Sécurité, protection des personnes et des biens: Le Grap milite pour une participation citoyenne collective

En collaboration avec la Chaire Unesco, le Groupe de réflexions alternatives et perspectives (GRAP) a organisé le samedi 1er juin dernier à l’Université d’Abomey-Calavi, une conférence publique sur le thème «Sécurité et participation citoyenne à l’œuvre collective de protection des personnes et des biens ». Le Grap présidé par le Doyen Roch David Gnahoui entend ainsi mettre l’accent sur la participation citoyenne collective à l’œuvre  de protection des personnes et des biens.

Manassé AGBOSSAGA

A l’initiative du Groupe de réflexions alternatives et perspectives (GRAP), le Général Célestin Guidimè a entretenu jeunes, hommes et femmes de diverses couches sur une question d’actualité. Pour cause, l’ancien directeur adjoint de la Police nationale a, face à des interlocuteurs qui ont bravé la pluie  ce 1 er juin,  développé le thème « Sécurité et participation citoyenne à l’œuvre collective de protection des personnes et des biens ».

De la définition des concepts, à la politique sécuritaire en passant par les dispositions légales, le Général Célestin Guidimè a martelé que la sécurité reste une question préoccupante pour les Etats modernes. Si l’Etat se doit d’assurer la sécurité des personnes et des biens, le conférencier a toutefois insisté sur la participation individuelle et collective.

Et là-dessus, l’expert Consultant en matière de sécurité et de sureté a fait savoir qu’il existe un cadre légal qui permet aux citoyens de participer à l’œuvre collective de sécurité. Il a mis en avant les Comités locaux de sécurité, qui constituent un cadre formel de coproduction de sécurité.

Aussi a-t-il cité, les populations, les élus locaux, les médias, les chasseurs, les leaders religieux, les brigades civiles de sécurité, qui constituent des acteurs civils. D’ailleurs pour le conférencier,  l’Etat ne peut pas  se passer de ces différents acteurs.

« La sécurité de nos populations et de leurs biens ne peut pas se faire  sans la participation des populations… C’est une donnée fondamentale de toute stratégie de sécurité. Notre système de sécurité ne peut pas  se passer de cette grande armée civile de 10 millions d’habitants.  C’est essentiel », a-t-il soutenu.

Le Général Guidimè recommande alors à l’Etat de mettre en place un système de sécurité qui s’appuie sur la participation active des populations.

« Il faut que notre stratégie de sécurité s’appuie sur la coproduction de la sécurité de services régaliens,  ensemble dans des modalités bien étudiées où les services régaliens s’appuient sur les populations et vice-versa…Certes,   l’Etat  est conservateur, l’Etat ne veut pas se départir de ses attributions en matière de sécurité, mais il faut qu’on évolue, sinon ça ne peut pas marcher », souligne t-il.

En attendant, le président du Grap confie que le choix de cette thématique n’est pas anodin. Roch David Gnahoui a mis en avant les enlèvements de touristes français à Cotonou et autres. Pour lui, la sécurité est donc une préoccupation majeure qui touche notre modèle démocratique.

Tout comme le conférencier, le doyen de la Fadesp a insisté sur la participation collective à l’œuvre de sécurité des personnes et des biens.

«La sécurité, c’est une question de droit de participation collective. Il ne faut pas que les gens restent en retrait de cette sécurité… chacun doit pouvoir participer à la sécurité du pays. C’est vrai,  que c’est la mission principale de l’Etat,  mais il ne faut pas attendre l’Etat pour que la sécurité soit un élément », a-t-il soutenu.

Vue partielle des participants

Un message visiblement compris par les personnes présentes à la conférence publique,  au vue des questions et réponses.

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