Le scrutin législatif s’est tenu le dimanche 28 avril dernier sur toute l’étendue du territoire national, avec un faible taux de participation et des incidents signalés dans certaines localités. Présent à la sortie médiatique des leaders de l’opposition ce lundi 29 avril 2019 à Vidolé, l’ancien président de la République, Boni Yayi a martelé que la 8è législature ne sera pas installée par Patrice Talon dans ces conditions. A moins…
Manassé AGBOSSAGA
Tout n’est pas encore gagné pour les candidats de l’Union progressiste ou du bloc républicain qui croient déjà porter la tunique de député de la 8è législature. Ils devront faire avec la résistance de l’ancien président de la République et président d’honneur du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe).
Présent à la sortie médiatique des leaders de l’opposition au siège de la Renaissance du Bénin, Boni Yayi a réitéré sa volonté et sa détermination à faire échec au processus électoral « illégal ».
D’un ton ferme et catégorique, l’ancien président de la République a martelé que les candidats qui sortiront élus du scrutin du 28 dernier n’allaient pas prendre fonction. Boni Yayi a ajouté que l’actuel locataire de la marina ne pourra pas installer ses « députés nommés ».
L’ancien président de la République s’est d’ailleurs dit prêt à sacrifier sa vie pour que ce processus « illégal » n’aboutisse avec l’installation des 83 députés.
« Le président Talon ne pourra pas installer ses députés, … où il marchera sur notre corps… Nous allons nous opposer jusqu’à notre dernier souffle … Ça ne sera pas de notre vivant…Il faut être clair », a martelé Boni Yayi.
Pour mener cette résistance, l’ancien président de la République compte sur le soutien de tout le peuple béninois. Preuve, il a lancé un appel à toutes les couches de la société pour combattre ce processus électoral, qui selon lui, divise le Bénin. « Le peuple souverain, c’est le seul maitre qui doit décider… Nous lançons un appel à ce peuple de prendre ses responsabilités… Ici, et maintenant prenez vos responsabilités», a-t-il lancé.
Béninois, béninoises, d’ici et d’ailleurs, vous êtes donc interpelés.
Petite précision, il ne s’agit pas d’un appel d’un kpakpato pour qu’après, la CRIET nous interpelle. La précision en vaut la peine.