Grâce présidentielle pour Madougou et Aïvo ? Sévérin Quénum ne ferme pas totalement la porte, «…, peut-être, …Talon sera encore beaucoup plus magnanime »

Alors que le Bénin s’apprête à célébrer le 62è anniversaire de son indépendance le 01er août 2022, la question de la libération des prisonniers politiques, est sur toutes les lèvres.  Et lors de son passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, initié dans le cadre de l’An 1 de Talon, le ministre de la Justice, Sévérin Quenum a été interrogé  sur la question, notamment sur les cas Joel Aïvo et Réckya Madougou.

De passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, le ministre de la Justice a été interrogé sur une probable grâce présidentielle qui pourrait être accordée, à l’opposante Madougou, condamnée à 20 ans de prison et à l’opposant Joel Aïvo, condamné à 10 ans de prison, à l’occasion du 01er août.

Sur la question, Sévérin Quénum a d’abord clarifié le concept de grâce présidentielle, martelant au passage qu’il n’y a pas de détenus politiques au Bénin.

Le ministre de la Justice a expliqué que « la grâce présidentielle est une prérogative personnelle du président de la République  qu’il exerce avec l’assistance du conseil supérieur de la magistrature ».

Sévérin Quenum a ajouté que les personnes qui en sont bénéficiaires doivent d’abord être condamnées et faire l’objet d’une décision définitive.

Après cette clarification, le ministre de la Justice a semblé ouvrir une porte à une libération des deux opposants. Il a indiqué que Patrice Talon, ayant placé son second mandat sous le sceau du hautement social, pourrait se montrer « beaucoup plus magnanime ».

« Le président accorde la grâce à certains prisonniers. L’année dernière, contrairement aux usages,  il a fait par deux fois. Nous sommes dans une année hautement social, peut-être que sous ce rapport, il sera encore  beaucoup plus magnanime », a-t-il déclaré, avant de relativiser « Mais, je ne pense pas que ça s’adresserait particulièrement à telle ou telle catégorie d’individus qui ont commis des faits suffisamment graves ».

Sévérin Quénum a enfin précisé que le dernier mot revient à Patrice Talon.

« Maintenant libre au président de la République, libre au conseil supérieur de la magistrature d’aviser », a-t-il avisé.

Les regards sont donc tournés vers l’actuel locataire de la marina.

Manassé AGBOSSAGA

KAPAKPATOMÉDIAS

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