Quand l'anodin devient une information

Rencontre Talon-Centrales et confédérations syndicales le 26 avril : Les réserves du Sg la Csa-Bénin Anselme Amoussou

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Patrice Talon sera face aux trois organisations syndicales représentatives du Bénin,  le 26 avril prochain. Le chef de l’Etat évoquera à l’occasion,  la question de la revalorisation des salaires et de l’augmentation du Smig,  avec les secrétaires généraux de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) ou encore de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin).

Et sur cette rencontre, le secrétaire général de la Csa-Bénin a émis des réserves dans un entretien accordé à Frissons Radio. S’il salue cette rencontre, Anselme Amoussou n’apprécie pas toutefois « la démarche ».

« On peut être satisfait.  Le 26 avril,  c’est une occasion au cours de laquelle,  certainement  nous aurons l’opportunité de discuter avec le chef de l’Etat », reconnaît-il, avant d’exprimer ses réserves, «   Mais toutefois,  il y a une inquiétude que moi je voudrais exprimer,  c’est par rapport à la démarche ».

Anselme Amoussou fustige le fait que la rencontre soit placée sous le signe de « session ordinaire ».

« Voilà une session ordinaire qui va être présidée par le chef de l’Etat, qui n’est pas membre de la  commission de négociations. Et vous savez très bien que la présence du chef de l’Etat,  dernier recours,  dans une session de négociation est un évènement extraordinaire qui va avoir lieu dans une session que l’on appelle une session ordinaire », fait remarquer le syndicaliste.

Pour lui, l’idéal aurait été de parler d’une « séance spéciale avec le chef de l’Etat ou une séance extraordinaire avec le chef de l’Etat ».

Outre cet aspect, le secrétaire général de la Csa-Bénin désapprouve le seul point inscrit à l’ordre du jour.

« Aujourd’hui,  on annonce que le seul ordre du jour,  c’est la question des salaires.  Quid des autres problèmes. Problèmes des carrières, les sociétés d’Etat qui sont fermées, qui sont liquidées sans qu’on ne liquide les droits des travailleurs. A quel moment allons- nous en parler », s’interroge Anselme Amoussou.

Loin des interrogations, le secrétaire général de la Csa-Bénin assure  qu’ils veilleront à ce que « la question de la revalorisation des salaires ne soit pas l’arbre qui cache la forêt de tous  les autres problèmes » qui sont en instance depuis des années.

Le Gouvernement est donc prévenu.

Manassé AGBOSSAGA

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