Quand l'anodin devient une information

Orounla recadre et donne gratuitement des cours de droit à l’Avocat de Ajavon après sa lettre ouverte à Talon

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Me Antoine Vey, avocat au Barreau de Paris et l’un des conseils de Sébastien Ajovon a, à travers une lettre ouverte adressée au président Talon, invité ce dernier, à respecter les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme, concernant son client.

Par la voix de son porte-parole, le Gouvernement vient de réagir à la lettre de l’avocat français.

Et à vrai dire, Alain Orounla n’a pas manqué de recadrer Me Vey, avec en bonus, des cours de droit, notamment sur la fonction d’avocat.    

« La juridiction acquitte si elle estime qu’il n’y a pas de charge, condamne quand elle estime le contraire. On n’a pas à enjoindre à une juridiction.  Un avocat plaide, un avocat n’enjoint pas », fait –il d’abord remarquer, dans un entretien accordé à Frissons.

Puis d’insister sur l’indépendance de la justice au Bénin sous le régime du président Patrice Talon, toujours au micro de Frissons Radio : «  Ce n’est pas parce que la cause défendue n’a pas été favorablement accueillie, que on doit se soumettre aux injonctions.  Les juridictions du Bénin comme les juridictions françaises jouissent d’une autonomie, d’une indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif et disent le droit en fonction des éléments du dossier.  Donc il ne nous appartient de nous immixer dans le processus de juridiction de jugement.  De la même manière qu’il n’appartient pas à un plaideur d’enjoindre et de vouloir que les décisions d’une juridiction aillent dans un sens favorable à la cause que l’on plaide.

Que nous nous ne trompions pas, sous prétexte que l’on a été acteur politique,  se draper  d’une impunité, la justice s’adresse à des gens à qui  l’on reproche une infraction et au cœur  de ceux qui sont recherchés par la justice et qui se sont réfugiés n’a plaidé son innocence , ils disent plutôt qu’on les poursuit, ils disent mêmes qu’on les persécute parce que ils ne seraient pas dans la même logique de gouvernance, c’est deux choses différentes, l’état de droit n’est pas un état d’anarchie, l’état de droit , ce n’est pas un état d’impunité ».

A défaut d’avoir  eu gain de cause, Me Vey aura, au moins,  appris de son ex-confrère, aujourd’hui membre du Gouvernement.

Manassé AGBOSSAGA   

1 commentaire
  1. KINNINNON Yves Sylvain dit

    la justice béninoise est une justice aux ordres. on dit le droit quand , cela arrange. Dans le cas contraire, on ment ; on dit le contraire de ce qu’on fait.

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