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Anselme Athindéhou, PDG EPACE ANSATH : « J’invite les patrons d’entreprise à revoir leurs positions en matière de recrutement des personnes en situation d’handicap »

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Président directeur général (PDG) d’ESPACE
ANSATH, maison d’impression et de
confection, Anselme Athindéhou invite les patrons d’entreprises à faire confiance
aux personnes en situation d’handicap. Interrogé ce jeudi 24 octobre à Novotel,
en marge du Café RSE, plateforme d’échanges qui permet aux entreprises de
partager les bonnes pratiques d’engagement 
social et environnemental, le PDG d’ESPACE ANSANTH a lancé cet appel,
apportant au passage des assurances sur la base de son expérience personnelle.
ENTRETIEN !!!

Kpakpato
Médias:
Vous avez participé ce matin au Café
RSE.  Quel sens revêt cette activité qui
a abordé l’employabilité des personnes en situation d’handicap ?

Anselme Athindéhou: Intégrer les personnes en situation d’handicap dans une structure,  c’est parvenir à régler un problème social et sociétal. Le  nombre de personnes en situation d’handicap qu’on retrouve au carrefour, dans les rues de Cotonou  en dit long.

Il y en a
parmi eux,  des gens qui ont reçu une
formation, et qui savent faire quelque chose, mais du fait de leurs conditions
physiques,   ils se recroquevillent.  Ils n’aiment pas se mettre devant, prétextant
du résultat qu’il leur sera réservé. Ce qui est parfois faux, même si à des
moments donnés,  des employeurs ne
taillent pas trop d’importance à cette catégorie de personnes.

Lorsque
vous êtes une personne en situation d’handicap, et que vous avez une formation
dans un domaine bien déterminé, vous devez vous diriger vers des structures. Si
c’est fait ainsi, nous allons moins observer, ce qui se passe dans les rues et
autres coins de Cotonou.

Pour
notre part,   c’est pour essayer de résorber ces problèmes,
de commencer par solutionner ces problèmes, que nous nous sommes donnés pour
tache,  pour engagement d’accorder une
attention un peu plus particulière à cette catégorie de personnes,   non seulement en leur recrutant,  mais en veillant sur leur bien-être au sein
de notre structure.

Combien de personnes en situation d’handicap
avez-vous,  au niveau de votre
structure ?

Quand
nous parlons d’inclusion,  il n’y a pas
que les personnes en situation d’handicap. Il y a  également les personnes qui dorment dans la
rue,  mais qui savent faire quelque chose,  que nous recrutons.

En
prenant tout ce nombre en compte,  nous
sommes autour de la demi-douzaine.

Comment arrivez-vous à tirer le meilleur  profit de cette catégorie  de personnes ?

Pour être
franc, c’est plus facile de diriger les personnes en situation d’handicap, que
celles à mobilité normale.  C’est des
gens qui se sentent diminués, sous estimés, mais quand un employeur  leur redonne de l’espoir,  ils n’aiment pas décevoir. Ils aiment alors
donner le meilleur d’eux-mêmes.

La
preuve, tous ceux qui sont avec nous  qui
sont en situation d’handicap ne nous  créent aucun problème. Bien vrai,  nous sommes une société humaine où les
erreurs ne manquent pas.

C’est
pour dire que j’ai moins de problèmes avec les personnes en situation d’handicap
que les personnes, excusez le thème, normales.

Un mot à l’endroit des patrons d’entreprises…

J’invite
les patrons d’entreprises à revoir leurs positions en matière de recrutement
des personnes en situation d’handicap. Lorsque vous savez placer une personne en
situation d’handicap dans le domaine où il faut, là où il faut, cette  personne 
produit plus que les personnes ‘‘normales’’, pour l’expérience que nous
faisons.   

Transcription : Manassé AGBOSSAGA

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