Quand l'anodin devient une information

Crise électorale: L’Opposition a mis sa menace à exécution, Guy Mitopkè au front

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Chose
promise, chose due ! Les partis de l’Opposition ont mis en exécution leur
menace. Comme annoncé à la faveur de leurs nombreuses sorties médiatiques,  les partis de l’opposition étaient dans les
rues de Cotonou et autres contrées du pays, ce jeudi 04 mars 2019. Face à ce qu’ils
qualifient d’exclusion et de coup de force, les militants et sympathisants des
partis  l’opposition ont manifesté dans
plusieurs localités du pays. Ceci en avançant l’article 66 de la constitution.

A
Cotonou, par exemple, le député Guy Mitokpè était au rendez-vous. Tel un
général qui reste au devant de la scène et qui dirige sa troupe, le secrétaire
général du parti Restaurer l’Espoir était au front. Il est allé galvaniser les
jeunes, les hommes et femmes sortis pour protester contre le processus
électoral. Et comme s’il était convaincu de la justesse de son combat, l’ancien
président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin ne s’est pas privé
d’accorder quelques séances  photo à des
jeunes, qui visiblement admirent son courage et sa bravoure.

Loin
de ce ‘‘détail mineur’’, comme le dirait Emmanuel Tiando, la résistance
pacifique annoncée a vite pris l’allure d’un 
affrontement entre policiers et étudiants, par endroit. A Cotonou, par
exemple, les policiers, et les militaires lourdement armées sont intervenus
pour disperser  la foule. S’en suivra,
une course poursuite entre forces de l’ordre et manifestants, comme le montre
une vidéo. Pire sur cette même vidéo publiée sur les réseaux sociaux, des tirs
ont résonné.

Ailleurs,
notamment à Porto-Novo, les autorités ont fait l’option d’intimider les
manifestants en installant des chars. Stratégie qui pour l’heure a semblé payé,
puisque jusqu’à l’heure de la rédaction de cet article, aucune manifestation n’a
été enregistrée dans la capitale politique. Mais attention, à vite crier
victoire.

En
effet,  si cette première journée de
manifestation n’a pas été à son paroxysme sur toute l’étendue du territoire
nationale, il pourrait bien s’agir d’une stratégie adoptée par les leaders de l’opposition.

Candide
Azannai avait notamment parlé des manifestations graduelles en fonction de l’évolution
de l’appréciation de la situation.

Manassé AGBOSSAGA

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