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Reforme du système partisan : « (…), Rien n’a changé ! », analyse Docteur Mohamed Paul Tossa

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Dr Mohamed Paul Tossa

  Les réformes ont battu les records sous la gouvernance du Président Patrice Talon. Si elles sont multiples et multiformes, celles entreprises dans le secteur de la politique, notamment « la réforme du système partisan » continue d’animer les débats. Dans un entretien exclusif accordé par visioconférence, le Docteur Mohamed Paul Tossa a porté son regard analytique sur cette réforme qui suscite appréciations et indignations des acteurs politiques béninois.

  A l’orée des élections présidentielles de 2016, la question de la « réforme du système partisan » a été la préoccupation majeure chèrement défendue par des différents candidats à travers leur projet de société. Devenue une nécessité, cette réforme a été effective sous la rupture sans pour autant répondre efficacement aux attentes des politiques et des populations. 

  En effet, mis à part la réduction à polémique des partis politiques plus rien ne serait véritablement avantageux pour le peuple béninois. Les partis politiques, nonobstant cette réforme du système partisan, continuent d’être des propriétés ‘’personnelles’’ et végètent dans une gestion autoritaire. « Il nous faut un système partisan où les partis politiques ne sont plus identifiés uniquement à une personne. Faites le tour des partis politiques formés sous  la rupture et vous verrez que rien n’a changé », a déploré le médecin toxicologue, Docteur Mohamed Paul Tossa.

En appui à son argumentaire, il évoque les cas : « Moele-Bénin qui s’identifie à Jacques Ayadji, UDBN à Claudine Prudencio, et les deux blocs UP et BR qui, même s’ils ont des présidents, respectivement Bruno Amoussou et Abdoulaye Bio Tchané, s’identifient systématiquement au Chef de l’Etat.  

Par ailleurs, Mohamed Paul Tossa ne voit pas de partis politiques solidement constitués avec le nouveau système partisan. « Les partis UP (Union Progressiste) et BR (Bloc Républicain) ne tiennent que parce que le Chef de l’Etat tient solidement la corde qui attache ensemble les personnes », a-t-il analysé, avant de prédire «  Le jour où il lâchera cette corde parce qu’il ne sera plus là, tout s’écroulera comme un château de cartes ».    

Koffi Albert ADANDJI

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