Quand l'anodin devient une information

Démission des membres de la Céna : Emmanuel Tiando ironise la requête de l’Opposition et prêt à aller « manger des mangues »

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Les partis
de l’Opposition veulent la tête des membres de la Commission électorale
nationale autonome (Céna). Ils ont,  à
l’occasion d’une sortie médiatique effectuée ce jeudi 14 mars 2019,  exigé la démission des membres de
l’Institution « pour avoir  trahi
leur serment et perdu toute crédibilité ». Mais, Emmanuel Tiando,
président de l’Institution  prend avec
ironie cette requête.

Manassé
AGBOSSAGA

Le président
de la Céna n’est pas inquiété pas la requête des partis de l’Opposition.
Emmanuel Tiando ne voit aucun mal à démissionner de la Céna si les partis de l’Opposition
doutent de sa crédibilité.

A l’occasion
d’une sortie médiatique effectuée le mercredi dernier au siège de
l’institution, il a d’ailleurs répondu avec ironie à l’exigence des partis de
l’opposition.

« Quel
est le problème ?  Quand on n’est
pas membre de la Céna,  on
meurt ? », s’interroge t-il, dans un premier temps.

Le président
de la Céna poursuit et fait savoir que cette exigence si elle aboutissait
serait même une occasion en or pour savourer l’un de ses fruits préférés, à
savoir les mangues.

«   Il y a trop de travail ici (Ndlr : Céna).  Il vaut mieux aller se coucher quelque part,
manger des mangues, dormir », a-t-il ironisé.

Dans le même
sens, Emmanuel Tiando a laissé entendre que les membres de la Céna sont prêts à
être remplacés par des « génies » si l’Opposition estime qu’ils ne sont
plus crédibles.

« Nous
ne sommes pas,  nous ne pensons pas tel
que nous sommes là que nous soyons des génies… Il y a peut être des génies au
Bénin.  Ils peuvent nous remplacer,  si c’est nécessaire.  Qu’est ce que ça fait.  On dort mieux », a-t-il lancé.

Dans son
intervention, Emmanuel Tiando a aussi répondu aux accusations relatives à la
non crédibilité de la Céna et à ses déplacements et échanges avec certains
membres de la mouvance.

Sur la
polémique relative à la non crédibilité de la Céna, il a fait savoir que la
Céna qui est décriée aujourd’hui a, à son actif, l’organisation de deux
élections.

« Si on
estime que la Céna n’est plus crédible,  bien écoutez, la crédibilité,  ça ne s’achète pas au marché…Et c’est cette
même Céna,  je le rappelle qui était là
en 2015,  en 2016.  Donc en fonction des intérêts,  en fonction des situations,  on est crédible ou non crédible… »,  a-t-il lancé.

Au sujet de ses
déplacements et visites à certaines responsables de la mouvance, le président
de la Céna dit être libre de recevoir qui il veut, quand il veut et où il veut.
Il ajoute que les portes de la Céna sont ouvertes à tout le monde.

« Où
est-ce que je ne peux pas aller ? 
Je vais où je veux.  Je reçois qui
je veux. Quelqu’un qui est de l’opposition qui vient chez moi,  je vais le recevoir. Quelqu’un qui est de la
mouvance,  il vient je vais le recevoir.
Pourquoi je vais fermer ma porte ?… La Céna est ouverte à tout le monde.
Nous sommes prêts à accueillir tout le monde. 
Nous ne travaillons pas pour quelqu’un », se défend Emmanuel
Tiando.

En
attendant, il a fait savoir que les membres de la Céna poursuivront le travail
pour des élections transparentes. Il a réitéré la volonté de son institution à
travailler pour des élections transparentes et apaisées. 

« Nous
allons continuer à travailler jusqu’au moment où ils vont continuer à nous
faire  confiance. Nous sommes une Céna
qui veut travailler pour la paix,  pour
des élections apaisées transparentes. Nous allons continuer à faire ce travail »,
rassure t-il.

Et d’ajouter
« Nous n’allons pas entrer dans le jeu des politiques,  qu’il soit de l’opposition ou de la mouvance…Je
ne veux pas que la Céna soit mêlée à des débats politiques.  Le débat politique,  c’est ailleurs ».

Nouvel
épisode donc du feuilleton législatives du 28 avril 2019 !

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