Quand l'anodin devient une information

Guadeloupe : deux femmes écrouées pour avoir escroqué plus de 2000 personnes

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Les chiffres donnent le vertige. Deux femmes ont été mises en examen et écrouées en Guadeloupe dans le cadre d’une vaste escroquerie reposant sur la solidarité, a appris l’AFP, mardi, de source judiciaire à Pointe-à-Pitre. Selon Guadeloupe 1re, une troisième femme, originaire de Guadeloupe comme les deux autres, a également été mise en examen mais elle a été libérée sous contrôle judiciaire.

Deux personnes ont été écrouées pour une escroquerie dont le préjudice pourrait s'élever à plus de 3 millions d'euros (illustration). LP/Philippe Lavieille
© LP/PH Lavieille Deux personnes ont été écrouées pour une escroquerie dont le préjudice pourrait s’élever à plus de 3 millions d’euros (illustration). LP/Philippe Lavieille

Une information judiciaire avait été ouverte, début juin, à la suite de « plaintes de personnes indiquant avoir été victimes de faits d’escroquerie par le biais d’une entrée au Cercle Solidaire », une association revendiquant un « but humaniste », a indiqué à l’AFP Xavier Sicot, procureur de la République de Basse-Terre, confirmant une information de médias locaux.

Sur son site Internet, l’association, basée à Saint-Martin, entendait « créer un fonds de solidarité afin de venir en aide aux personnes ne pouvant payer leurs factures ». Sauf qu’il s’agissait d’une escroquerie basée sur un système de pyramide de Ponzi, précise Guadeloupe 1re, un montage frauduleux consistant à rémunérer les premiers investisseurs par les fonds des nouveaux arrivants. Selon le média local, l’annonce, qui tournait sur les réseaux sociaux, expliquait clairement le concept : « je mise 150 euros et j’attends de toucher 1200 euros au fur et à mesure que la pyramide se remplie avec du monde ! »

Plus de 2000 victimes potentielles

Selon le procureur, 191 plaintes ont d’ores et déjà été enregistrées dans cette affaire, mais le nombre de victimes potentielles pourrait s’élever à 2700, pour un préjudice estimé à plus de 3,6 millions d’euros. Cette première évaluation des dégâts ne concerne que la Guadeloupe et Saint-Martin, précise la chaîne locale. D’autres victimes pourraient être recensées en Martinique, en Guyane et même en région parisienne.

Comme le précise Guadeloupe 1re, rapportant des propos du procureur de la République de Basse-Terre, puisqu’il s’agissait d’une arnaque s’appuyant sur un système pyramidal, certaines victimes pourraient également être considérées comme auteurs.

Le Parisien avec AFP

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