Quand l'anodin devient une information

Politique: Le parti de Korogoné perd un gros morceau

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Le Mouvement populaire pour la libération du peuple (MPL) vient d’enregistrer un nouveau départ. Après Thibaut Ogou, il y a quelques mois, un cacique du parti, en la personne de Prince Sonon Aligbonon vient de tourner dos à Sabi Korogogné, président du MPL.

Il a annoncé sa démission, ce mercredi 08 juillet, à travers une lettre adressée au président du parti.

 « Ma priorité se résumera en l’organisation du Cadre de Concertation des Jeunes Opprimés du zou en vue d’apprêter cette jeunesse aux nouveaux défis qui s’imposent à elle » ; a-t-il mis en avant.

Nous vous proposons l’intégralité de sa lettre de démission

Manassé AGBOSSAGA

Voici sa lettre de démission

Prince Sonon ALIGBONON

Président d’honneur du Cadre de Concertation des Jeunes Opprimés du Zou (CCJO-ZOU)

A

Monsieur le Président du parti Mouvement Populaire de Libération (MPL)

Objet: A/S de notre partenariat politique.

M. le Président,

Isaac Newton disait : «les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts».

Vous et nous, il y a quelques mois avions décidé de remettre en cause cette affirmation pour donner un signal fort aux hommes et femmes de notre époque : C’est ainsi qu’est née notre alliance stratégique à la veille des élections communales et municipales de 2020 dans notre pays le Bénin.

Acceptez que je nous félicite pour la clairvoyance avec laquelle notre liste a été conçue. Malheureusement Les prédateurs de notre démocratie n’ont pas voulu nous voir dans l’arène et très vite ils ont inventé la rage qui devait justifier l’abattage du chien qui portait, il ne faut pas l’occulter, les germes d’une vitalité insoupçonnée. Et voilà ! Nous fûmes exclus de la course.

M. le président, je voudrais nous féliciter d’avoir eu l’audace de cette initiative et le courage d’en supporter les conséquences. Chacun de nous en est sorti grandi et illuminé.

Pour l’essentiel que devons nous garder?

À mon sens cela se résume en ces propos du feu Professeur A. Tévoedjrè parlant de Mandela : « Le message c’est de sortir de la vanité appauvrissante, c’est de mériter notre progrès et notre développement. C’est de croire en nous-mêmes et d’exiger l’excellence dans nos efforts quotidiens pour faire de l’Afrique un continent majeur».

Nous sommes appelés à faire du Bénin une DEMOCRATIE MAJEURE !

Devant une tâche aussi gigantesque nos individualités tombent, nos groupuscules sont fragiles. Voilà pourquoi il nous faut objectivement questionner notre niveau d’organisation au sein du Mouvement Populaire de Libération. En tant que Leaders nous devons avoir l’humilité de reconnaître que nos fragilités découlent de notre niveau d’organisation. Si nous n’y pensons pas sérieusement il sera vain de continuer à espérer réaliser nos objectifs. Nous devons objectivement rechercher et trouver les causes profondes de ce faible niveau d’organisation. Je voudrais donc prendre mes responsabilités en ces moments décisifs qui nous préparent à de grandes échéances. De façon officielle je voudrais vous prier d’accepter mon recul vis-à-vis du MPL afin de prendre le temps de la réflexion constructive, pragmatique, et éclairée.

Ma priorité se résumera en l’organisation du Cadre de Concertation des Jeunes Opprimés du zou en vue d’apprêter cette jeunesse aux nouveaux défis qui s’imposent à elle.

M. Le président du Mouvement Populaire de Libération, notre collaboration peut paraître courte mais constitue indubitablement une page importante dans notre parcours politique.

Je réitère mon engagement pour les valeurs que j’ai toujours défendues.

Je souhaite à chacun de nous de faire le point . En Afrique et plus particulièrement ici chez nous, tous pensent qu’une alliance politique qui s’éteint est synonyme de conflit. Vous et nous savons qu’aucun conflit ne nous oppose. Vous et nous savons que divisés nous sommes vulnérables. C’est pourquoi au delà de mes nouvelles orientations je voudrais vous rassurer de mon ouverture d’esprit et de ma disponibilité à contribuer à toutes réflexions allant dans le sens de la consolidation de la démocratie et de l’État de droit.

Veuillez recevoir, M le président, mes salutations courtoises et fraternelles.

Prince Sonon ALIGBONON

Président d’honneur du Cadre de ConcertationDes Jeunes Opprimés du Zou (CCJO-ZOU)

1 commentaire
  1. Sam dit

    La faiblesse des hommes politiques est la construction d’un idéal fort et une idéologie solide. Lorsqu’on ne se retrouve pas, il faut partir dans la douceur. Merci pour votre esprit de clairvoyance.

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