Quand l'anodin devient une information

Covid : Macron annonce l’ouverture de la vaccination aux plus de 70 ans dès samedi

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Le chef de l’État, qui se trouve mardi à Valenciennes, a également annoncé que la vaccination des enseignants débuterait à la mi-avril.

La vaccination contre le Covid-19 sera élargie aux personnes âgées de 70 à 75 ans sans comorbidités à partir de samedi, a annoncé, mardi 23 mars, Emmanuel Macron en visitant un centre de vaccination à Valenciennes (Nord). « Je veux qu’on organise les choses de manière méthodique, descendre par tranche d’âge », a expliqué le chef de l’État à des soignants en annonçant aussi la mise en place d’un numéro de téléphone dédié pour les personnes de plus de 75 ans n’ayant pas réussi à se faire encore vacciner. Le président de la République a également annoncé que les enseignants pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du milieu ou de la fin du mois d’avril, lorsque le nombre de vaccins disponibles aura augmenté.

« À partir de mi-fin avril, nous allons avoir de plus en plus de vaccins qui vont arriver, cela va nous permettre d’envisager d’avoir des campagnes ciblées sur des professions qui sont exposées, à qui on demande des efforts. Les enseignants en font légitimement partie », a déclaré le chef de l’État après avoir visité un centre de vaccination.« On va faire deux choses » pour « accélérer à partir de ce samedi », a aussi indiqué Emmanuel Macron. La première est la mise en place d’un numéro de téléphone dédié pour « aller chercher les plus de 75 ans qui ne se sont pas fait encore vacciner et tous ceux qui n’ont pas réussi à avoir de rendez-vous ». De plus, « on va ouvrir la vaccination aux 70-75 ans », a-t-il ajouté, alors qu’actuellement elle est proposée à tous les plus de 75 ans ou à partir de 65 ans pour les personnes souffrant de comorbidités. closevolume_off

La vaccination, « le cœur de la bataille »

Emmanuel Macron a également appelé mardi à vacciner « au maximum », « tous les jours », « matin, midi et soir », car la vaccination est « le cœur de la bataille » contre le Covid-19. « On se bat pour avoir des doses. (…) On va changer de dimension à partir d’avril » et « il n’y a pas de week-ends et de jours fériés pour la vaccination », a ajouté le chef de l’État, qui a aussi fait passer « un message très clair » en demandant « instamment » aux employeurs et aux entreprises de se mettre « au maximum » au télétravail pour freiner la propagation du Covid-19. « Je le demande instamment à tous les employeurs, à toutes les entreprises, à toutes les personnes qui peuvent faire du télétravail, il faut au maximum s’y mettre parce que notre objectif est de réduire les contacts », a insisté le président de la République.

Le chef de l’État a aussi assuré que la France se battait pour obtenir les doses de vaccin anti-Covid qu’AstraZenaca lui doit et qu’elle va continuer à mettre « la pression de manière extrêmement forte » sur le laboratoire pour qu’il « honore » les contrats. Pour faire monter en puissance la vaccination, « la première chose, c’est d’avoir des doses – on se bat –, d’avoir des doses en particulier d’AstraZeneca, qui aujourd’hui est un peu en dessous de ses engagements à notre égard », a remarqué le chef de l’État. « Des doses qui étaient dues n’ont pas été honorées, donc les prochains jours seront un combat pour essayer de, au maximum, les obtenir, poursuivre la pression de manière extrêmement forte et que ces contrats soient honorés », a-t-il ajouté en assurant que « l’Union européenne est très mobilisée sur ce sujet ».

Emmanuel Macron est arrivé mardi matin dans un centre de vaccination contre le Covid-19 à Valenciennes (Nord) pour échanger avec des soignants « avant la montée en charge » de la campagne de vaccination prévue dans les prochaines semaines, a constaté l’Agence France-Presse. Le Nord fait partie des 16 départements où des « mesures de freinage » supplémentaires sont appliquées depuis samedi en raison de l’aggravation de la situation sanitaire.

Le président « à l’écoute » des soignants

Le chef de l’État a été accueilli vers 10 heures dans le gymnase de l’école Jean-Mineur. Un centre y est installé où six infirmières et deux pompiers infirmiers vaccinent les personnes de plus de 75 ans ou moins avec comorbidités avec le sérum de Pfizer. Entre 300 et 1 200 patients sont accueillis chaque jour dans ce centre cogéré par le centre hospitalier de Valenciennes, la municipalité et une association d’infirmiers libéraux depuis la mi-janvier.

Accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran, Emmanuel Macron devait échanger avec les soignants « sur les modalités mises en place pour organiser au mieux la vaccination » et être « à l’écoute de leurs témoignages et expériences de terrain avant la montée en charge attendue dans les prochaines semaines », selon l’Élysée. Il était ensuite attendu à la pharmacie de La Chasse royale, à Valenciennes, une semaine après l’autorisation donnée aux pharmaciens de vacciner.

« Vaccidrive » et « vaccibox »

L’objectif de l’exécutif est d’avoir vacciné 10 millions de Français mi-avril, 20 millions à la mi-mai et 30 millions mi-juin, alors que le pays compte plus de 6,35 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin, dont près de 2,5 millions vaccinées avec deux doses. Présent à Valenciennes, le président (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a déclaré lundi que « les 6 millions d’habitants des Hauts-de-France » attendaient « un maximum de vaccins et au plus vite ».

Le maire de Valenciennes, Laurent Degallaix, a pour sa part indiqué sur France Info que sa ville était prête à proposer un « vaccidrive » qui permettrait aux habitants de recevoir « un QR code et de venir avec leur voiture pour se faire vacciner » sur un parking où leur sera présenté « un film sur le centre hospitalier, la ville de Valenciennes pendant les quinze minutes nécessaires après la vaccination » et la « “vaccibox” qui permettra d’aller vacciner ceux qui ne peuvent pas se déplacer », a-t-il ajouté.

AFP

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