Le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle 2022, a accusé ce dimanche Emmanuel Macron de « ne rien apprendre de ses erreurs » sur la crise du Covid-19 et estimé qu’il n’aurait « jamais dû demander » à l’Europe de gérer les vaccins.
« Il y a pire que de ne pas vouloir reconnaître ses erreurs, c’est de ne rien apprendre de ses erreurs », a souligné Xavier Bertrand sur Europe 1/Cnews/Les Echos. « Comment voulez-vous qu’il y ait ensuite la confiance avec le peuple français ? », a-t-il demandé. « Regardez le contraste avec (la chancelière allemande) Angela Merkel qui est la référence de l’attitude des gouvernants par rapport à leur peuple », a-t-il poursuivi, alors que le chef de l’Etat a refusé tout mea culpa, notamment sur sa décision de ne pas reconfiner fin janvier.
Sur la vaccination, « la stratégie du départ n’a pas été la bonne », a estimé Xavier Bertrand. D’abord parce qu’« on a rechigné à payer le prix fort pour les vaccins ». Ensuite parce que « Emmanuel Macron n’aurait jamais dû demander que ce soit l’Europe qui gère (la commande des vaccins) à la place des Etats ». Aurait-il fallu que les pays européens y aillent chacun pour soi ? « Bien sûr », a-t-il répondu.
Interrogé sur le timing de sa candidature à l’Elysée, officialisée ce mercredi, l’ex-ministre a estimé que c’était le bon moment de « prendre (s)es responsabilités ». Il a fait de sa réélection dans les Hauts-de-France lors des régionales prévues en juin une condition sine qua non de sa candidature. « Pourquoi cette élection régionale est importante pour moi ? Parce que c’est la légitimité. Si six millions de Français ne me faisaient pas confiance, il est impossible d’aller à la rencontre de 67 millions de Français », a-t-il dit.
« Les électeurs dans les Hauts-de-France ont bien compris que si on veut vraiment changer les choses, ça se passe au sommet de l’Etat », a-t-il ajouté. Alors que sa candidature ravive les crispations au sein d’une droite encore convalescente après deux échecs à la présidentielle, il s’est à nouveau dit opposé à la tenue d’une primaire, persuadé de « rassembler les uns et les autres » autour de son « projet », sachant que plusieurs autres acteurs comme Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez ou Michel Barnier, ont fait part de leur intérêt pour 2022.
Sur son programme, Xavier Bertrand a insisté sur le « rétablissement de l’autorité » sans lequel « il n’y aura pas de sécurité », répété qu’il voulait abaisser à 15 ans l’âge de la majorité pénale et insisté que « l’identité nationale n’est pas négociable ». Il compte aussi avoir recours davantage au référendum et plaide pour un mandat présidentiel unique.
20 Minutes avec AFP
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