Manassé AGBOSSAGA
Soupçonné d’être à la solde du Parti du renouveau démocratique (PRD), Freddy Houngbédji a apporté des clarifications. A l’occasion d’une sortie médiatique du président de la Céna, il a situé l’opinion publique sur les polémiques relatives à son opposition à l’ouverture des cantines et à la soustraction frauduleuse de document au profit du PRD.
Sur le premier sujet, Freddy Houngbédji a certifié qu’il s’est opposé à l’ouverture des cantines pour des raisons de procédure.
« Je voudrais que la presse soit informée de quelques faits qui ne relèvent pas du secret de délibération. J’ai reçu un coup de file aux environs 18h30 de madame Geneviève Nadjo Boko, vice présidente de la Céna me demandant de venir immédiatement avec les clés des cantines qui m’ont été confiées, de venir immédiatement avec les clés pour ouvrir les cantines.
Je lui ai répondu que ce n’est pas possible dans le climat délétère qui existe dans notre institution à ce jour, dans ce climat qui perdure dans tout le pays », a-t-il fait savoir.
Selon ses propos, il a expliqué les conditions dans lesquelles il pouvait apporter les clés pour l’ouverture des cantines.
« Je lui ai dit, l’ouverture des cantines ne peut qu’intervenir qu’à la suite d’une décision de la plénière. Vous devez saisir, vous dites, vous avez reçu une convocation et une réquisition.
Quand vous recevez une convocation du chef de la brigade criminelle et que vous recevez dans le même temps, une réquisition, vous devez convoquer la plénière et dire cher commissaire, j’ai reçu une convocation. J’ai reçu une réquisition d’amener tel dossier. Comment on fait ?
La Céna est censée jouir d’une autonomie réelle par rapport à toutes les autres institutions, y compris l’exécutif dont le procureur, le chef de la brigade criminelle
Donc, c’était à la plénière de se réunir de décider, s’il convient d’ouvrir ou non les cantines, de décider de la méthode qu’elle utiliserait pour ouvrir les cantines… J’ai dit, je n’ouvrirai pas tant qu’il n’y aura pas une décision de la plénière qui me demande de procéder à l’ouverture avec la présence d’un huissier de justice », explique t-il.
Se basant sur ses qualités de Commissaires à la Céna, freddy Houngbédji a martelé qu’on ne peut pas lui imposer des ordres, surtout si ceux-ci ne proviennent pas de l’ensemble des membres de l’Institution. Aussi, a-t-il évoqué ses craintes de séjourner en prison pour une affaire de soustraction frauduleuse de document.
« On parle de pièce substituée, de document substitué frauduleusement. Ces documents dont le président a exhibé un exemplaire tout à l’heure se trouvent dans les cantines fermés à clés.
On me demande moi de venir ouvrir. Non, je ne veux pas être jeté en prison le lendemain au motif qu’il y a eu de substitution frauduleuse.
Je suis un commissaire. Je suis membre de la Céna. On ne peut pas me donner des injonctions qui ne reposent pas sur une décision prise par l’ensemble.», a-t-il martelé.
Présomption liée au nom
Dans son intervention, le fils de l’actuel président de l’Assemblée nationale a également répondu aux accusations de soustraction frauduleuse de document au profit du PRD.
Et très tôt, il a martelé que les pièces produites par le PRD pour tenter d’invalider les listes de l’Union progressiste et du Bloc républicain n’ont pas été frauduleusement soustraites par lui.
Il a ensuite de levé un équivoque et a rappelé qu’il n’’est pas membre du PRD.
« Je suis présumé être PRD, mais je n’ai jamais été en qualité. Je ne possède pas de carte du PRD. Je n’ai jamais été membre, d’aucune de ces structures, membre d’aucune de ces sections. Je ne suis pas membre du PRD », clarifie t-il.
Toutefois, il dit être victime de son patronyme. « La présomption est liée au nom », lance le Commissaire.
Après quoi, il souligne que les documents évoqués par le PRD sont à la disposition de tous les commissaires. Il ajoute que ces documents proviennent des agents de la Céna, qui auraient pu les photocopier.
« Le document que le président a exhibé à la presse, ce document non seulement il est dans les cantines, mais il est dans les mains de tous les commissaires de la Céna… Ces documents sont dans les mains de tous les commissaires et ces documents nous ont été produits par des équipes, des agents de la Céna qui ont travaillé à la Céna qui sont susceptibles d’avoir ces documents », explique t-il, avant de s’interroger « pourquoi est-ce que la présomption d’innocence s’appliquerait à tous, sauf à Freddy Houngbédji ? Soyons sérieux »
A chacun de se faire sa petite idée !
Il a été claire que ceux qui n’ont pas compris n’a bien lire le texte a plusieurs reprise