Talon a roulé les enseignants dans la farine d’après le mouvement ‘‘Galaxy des Vainqueurs’’ : Modus Operandi

Le mouvement ‘‘Galaxy des Vainqueurs’’ se prononce sur l’école béninoise. A travers une déclaration de presse publiée ce lundi 05 octobre 2020 et dont Kpakpato Medias a eu copie, le mouvement par la voix de son porte-parole,  Prudence Tessi fustige le calvaire des enseignants sous la rupture et fait remarquer que ces derniers se sont faits avoir par le candidat Patrice Talon, devenu président de la République. Découvrez comment il a opéré à travers l’intégralité de leur déclaration.

Prudence Tessi, porte-parole du mouvement Galaxy des Vainqueurs

Béninoises et béninois, chers compatriotes, bonjour !

D’entrée nous rendons un hommage à tous les enseignants du monde entier en général et à ceux du Bénin en particulier vous êtes nos héros…

Un hommage aussi mérité à l’ancien président BONI YAYI pour son sens de patriotisme et de reconnaissance en l’endroit de l’enseignant  béninois…

Mesdames et messieurs

Il est vrai qu’au début de l’ère du gouvernement de la rupture, son chantre nous avait annoncé son intention de rompre avec le passé, de faire des réformes profondes presque dans tous les secteurs, car selon lui le pays serait complètement en déconfiture. Seulement, la plupart était loin d’imaginer ce qui se pointait à l’horizon, car obnubilés et hypnotisés par la bagatelle de promesses électorales.

Il faut rappeler à la mémoire collective que le candidat Patrice Talon fut celui qui a le plus séduit les enseignants lors des campagnes pour les élections présidentielles de 2016. Séduit, pas nécessairement dans le bon sens, car de plus en plus de nos jours les enseignants dans leur grande majorité se rendent peu à peu compte du marché de dupe. Pour atteindre son objectif , le chantre du nouveau départ avait qualifié en son temps le statut particulier proposé aux enseignants par celui qui sera par la suite son prédécesseur de chiffon, car disait-il, le contenu était vide et indigne pour tout gouvernement qui se veut responsable et qui a à cœur un système éducatif des plus performants de l’Afrique et du monde. Les promesses étaient si intéressantes les unes que les autres au point où les enseignants, dans leur grande majorité n’ont pas hésité à jeter leur dévolu sur lui.

Cette euphorie fut de très courte durée, car très tôt, le désormais Président de la République, certainement très averti de la peine de son prédécesseur face aux grèves perlées, intempestives et tous azimuts des syndicats a, avec l’appui de l’Assemblée Nationale et de la cour constitutionnelle, quasiment supprimé la grève, l’arme préférée des syndicats, et certainement celle qui les aidait à faire plier les gouvernements qui se sont succédés. Ainsi, les enseignants toute catégorie confondue, se sont retrouvés vulnérables, affaiblis, fragmentés, fragilisés et descendus de leur piédestal par un système qui de jour en jour démontre son aversion au social. Et c’est par là qu’a commencé le cauchemar du monde enseignant. L’affront est si poussé que le chef les a trouvé presque comme de bons à rien car pour lui, ils n’apportent rien au pays, ils ont même été traités moins que les zémidjans (conducteurs de taxi motos) juste parcequ’on estime qu’ils n’apportent pas du cash à la république, chose étonnante n’est-ce-pas ? Malheureusement, ainsi va désormais la gouvernance au pays. Un ministre, et pas des moindres, lors d’une rencontre avec les femmes du marché, se moquant de cette même corporation, disait : ‘’Ils ne prenaient rien comme petit déjeuner, nous leur avons proposé du pâté pour accompagner la bouillie et ils nous ont dit non, qu’ils veulent du croissant’’, enseignant béninois qu’as-tu fais pour mériter un tel sort ? Comme si cela ne suffisait pas, a suivi la vague des différentes évaluations porteuses de noms aussi multiples que variés, toutes destinées à vilipender l’enseignant et à présenter ces pères et mères de familles comme porteurs des péchés du monde.

Parmi cette catégorie socio-professionnelle existe ceux qu’on appelle aujourd’hui les aspirants. Autrefois vacataires, ils constituent plus de 70 % de l’effectif du corps enseignant. Dans cette précarité de la fonction enseignante, les aspirants maillon faible de la chaîne, vivent le martyr et même pire. Si l’enfer existe réellement, c’est que les vacataires (aspirants) au Bénin iront directement au paradis car ils auraient connu l’enfer de leur vivant. Pendant longtemps, ces derniers ont lutté pour leur sédentarisation car la vacation les faisait courir sur des kilomètres, mais au moins l’Etat payait 1 500 f CFA l’heure, contrairement au mensonge grotesque et sans vergogne du ministre à la télé qui parlait de 800 f CFA l’heure, pour justifier sa décision mortifère selon laquelle les aspirants, débutants dans la fonction, exécuteront désormais 30 heures par semaines, ce qui les ramènerait certains à 6 classes et d’autres jusqu’à 15 classes, justement suivant les disciplines et les cycles dont ils auront à charge. Pour quelqu’un qui connait les effectifs dans les classes de nos lycées et collège, lesquels effectifs avoisinent souvent les 60 élèves au bas mot, et même 80 voire 100 dans certains collèges, vous pouvez déjà imaginer les peines de ces enseignants dont le seul tort et péché est de vouloir former les générations futures. Et il n’y a personne pour le dire, pour le dénoncer, pour le fustiger. Nos soient disant têtes couronnées sont où ? Il n’y pas que les déclarations de soutien ou la suscitation de la candidature du prince qui devait les intéresser. Dites aux pasteurs prêcheurs de paroles en lesquelles ils ne croient pas eux-mêmes qu’une fois de se rendre utiles pour la république et de cesser pour une fois de servir leurs ventres. Quelqu’un disait race de vipère, faisons en sorte à ne pas y appartenir.

Son Excellence Monsieur le Président de la République, je ne sais pas si vous le savez, amis il y a certains qui disent qu’il n’y a de richesses que d’homme, une citation à laquelle je crois fermement, et qui de plus en plus est devenue une référence planétaire, inspirez-vous de ça. La course au développement n’est pas synonyme de la clochardisation des citoyens. Comme vos ministres, vos députés et bien d’autres de vos collaborateurs politiques, les enseignants aussi ont besoin d’une vie décente.

Dieu bénisse le Bénin et le béninois

Demain ne meurt jamais

Que sommes-nous devenus dans ce pays ?

Chaque citoyen pourra trouver une réponse adéquate à cette question

Cotonou, le 05/10/2020

Mouvement Galaxy des vainqueurs

Prudence Tessi,Porte-Parole

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