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Burkina Faso: Un amant pris en flagrant délit dans le lit conjugal

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Agé de 33 ans et célibataire sans enfant, T.L. est un cultivateur domicilié à Tanwalbougou, dans la province du Gourma. Poursuivi pour des faits de violation de domicile et de complicité d’adultère, il a comparu devant le Tribunal correctionnel de Fada N’Gourma, hier, mercredi 3 mars 2021. Des faits reconnus d’emblée par le prévenu.

Celui-ci se serait introduit nuitamment et clandestinement dans le domicile de T.L.D., un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP), dans l’intention d’entretenir des relations sexuelles avec son épouse M.S. Selon le plaignant, les faits se sont produits un dimanche, tard dans la nuit. « Ce jour-là, je suis allé monter la garde. Mais je suis reparti à la maison pour chercher ma cigarette que j’ai oubliée», a-t-il relaté. D’après lui, c’est un vacarme étrange qui a attiré son attention au moment d’ouvrir la porte de sa maison. « Ça secouait dedans. C’est quand j’ai ouvert la porte qu’ils se sont rendus compte de mon retour. Ma femme était nue et s’empressait de trouver de quoi se couvrir.

Quant à l’homme, il était en slip », a poursuivi T.L.D, le mari cocu. Déconcerté par cette surprise désagréable, le supplétif de sécurité n’a pas fait usage de son arme pour en découdre avec T.L. Il a plutôt eu l’idée de faire appel au chef coutumier, l’employeur de l’amant de son épouse. « Après avoir constaté les faits, le chef a téléphoné aux Forces de défense et de sécurité qui sont venues l’embarquer », a expliqué cet homme qui dit avoir passé un sale quart d’heure.

Selon les propos du prévenu, c’est la femme M.S. qui a souhaité une partie de jambes en air avec lui. « C’est aux environs de 21 heures qu’elle m’a appelé pour me dire que son mari est absent et qu’elle veut bavarder avec moi. Quand je suis venu, nous sommes entrés dans la chambre et nous avons pris place sur le lit conjugal … C’est à ce moment-là que son mari a débarqué. Mais je n’ai rien fait d’autre», s’est défendu l’accusé. Et le procureur de répliquer : « vous mentez, vous l’avez fait. Sinon que faisiez-vous avec la femme d’autrui dans une chambre à pareille heure ? »

Malgré tout, le prévenu tenait mordicus à ses propos. «J’avais peur et la femme me rassurait que son homme est loin de la maison. Et c’est au moment de passer à l’acte qu’il est arrivé. C’est le diable qui m’a conduit là-bas ce jour-là», a-t-il insisté. A son tour, le président du tribunal l’a sermonné : « depuis votre acte, la femme est introuvable. Vous venez donc de briser un foyer. Pendant que le VDP est au front pour défendre la patrie, vous vous rendez à son domicile pour assouvir votre libido avec son épouse.

Mesurez-vous la gravité de ce que vous avez fait ? ». A cette interrogation, le mis- en-cause a répondu par l’affirmative. « Je reconnais avoir commis un acte ignoble. Je présente mes excuses à T.L.D. et je demande la clémence du tribunal », a-t-il imploré.

Pour le procureur du Faso, les infractions de violation de domicile et de complicité d’adultère sont suffisamment constituées.

Par conséquent, le parquet a requis, contre T.L., une peine d’emprisonnement d’un an ferme et une amende de 600 000 F CFA. En fin de compte, le tribunal a reconnu le prévenu coupable des faits et l’a condamné à une peine d’emprisonnement ferme de six mois et au paiement d’une amende de 250 000 F CFA.

Par ailleurs, T.L. est condamné à verser la somme d’un million F CFA au plaignant à titre de dommages et intérêts.

Source: Sidwaya

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