An 4 de Patrice Talon: « Les engagements pris sont traduits par des actions », se réjouit Léopold Zinsou

Le président Patrice Talon a bouclé le 06 avril dernier,  4 ans à la tête de l’Etat béninois. Conseiller communal à Abomey-Calavi et membre du parti Union Progressiste, Léopold Zinsou nous livre à travers cette interview sa lecture du bilan qu’il fait de ces quatre années. C’est  un homme satisfait qui se confie à nous. Lisez-plutôt!

Canard Vert: 06 avril 2016-06 avril 2020. Il y a exactement 4 ans que le président Patrice Talon est arrivé au pouvoir. Vous faites partie des acteurs politiques qui ont contribué à son élection. Quel est le sentiment qui vous anime après l’avoir observé dirigé le pays pendant ce temps ?

Je suis animé d’un sentiment de satisfaction et de fierté. Sentiment de satisfaction en ce sens que nous avons constaté que les engagements pris il y a quatre ans sont traduits par des actions. Fierté, parce que nous sommes fières d’avoir amené, d’avoir accompagné un candidat qui nous donne la force de pouvoir dire que nous avons fait le bon choix.

Une fois au pouvoir, l’homme du ‘’Nouveau Départ’’ a engagé des réformes sur tous les plans dont celui de la politique. Les résultats sont-ils au rendez-vous ?

Dans l’ensemble oui. Les réformes politiques étaient nécessaires. Le président Patrice Talon l’a compris. Il a d’ailleurs inscrit son mandat sous le sceau des réformes. A cet effet, il a été principalement question de réformer le système partisan à travers l’adoption d’une nouvelle charte des partis politiques et d’un nouveau code électoral. 4 ans après, les résultats sont là et à mon avis, très satisfaisants. Aujourd’hui, nous comptons pour tout le Bénin environ une douzaine de partis politiques contre environ 250 de par le passé. C’est un véritable succès. Fini donc l’époque où les partis sont à la solde d’un individu et résumé à une seule région, un clan ou à un individu. A l’Assemblée Nationale, le peuple entier est représenté par deux partis politiques d’envergure nationale. L’autre acte majeur, est la révision de la constitution du 11 décembre 1990. En quatre ans de gouvernance, Patrice Talon l’a fait. La promotion de la femme béninoise en politique est désormais consacrée par la constitution et je pense que c’est une avancée historique qui est saluée.

Léopold Zinsou

Dans le cadre des prochaines élections communales et municipales, des partis politiques désireux de prendre part ont vu leur déclaration de candidature rejetée par la Céna. N’est-ce pas une preuve de ce que les réformes politiques en partie sont trop contraignantes et qu’il faut à nouveau revoir certaines dispositions?

Ce serait trop hâtive de tirer cette conclusion. Cette situation montre combien de fois ces partis politiques n’ont pas une envergure nationale. Avec la réforme du système partisan tous les partis politiques doivent avoir des représentants dans toutes les communes du Bénin. Si un parti n’est pas en mesure de fournir les 3630 dossiers, cela ne veut pas dire qu’il faut remettre la loi en cause. Selon moi, c’est le moment pour eux de prendre le temps pour mieux s’organiser.

Sinon dans l’ensemble, quelle lecture faites-vous  de la démocratie béninoise en 4 ans de gouvernance Patrice Talon ?

Sous le régime du président Patrice Talon, le Bénin a retrouvé sa marque de démocratie. Nous avons passé beaucoup de temps à bavarder. La démocratie, c’est le respect des textes. Avec le président Patrice Talon la démocratie est en marche au Bénin.

Au plan social, des réformes ont également été engagées. Mais dans l’opinion publique, l’on a l’impression que ces dernières n’impactent pas. Est-ce l’expression du sentiment d’un peuple qui a de la peine à reconnaître les prouesses de son chef ?

Je ne saurai le dire. Mais toujours est-il que le président Patrice Talon depuis son accession au pouvoir a fait beaucoup sur le plan social. Nous pouvons citer le programme Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (Arch). Voilà un programme dont la mise en œuvre à terme va garantir l’accès aux soins de santé aux plus pauvres. Vous avez la mise en œuvre des cantines scolaires qui a touché plus de 800 mille  enfants. Aujourd’hui au Bénin, il n’y a plus de grève dans les secteurs de la santé, l’éducation et la justice. Les concours d’entrée à la fonction publique sont organisés avec une grande transparence où tout le monde à la chance. Enfant de pauvres comme riches. Le programme des microcrédits suit toujours son cours et a connu une amélioration. Ce sont les grands axes du social. Tout ceci en 4 ans. C’est un record! Et il faut féliciter le président Patrice Talon qui s’acharne à mieux faire.

Vos appréciations sur la gouvernance économique et infrastructurelle?

Concernant l’économie, c’est un secret de polichinelle que le Bénin a eu en 2019 un taux de croissance de 7.6% (Rapport de la politique monétaire de l’Uemoa, Ndlr). Après quatre années de gouvernance Talon, le Bénin est devenu le premier producteur de coton en Afrique de l’Ouest avec une production de 678.000 Tonnes. Le port autonome de Cotonou a connu une hausse de ses trafics. On note une amélioration du climat des affaires. A cela s’ajoute la lutte acharnée contre la corruption à travers la création de la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme.

Sur le plan infrastructurel, l’on a qualifié au début de ‘’gouvernement maquette’’ le gouvernement du président Patrice Talon. 4 ans après ce discours a disparu. Tout le pays est en chantier notamment les grandes villes avec la mise en œuvre du projet asphaltage. A ce niveau, c’est la jeunesse qui taille la part du lion avec le projet de construction de 22 stades sur toute l’étendue du territoire national et dont les travaux évoluent activement. Il suffit de faire un recul et de faire une comparaison. Sans tambour ni trompette Patrice Talon a surpris plus d’un. C’est un véritable bâtisseur.

Avec l’état des lieux que vous venez de faire au plan politique économique et social. Quel rythme de gouvernance voulez-vous recommander au président Patrice Talon pour l’unique année de son quinquennat qui reste ?

A défaut de redoubler d’ardeur, je voudrais l’inviter à maintenir le cap.

Pour la dernière année du quinquennat, que recommandez-vous au chef de l’Etat ?

Je voudrais qu’il continue de faire d’une priorité les questions d’accès à l’eau potable pour tous et d’accès à l’énergie électrique. Aucun développement ne peut être vivable sans ces deux ressources. L’eau est la source de vie et vous savez bien comme moi, qu’il y a des régions encore où les populations n’ont pas accès à cette ressource de qualité. Il y a des localités qui végètent toujours dans l’obscurité. Je voudrais inviter le chef de l’état à ne pas baisser les bras pour  les efforts qu’il fournit  dans ce sens.

Quel est l’appel que vous avez à lancer à la population ?

Nous n’avons pas raison de baisser les bras. Nous devons soutenir le président Patrice Talon et si, il le faut même, qu’il puisse continuer pour terminer ce qu’il a commencé. C’est-à-dire faire en sorte que le président Patrice Talon fasse un second mandat. Parce que aujourd’hui, nous avons vu tout ce qu’il fait et nous constatons qu’il reste à faire. Et je demande à la population  de le soutenir pour qu’il accepte de continuer l’œuvre entamée. Merci.

Propos recueillis par Christophe KPOSSINOU

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