Après les manifestations des 01 et 02 mai: L’Opposition annonce la mort de 7 civils et réclame une enquête internationale

On a désormais une idée précise sur le nombre de mort après les manifestations du mercredi 01 et du jeudi 02 mai dernier. Face à la presse, ce vendredi 3 mai 2019 au siège de la Résistance, les forces de l’opposition ont évoqué un bilan de 7 morts dans le rang des populations avec de nombreux blessés.

Manassé AGBOSSAGA

Les manifestations  du mercredi 01 et du jeudi 02 mai, conséquence de la présence des forces de l’ordre non loin du domicile de Boni Yayi, ont été lourdes de conséquences. Selon les chiffres avancés par les partis de l’opposition, ce vendredi 03 mai au siège de la Renaissance du Bénin, devenu siège de la résistance, plusieurs citoyens béninois sont passés de vie à trépas.

« Du mercredi à jeudi,  la répression des manifestants à main nue a occasionné 7 morts dans les rangs des populations », avancent les partis de l’Opposition, par la voix, de l’honorable Eric Houndété, et premier-vice président de l’Assemblée nationale, qui à l’occasion, a martelé que les forces de l’opposition n’avaient prévu aucune manifestation le mercredi 01 mai.

Selon la déclaration lue par Eric Houndété, une femme enceinte serait décédée dans la nuit du mercredi après l’usage des tirs à balle réelle par les forces de l’ordre. Cette dernière aurait reçue une balle alors qu’elle, comme beaucoup de citoyens, était amassée devant le portail de Boni Yayi.

En outre, les forces de l’opposition ont évoqué le décès de quatre citoyens, le jeudi 02 mai à Cotonou, sans oublier d’autres décès survenus  dans d’autres localités du pays, suite à des manifestations.

En dehors de ces décès, les partis de l’opposition ont avancé des cas de plusieurs citoyens gravement ou brièvement blessés lors des échauffourées.

Face à ce lourd dégât, les partis de l’opposition ont présenté leur profonde compassion aux victimes et familles éplorées. Ils ont ensuite condamné les actes de barbarie, dénoncé l’usage d’arme à feu sur des populations civiles.  Les partis de l’opposition ont pris l’engagement de saisir les canaux internationaux pour des sanctions à l’encontre des différentes autorités impliquées. Ils ont dans ce sens réclamé « une enquête sur la supervision des organismes internationaux sur la mort des compatriotes tombés sur les balles du pouvoir de ¨Patrice Talon ». 

En attendant, les partis de l’opposition ont invité le peuple à  poursuivre « la résistance jusqu’à un retour total de l’état de droit et la mise en place d’un processus électoral inclusif ».

Une manière pour l’opposition de rejeter « la nomination des 83 députés par Patrice Talon et validée par la Commission électorale nationale autonome et la Cour constitutionnelle ».

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