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Evaluation diagnostique : La CSUB et 5 autres centrales syndicales invitent les enseignants à répondre présents (L’intégralité de leur déclaration)

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Six centrales et confédérations syndicales à savoir la CGTB, la CSA-Bénin, la CSPIB, l’UNSTB et la CSUB étaient  face à la presse ce jeudi 22 août 2019 à la bourse du travail pour se prononcer sur l’évaluation diagnostique des enseignants reversés  Agents contractuels de l’Etat 2008 en 2008. Par la voix de Christophe Houéssinon, secrétaire général de la Centrale des syndicats unis du Bénin (CSUB), les six centrales et confédérations ont invité les enseignants à répondre favorablement à l’appel du gouvernement le 24 août prochain. Nous vous proposons l’intégralité de leur déclaration.

POINT DE PRESSE AU SUJET DE L’EVALUATION DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS DE LA PROMOTION 2008

Ce
point de presse des six (06) centrales et confédérations syndicales du Bénin à
savoir : la CSA-BENIN, la CGTB, la COSI-BENIN, l’UNSTB, la CSUB et la
CSPIB, intervient dans un contexte de vives polémiques générées par  le 
processus de l’évaluation des connaissances académiques et
professionnelles des enseignants contractuels de la promotion 2008, lequel
processus est  entamé par le gouvernement
après une série de rencontres et de discussions, sanctionnées par des
engagements dont la finalité est d’améliorer la qualité du système éducatif
tout en préservant les intérêts matériels et moraux des enseignants concernés
par ladite évaluation.

Par
le présent point de presse, les centrales et confédérations syndicales tiennent
d’une part, à rappeler à l’opinion publique en général et au monde des
travailleurs en particulier, le contenu desdits engagements et d’autre part, à
rassurer leurs militants concernés par cette évaluation de leur détermination à
suivre, de bout en bout, le processus pour la sauvegarde de leurs intérêts
ainsi que de leur carrière.

Ainsi
donc, du recoupement des différentes discussions entre le Chef de l’Etat et les
centrales et confédérations syndicales et par la suite entre les ministres en
charge des enseignements maternel, primaire et secondaire avec les
représentants des organisations syndicales au sein du comité de suivi, les engagements
suivants ont été pris par le gouvernement :

  1. Au terme du processus de l’évaluation,
    aucun enseignant ne sera victime de la perte de son emploi ;
  2. Le gouvernement ne résiliera aucun
    contrat ni avant l’évaluation, ni pendant l’évaluation, ni après l’évaluation à
    moins que l’enseignant choisisse de son propre chef de démissionner ;
  3. Les centrales et confédérations
    syndicales seront impliquées dans le déroulement du processus pour garantir sa
    transparence et pour veiller à la mise en application des points
    d’accord ;
  4. Les épreuves doivent répondre à un
    format en phase avec la matière enseignée et leurs niveaux doivent être du CM2
    pour les enseignants de la maternelle et du primaire et  de la 3ème ou de la terminale pour ceux du secondaire
    selon les cas ;
  5. La moyenne retenue pour l’admission à
    cette évaluation, qui n’est pas un concours, est de 10/20 ;
  6. A l’issue de l’évaluation :
  7. les
    enseignants qui obtiendront une note supérieure ou égale à 10 seront déclarés
    admis et vont acquérir le statut de fonctionnaires de l’Etat ;
  8. les
    enseignants qui seront en dessous du seuil mentionné supra, subiront une
    formation modulaire et ce, en continuant par exercer leurs activités
    professionnelles tout en conservant leurs salaires jusqu’à une seconde
    évaluation ;
  9. au
    terme de la seconde évaluation, les admis signeront un contrat avec l’Etat
    tandis que le dernier groupe sera reconverti dans d’autres activités au sein de
    l’administration publique.

Par
conséquent, les six (06) centrales et confédérations syndicales, en restant vigilantes
pour la tenue desdits engagements, tiennent à préciser que leur démarche
s’inscrit dans une logique empreinte de dialogue en vue d’une sécurisation des
emplois pour un règlement de cette question hautement sensible car touchant à
la carrière et la vie de plus de 18 000 travailleurs et par ricochet de
celle de leurs familles.

Elles
demandent au gouvernement de veiller, avant la fin du processus, à la prise de
toutes mesures légales administratives et règlementaires nécessaires au respect
strict des engagements pris afin de rassurer d’avantage les enseignants sur les
inquiétudes légitimes qu’ils expriment face aux signaux de privatisation de
l’école béninoise.

Les
centrales et confédérations syndicales saisissent, une fois encore, cette
occasion pour inviter les enseignants contractuels de la promotion 2008 à ne
pas céder aux intimidations et à se rendre, dans l’ordre et la discipline, le
samedi 24 aout 2019, dans les centres de composition.

Le
clientélisme syndical ne saurait subsister face à l’enjeu de la préservation
des intérêts des militants.

Vive les forces syndicales !

Vive la sauvegarde de la carrière des
enseignants !

Vive l’école béninoise !

Ensemble nous gagnerons !

Zone de Texte:

Fait
à Cotonou, le 22 août 2019

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