ils ont, alors, interpelé
le président de la République, Patrice Talon, la Cour constitutionnelle, via
son président Joseph Djogbénou, la Commission électorale nationale autonome
(Céna), à travers son président Emmanuel Tiando, le ministre de l’Intérieur,
Sacca Lafia,  et le directeur général des
Impôts, Nicolas Yenoussi.

Après
avoir dénoncé l’intrusion frauduleuse du certificat de conformité aux pièces
constitutives du dépôt des listes de candidature pour les législatives du 28
avril 2019, avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle, de la Céna, et du
ministère de l’Intérieur, les partis de l’opposition,  ont, « dans le souci d’éviter l’impasse électorale en préparation
et le désir de maintenir la paix », lancé des appels pressants au Gouvernement.

Dans
un premier temps, toute la classe politique de l’opposition  invite le gouvernement à « annuler sans
délai l’introduction frauduleuse du certificat de conformité inventée par la Cour
constitutionnelle, et n’ayant aucune base légale ni dans la charte des partis
politiques ni dans le code électoral ».

Sur
ce point, l’Opposition met en garde le Gouvernement et l’invite à
« arrêter les tentatives de passage en force en introduisant frauduleusement
les pièces illégales à l’instant du certificat de conformité ».

Ensuite,
les partis de l’opposition invitent le gouvernement,  via le ministère de l’Intérieur à
« délivrer sans délai les récépissés provisoires à tous les partis ayant
régulièrement déposés leurs dossiers… ».

La
sortie médiatique des partis de l’opposition a été également l’occasion pour
ces derniers d’inviter le gouvernement à «  arrêter la mascarade observée
dans la délivrance du quitus fiscal ». Et là-dessus, ils n’ont pas été tendres
avec la direction générale des impôts. 

« 
A moins de  dix  jours de la clôture du  dépôt des dossiers de candidature, la direction
 des impôts  montre son incapacité et son incompétence à
situer la quasi totalité des candidats sur l’évolution de leur dossier d’obtention
du quitus fiscal », a fustigé le président du parti Restaurer l’Espoir.

Enfin,
les partis de l’Opposition ont invité le gouvernement « à réunir sans
délai toute la classe politique pour la recherche des conditions consensuelles à
un amendement en procédure d’urgence du code électoral afin de corriger le code
électoral ». Dans ce sens, ils ont ajouté que la voie de la sagesse
recommande au chef de l’Etat de reculer.

Talon
l’entendra t-il de cette oreille ? Wait and See !

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