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Claude Djankaki : « Le Professeur René Ahouansou a combattu le bon combat qui a laissé des traces positives dans le répertoire des faits politiques »

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Les réactions s’enchaînent après le décès du Professeur René Ahouansou, à l’âge de 77 ans. Dernière en date, celle de Claude Djankaki.   « Le Professeur René Ahouansou a combattu le bon combat qui a laissé des traces positives dans le répertoire des faits politiques », a témoigné l’ancien Délégué à la Conférence nationale de février 1990. Lire son hommage.

“Hommage et témoignage à titre posthume au Professeur René Ahouansou.

L’un des précurseurs de la conférence nationale s’en est allé.

Qu’il vous souvienne, courant 1989, à un moment critique de l’histoire politique de notre pays, le Professeur René Ahouansou et son collègue Robert Dossou (les 2R) diamétralement opposés au régime du PRPB furent reçus en audience par le Chef de l’Etat, le Président Mathieu Kerekou, au Palais de la République.

Quelle ne fût la surprise du peuple qui voyait en ce rapprochement inapproprié, un acte de trahison difficilement acceptable.

Car, pour l’opinion publique nationale et internationale, ces deux intellectuels portaient l’espoir d’un peuple meurtri et affligé.

Il n’en fallait pas plus, quand quelques semaines plus tard, notre certitude fut renforcée par l’entrée au gouvernement, le Professeur Robert Dossou et son binôme à la rencontre décriée, le Professeur René Ahouansou, nommé par ordonnance avec force de loi, Président de la commission de vérification des biens des dignitaires du Régime.

La célèbre commission Ahouansou à l’époque ne laissait personne indifférente.

Depuis ce temps, j’apprends à tourner plusieurs fois ma langue avant d’émettre un avis politique, surtout que, courant décembre 1989,le marxisme léninisme n’est plus l’idéologie de l’État. Le PRPB dissout et l’annonce de la tenue d’une conférence nationale courant février 1990.Toutes nos doutes ont été progressivement dissipés.

Le Professeur Robert Dossou a été nommé Président du comité préparatoire de la conférence nationale.

La leçon que l’on pourrait tirer de l’audience à polémique au Palais de la République aurait été donc:

pour détruire un système, il faut accepter de l’intégrer.

Le Professeur René Ahouansou a combattu le bon combat qui a laissé des traces positives dans le répertoire des faits politiques.

Le seigneur l’a rappelé à sa droite.

Toutes mes condoléances à la famille éplorée””.

Claude Cossi Djankaki

Précédemment Délégué à la Conférence nationale de février 1990.

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