Quand l'anodin devient une information

Crise électorale: Jean-Baptiste Elias propose et dit ses vérités à Talon et au BMP

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Le président du Front des organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac) s’est prononcé sur la crise électorale, ce dimanche 31 mars 2019 sur Radio Tokpa. A l’occasion, Jean- Baptiste Elias a  fait des propositions pour une sortie de crise et dit toute ses vérités au président Patrice Talon et aux députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP).

Manassé AGBOSSAGA

Le président du Front
des organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac) a tenu un
langage de vérité sur Radio Tokpa. Sans détour, Jean-Baptiste Elias a dénoncé l’attitude
des députés du Bloc de la majorité parlementaire, mais également du chef de l’Etat.
Il s’est offusqué du comportement des députés du Bmp qui appellent au respect
strict des textes.

En effet,  s’appuyant sur loi n°2011-20 du
12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions
connexes, Jean-Baptiste Elias
a indiqué que les députés du BMP
qui appellent au respect des textes ne sont pas des exemples. Il a confié que
les députés qui avaient l’obligation de déclarer leurs biens 15 jours après l’entrée
en fonction ne l’ont pas fait dans les délais prévus.

Jean-Baptiste Elias  a ajouté que des députés à l’instar de l’honorable
Jocelyn Dégbé, membre du BMP et candidat sur la liste de l’Union progressiste  ne l’a toujours pas fait à la date du 31 mars.

Le président du Fonac a
aussi fait savoir que le chef de l’Etat, le président Patrice Talon a aussi
violé la loi n°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte
contre la corruption et autres infractions connexes, en ne faisant pas la
déclaration de patrimoine dans les délais.

Aussi a t –il évoqué, les nombreux cas, où la Cour constitutionnelle
a signifié au chef de l’Etat qu’il a méconnu la constitution.

Et de lancer « Ne parlez plus de respect de la
loi… Je vais prier les uns et les autres de ne plus nous prononcer le mot, il
faut respecter la loi ».

La thérapie pour une  sortie de crise

Sur Radio Tokpa, le président du Fonac ne s’est pas
contenté de faire des dénonciations. Il a aussi fait des propositions pour une
sortie de crise. Et là-dessus, Jean- Baptiste Elias a été catégorique. Pour lui,
la solution ne se trouve plus au parlement, et par ricochet entre les mains des
députés du BMP. «  Nous ne comptons plus à une quelconque décision de l’Assemblée
nationale », a-t-il avancé.

Par contre, Jean-Baptiste Elias fait savoir que la
solution se trouve du côté du chef de l’Etat. « La balle est dans le camp
du président de la République…
L’arbitre,  c’est le président qui peut débloquer la
situation… Il peut débloquer la situation », lance t-il.

Jean- Baptiste Elias invite alors Patrice Talon à
prendre une ordonnance, après consultation du président de l’Assemblée
nationale et du président de la Cour constitutionnelle, pour une sortie de
crise.  Le président du Fonac propose
alors de prendre une disposition qui modifie le calendrier électoral et le
délai de campagne.

L’autre proposition forte faite sur  radio Tokpa, est la modification de l’article
56 de la loi sur la charte de partis politiques. En effet, il propose que le
délai de 6 mois accordé aux partis qui existaient soit prorogé  de 12 mois ou 18 mois. Selon lui, c’’est
beaucoup plus facile de modifier cet article que de toucher à la constitution.

Jean-Baptiste Elias invite le président Talon à
aller dans ce sens et à ne pas s’appuyer sur les assurances des « faucons ».
«  Ce sont les faucons qui veulent induire le président en erreur…N’écoutez
pas les faucons », avance t-il.

Il rappelle au chef de l’Etat, que la frustration,
l’injustice et la corruption sont à la base des guerres en Afrique, notamment
dans 32 pays.

Talon est donc prévenu !

1 commentaire
  1. Kikilamour dit

    Ah enfin!!
    C est pas trop tôt cette sortie
    de Mr ELIAS du FONAC..
    Comme quoi il y a encore de l espoir dans mon cher Pays
    .

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