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Ewlizo !!! Le Bénin va sentir pipi samedi : Renfort XXL pour la marche des femmes de l’opposition

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Le Bénin entier va chauffer le samedi prochain. Pour cause, la marche pacifique des femmes de l’opposition annoncée pour ce 31 octobre vient d’obtenir un renfort de taille.

Loin des appels au boycott de pseudo opposants et autres, le Mouvement des femmes pour la paix, le pain et la démocratie peut compter sur le soutien de la dame de fer, la combattante des combattantes, Thérèse Waounwa.

A travers le mouvement qu’elle préside, à savoir le Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin pour la liberté et le pain (Conarab), la brave militante rejoint les initiatrices de la marche.

Thérèse Waounwa a confirmé sa participation à la marche à travers un communiqué dont Kpakpato Medias vous propose l’intégralité.

Manassé AGBOSSAGA

COMITE NATIONAL DES REVENDEURS, VENDEURS ET AARTISANS DU BENIN POUR LA LIBERTE ET LE PAIN (CONARAB).

DECLARATION

LES FEMMES DES MARCHES, DES VILLES ET DES CAMPAGNES ONT LE DROIT ET DES RAISONS DE MANIFESTER CONTRE LE POUVOIR DE TALON

A la suite des appels sur des réseaux sociaux à l’adresse des femmes à manifester dans les marchés le 31 octobre 2020, le pouvoir de Talon, comme pris de panique met en avant ses “klébés”.  Sur la télévision nationale, on fait défiler des hommes à la solde du pouvoir. Le Parti des traitres des FCBE a publié un communiqué signé de Paul Hounkpè en date du 26 octobre pour  s’opposer à « l’organisation d’une supposée marche qui ferait craindre des actes de vandalisme à l’allure d’une insurrection ». Le Zémidjan Sosthène Amouzou dit que « l’on incite la population et on lui demande de contribuer à un soulèvement populaire pour déstabiliser le pouvoir en place ». Au non soi-disant des vendeuses du marché Dantokpa, Anastasie Chodaton bien connue comme soutien de Talon a publié le 23 octobre une déclaration qui va dans le même sens.

Toutes ces déclarations sont reprises sur la télévision et les journaux du pouvoir. Elles nient le droit élémentaire des femmes, comme de tout autre citoyen, de manifester pacifiquement son mécontentement dans la rue et sur les places publiques.

Or, les appels publiés sur les réseaux sociaux parlent de marches pacifiques pour la paix, le pain et la démocratie. En quoi, cela troublerait l’ordre public, en quoi cela serait du vandalisme ou de l’insurrection ? Sauf, si sous le pouvoir de la Rupture, rechercher la paix, réclamer le pain, vouloir la démocratie est devenue un acte de rébellion, de soulèvement. C’est ce que les cris des Paul Hounkpè, Sosthène Amouzou et Anastasie Chodaton disent. Leurs cris de condamnation d’un simple appel à une marche pacifique pour le pain montrent que le Bénin est devenu un enfer pour les femmes et aussi pour les hommes du peuple.

Contre tous ces griots et soutiens du pouvoir de dictature autocratique de Talon, la Présidente du CONARAB, Mme Thérèse WAOUNWA, dit et réaffirme que les manifestations pacifiques sont un droit inaliénable de tout citoyen et par conséquent, les femmes des marchés ont le droit de manifester. Nous disons en plus qu’aujourd’hui, elles ont des raisons valables, urgentes de manifester.

Dans les marchés partout au Bénin, il y a la mévente, bien avant le Covid-19. Le Covid-19 est venue simplement tout faire sombrer, sans que le pouvoir ne donne aucune mesure de compensation. Sous le pouvoir de Talon au contraire, pendant cette mévente, les taxes ont été augmentées dans tous les marchés ; les brimades ont été multipliées. Les vendeuses à Dantokpa et à Missèbo sont bousculées tout le temps pour des soi-disant débordements de leur étalage. Les vendeuses ambulantes sont pourchassées. L’insécurité a augmenté. C’est dire que les revenus des vendeuses des marchés sont tombés au plus bas. Des milliers de femmes, revendeuses ou artisanes qui ont été sauvagement déguerpies des bords des rues sans aucune alternative ont plongé, elles et leurs familles dans la misère.

Le peuple a faim. Et comme c’est sur les femmes que repose le soutien dans les familles, avec le chômage accru des maris et des enfants, il est devenu difficile de donner à manger. Les femmes souffrent donc deux fois, pour elles-mêmes et pour leurs foyers. Lorsqu’il n’y a plus rien pour faire à manger, c’est un calvaire pour la femme.

Tout le peuple, les jeunes, les salariés étouffent sous des lois iniques. Des salariés peuvent être radiés pour un oui ou un non. Les contrats à durée déterminée à vie ont rendu  tous les emplois précaires et donnent tous les droits aux patrons. Les enfants peuvent être arrêtés et emprisonnés avec la loi sur le numérique, pour attroupement non armé. Des procès arbitraires conduisent en prison et en exil nombre d’enfants et pères de famille.

Les femmes des marchés, les femmes du Bénin souffrent. Elles ont des raisons de se lever, de manifester pour demander :

–     La baisse immédiate des taxes dans les marchés et les ateliers ;

–     La fin des brimades de toutes sortes, notamment de la part des tickettiers et des policiers dans les marchés ;

–     La fin de l’insécurité dans les marchés ;

–     L’abrogation des lois liberticides.

Pour toutes ces raisons, le CONARAB appelle les femmes à être sereines et confiantes en leur droit et leur devoir de se lever contre la faim, les humiliations et pour les libertés, la dignité pour elles, leurs familles et la patrie. Il les appelle par conséquent à s’organiser partout pour la satisfaction de ces revendications.

                                                            Cotonou, le 28 octobre 2020

                                                            La Présidente

                                               Thérèse WAOUNWA (Tél : 97.72.80.65)

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