Le Parti communiste du Bénin (PCB) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe) répondent à leurs détracteurs. Les bureaux politiques des deux partis ont échangé le mardi 28 mai dernier sur la sortie des FcBe, le mercredi 22 mai, appelant « à une ingérence humanitaire de la communauté internationale », et le communiqué du PcB, condamnant cet appel, le jeudi 23 mai. A travers un communiqué conjoint, les deux partis ont affiché leur unicité, s’accordant au passage sur la priorité du combat.
Manassé AGBOSSAGA
Le Parti communiste du Bénin (PCB) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe) n’ont pas mis assez de temps pour contredire leurs détracteurs. A la faveur d’une rencontre entre les bureaux politiques des deux formations, le mardi dernier, les deux partis ont clarifié leurs positions, interprétées par certains, comme preuve de la division de l’opposition.
En effet, les deux délégations ont, dans un langage de vérité, évoqué la sortie publique du bureau politique des FcBe le mercredi 22 mai à propos de la situation nationale et le communiqué du PCB du jeudi 23 mai relatif à cette sortie.
Selon le communiqué conjoint signé par les bureaux politiques des deux formations et dont Kpakpato Médias a reçu copie, les deux formations de l’opposition s’accordent sur la priorité du combat. « Les deux partis rassurent le peuple que la priorité pour tous les fils de notre aujourd’hui, c’est travailler pour la fin du pouvoir autocratique de Patrice Talon et pour le rétablissement de la démocratie », indique le communiqué.
En outre, le communiqué fait cas de six autres mises au point. Le parti FcBe précise que son appel « à la communauté internationale à oser à une ingérence humanitaire » n’est pas synonyme d’un appel à « une quelconque intervention armée étrangère dans notre pays ».
Pour sa part, le PCB a fait savoir que l’ingérence humanitaire dans la pratique internationale a toujours été un « instrument d’imposition de la volonté des grandes puissances sur les autres pour des interventions étrangères armées et un moyen de déstabilisation des pays victimes de cette ingérence ».
Toutefois, les deux partis ont reconnu l’importance du soutien de l’étranger, mais préfère miser sur « la mobilisation, l’organisation et les luttes du peuple béninois » pour venir à bout du « pouvoir autocratique de Patrice Talon ».
En outre, les deux partis ont dénoncé la mascarade électorale avec les élections législatives exclusives, soulignant que les députés de la 8è législature ne représentent pas le peuple; dénoncé les tueries des 1 et 2 mai.
Enfin, les deux partis ont aussi dénoncé la séquestration à son domicile de l’ancien président Boni Yayi. Ils ont d’ailleurs exigé que la présence de la police, des militaires ainsi que des engins de guerre soit levées.
Qui a dit que l’opposition ne parle pas d’une seule et même voix !