Lors de la conférence de presse conjointe animée avec Patrice Talon, mercredi 27 juillet au palais de la marina, Emmanuel Macron a été interpellé sur l’arrivée, des Forces Françaises au Bénin pour lutter contre le terrorisme. Sur la question, l’hôte du président Béninois a d’abord fait remarquer que l’armée Française est en redéploiement après son retrait du Mali.
Il a ensuite levé un coin de voile sur les conditions d’installation des troupes Françaises dans un pays pour « seulement lutter contre le terrorisme ».
Emmanuel Macron a précisé que le déploiement des Forces Françaises se fait sur demande des autorités de ce pays dans le cadre d’une coopération bien définie, citant au passage quelques pays.
« Nous avons redéployé notre dispositif et nous poursuivons ce travail. Je salue la mobilisation de nos forces armées qui le font avec un grand professionnalisme en quittant le territoire malien, car le cadre politique qui présidait à notre présence n’est plus là… Nous nous redéployons donc dans plusieurs pays à la demande de ces pays pour lutter contre le terrorisme et pour cela seul. Le Niger au premier chef.
Puis, nous avons des coopérations avec plusieurs pays, certains en, développant des académies ou des formations de leurs forces spéciales ou de lutte contre le terrorisme qu’il s’agisse du Sénégal ou de la Côte d’Ivoire avec d’ailleurs des vocations régionales de ces écoles avec des déploiements qui datent de plusieurs années comme en Côte d’Ivoire ou des coopérations nouvelles comme celles que nous avons bâti avec le président Talon, de formation, d’accompagnement, de renseignement que nous allons compléter par des livraisons d’équipement ».
Une nouvelle philosophie
Emmanuel Macron a évoqué une nouvelle « philosophie » dans la coopération militaire avec les pays africains pour lutter contre le terrorisme.
Il a laissé entendre que cette nouvelle politique doit être au service des États africains en s’appuyant sur la formation, l’équipement, l’accompagnement, et sans mettre en avant les militaires Français dans les pays concernés.
« La philosophie maintenant que nous allons suivre qui sera parachevée par le travail que j’ai demandé au ministre des Armées et le chef d’état-major des armées pour la fin de l’été doit être au service des États africains, pour strictement lutter contre le terrorisme et venir en appui sur le plan de la formation, de l’équipement de l’accompagnement, mais en aucun cas de nous substituer et en aucun d’avoir une présence qui est pas trop visible ou un dispositif, si je pus m’exprimer ainsi poser avec des unités françaises qui ne serait en quelque sorte, en soutien ou en intimité avec des unités africaines », a-t-il expliqué, insistant « c’est comme ça qu’il faut travailler. Et donc c’est comme ça, qu’il faut paramétrer ».
Le dernier mot revient donc à Patrice Ta lon.
Manassé AGBOSSAGA