Après quatre ans d’une présidence Trump mouvementée, les États-Unis ont désormais un nouveau dirigeant : Joseph Robinette Biden, qui a appelé à l’unité et avait à ses côtés une vice-présidente qui a écrit l’histoire.
À la tête d’un pays divisé, le démocrate est officiellement devenu le 46e président des États-Unis peu avant midi, au cours d’une cérémonie marquant un changement de ton, mais incarnant aussi une vision différente des États-Unis.
Deux semaines après l’assaut meurtrier du Capitole, Joe Biden, qui a fait campagne sur le thème de l’unité, a renouvelé son plaidoyer.
Se présentant en rassembleur, il s’est engagé à être un «président pour tous les Américains», promettant de ne pas avoir en tête «le pouvoir, mais les possibilités», de ne pas agir «par intérêt personnel, mais pour le bien public».
«Ensemble, nous écrirons une histoire américaine d’espoir et non de peur, d’unité et non de division. De lumière, et non de ténèbres. Une histoire de décence et de dignité, d’amour et de guérison, de grandeur et de bonté», a-t-il poursuivi.
Succédant à un président qui a défié les principes et les normes démocratiques, contestant même la validité de l’élection présidentielle, Joe Biden a insisté sur le respect de la Constitution. «La démocratie a prévalu», a-t-il affirmé dans les premiers mots de son discours.
«Je défendrai la Constitution. Je défendrai notre démocratie. Je défendrai l’Amérique», a-t-il soutenu.
La tâche qui l’attend est titanesque. Il entre en fonction à une période trouble de l’histoire américaine, alors que le pays fait face à de nombreux défis : une pandémie qui a fait plus de 400 000 morts, une économie fortement ébranlée par la crise entourant la COVID-19, une société plus polarisée que jamais et la menace posée par des groupes d’extrême droite.
À 78 ans, Joe Biden est devenu le président américain le plus âgé assermenté. Il est plus âgé que ne l’était le républicain Ronald Reagan au dernier jour de sa présidence. Celui-ci était alors plus jeune de quelques semaines.
Celle qu’il a choisie comme numéro deux, la désormais ex-sénatrice de la Californie Kamala Harris, est pour sa part devenue la première femme, la première Noire et la première personne aux origines asiatiques à assumer la vice-présidente américaine.
La cérémonie d’investiture s’est déroulée sous haute sécurité, dans la foulée de l’assaut du Capitole, il y a deux semaines. Avec 25 000 membres de la Garde nationale, la capitale fédérale revêt des airs de ville fortifiée. Fait notable : il y a davantage de militaires qui y sont mobilisés qu’en Irak et en Afghanistan réunis.
La cérémonie d’investiture de Joe Biden s’est déroulée en l’absence de son prédécesseur, qui a laissé derrière lui la capitale américaine en matinée.
C’était la première fois depuis 1869 qu’un président américain manquait la prestation de serment de son successeur.
L’ex-vice-président Mike Pence y a pour sa part assisté, tout comme les anciens locataires du bureau ovale Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.
Joe Biden entend marquer dès le premier jour le contraste avec son prédécesseur.
Le nouveau président doit prendre dans la journée 17 mesures présidentielles effaçant certaines mesures phares de Donald Trump. Cela va du retour à l’Accord de Paris sur le climat à la suspension des travaux de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone.
La première journée de Joe Biden à la tête du pays sera marquée par l’effet combiné de la pandémie et des violences du Capitole qui ont fait cinq morts.
Compte tenu de la pandémie, c’est loin des foules habituelles qu’a lieu la cérémonie. Joe Biden faisait face à plus de 190 000 drapeaux plantés pour représenter ce public absent. De hautes grilles, parfois surmontées de barbelés, protègent la «zone rouge» entre la colline du Capitole et la Maison-Blanche.
Pour limiter la propagation du virus, le président signera un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les bâtiments fédéraux, ou pour les agents fédéraux.
La veille, il avait rendu un hommage solennel aux victimes de la COVID-19, prenant le contre-pied de Donald Trump, qui a depuis des mois tenté de minimiser l’impact de la pandémie.
Sophie-Hélène Lebeuf
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