Quand l'anodin devient une information

Une Américaine obtient son baccalauréat à 94 ans

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C’est entourée de sa famille, de ses arrière-petits-enfants, de ses amis, que Grace Lee McClure Smith a fièrement posé cette semaine dans sa tenue de diplômée. Cette Américaine de 94 ans a réalisé son rêve et obtenu son baccalauréat au lycée Hazel Green du comté de Madison. «Je suis tellement heureuse. Mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas», a-t-elle déclaré à ABC, affichant un large sourire sur le visage.



Grace Lee McClure Smith avait été contrainte d’abandonner ses études en 1942, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Déjà mariée, elle avait dû quitter le lycée pour que son mari puisse aller combattre lors de la Seconde Guerre mondiale. «Elle n’a jamais fait part d’aucun regret dans sa vie. Elle n’aurait rien changé parce qu’elle aimait profondément mon grand-mère et c’est ce qu’elle voulait faire à l’époque, mais je crois que c’était malgré tout très important pour elle», a commenté Erin Wilson, sa petite-fille. C’est cette dernière qui a fait en sorte que son arrière-grand-mère obtienne un diplôme d’honneur au lycée. Une surprise restée secrète jusqu’au dernier moment.

Une Américaine de 94 a reçu son baccalauréat, 79 ans après avoir dû abandonner ses études.

Si elle a dû attendre si longtemps avant d’obtenir son diplôme, Grace – qui a 26 arrière-petits-enfants – n’est jamais restée très loin du système éducatif. Durant 30 ans, elle a travaillé en tant que conductrice de bus scolaire. Trente années durant lesquelles elle a croisé des centaines d’enfants qu’elle revoit parfois avec plaisir. «Je ne peux pas me souvenir exactement de qui tu es», leur dit-elle lorsqu’elle les croise, plaisantant sur le fait qu’elle peut ensuite les reconnaitre grâce à leur adresse. Et si elle n’a pas pu faire d’études supérieures ou terminer le lycée, Grace a toujours inculqué l’importance des études à sa famille. «Elle m’encourageait toujours à aller à l’école, s’assurait que j’avais bien tout terminé, maintenant elle encourage mes filles», commente Erin Wilson.

Paris Match

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