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Répression meurtrière des manifestations 01 et 02 mai : Azannaï situe les responsabilités

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La répression cinglante des manifestations des 01 et 02 mai derniers continue  d’alimenter les débats. Face à la presse ce lundi 27 mai 2019, Candide Azannaï s’est prononcé sur ce douloureux évènement, situant au passage les responsabilités.

Manassé AGBOSSAGA

Le
président du parti Restaurer l’Espoir ne veut pas tourner la page des
douloureux évènements des 01 et 02 mai derniers. A l’occasion d’une conférence
de presse sur le thème « Militarisation de la démocratie et utilisation
criminelle des armes létales contre les populations civiles par le pouvoir dit
de la Rupture », Candide Azannaï  a martelé
que la répression meurtrière des manifestations des 01 et 02 ne doit pas restée
impunie.

Rappelant les manquements au texte des Nations unies (principes 2, 3, 4, 5, 6,…) et au  décret 2005-377 du 23 juin 2005  portant réglementation du maintien à l’ordre public, l’ancien ministre de la défense a condamné le recours à « l’arme létale » pour disperser les manifestants.

Selon
lui, il est alors important de situer les responsabilités contrairement à la
volonté du chef de l’Etat de passer à autre chose. Et déjà, Candide Azannaï
semble avoir sa petite idée sur les auteurs et co-auteurs des massacres des 01
et 02 mai. Au premier niveau, il cite les disciples de la doctrine de la
compétition sans concurrence. A ce niveau, le président du parti Restaurer
l’Espoir  soutient que le président
Patrice Talon est au premier niveau.

Ensuite,
il cite les acteurs qui ont orchestré le certificat de conformité, qui selon
lui a exclu tous les partis de l’Opposition. 
Au troisième de niveau de responsabilité, Candide  Azannaï a accusé les thuriféraires du régime
de la Rupture, notamment les candidats de l’Union progressiste et du Bloc
républicain aux dernières législatives. Il a d’ailleurs qualifié ces derniers
de receleurs. Enfin, le président du parti Restaurer l’Espoir a mis en avant la
responsabilité des agents des forces de l’ordre déployés sur le terrain. Il
s’est interrogé sur l’identité des agents qui ont fait usage d’arme à feu, les
personnes qui  ont donné l’ordre à ces
derniers de tirer. Candide Azannaï s’interroge enfin sur l’identité des
personnes à qui les agents ont rendu compte après leurs forfaitures.

Et
de lancer « Tout démocrate a le devoir d’exiger, que les autorités en
charge de l’ordre de la sécurité publique rendent compte au peuple et à la
communauté internationale. On doit rendre compte.  Il n’y a rien à faire. On doit situer les
responsabilités ».

Pour
Candide Azannaï, il est important de punir les auteurs du drame pour honorer ou
réhabiliter la mémoire des victimes, pour rendre justice aux victimes, pour
assister les familles, mais également pour protéger les témoins.

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