Quand l'anodin devient une information

Simon-Narcisse Tomèty : « L’instruction ne se mesure pas aux diplômes et aux titres professionnels, mais… » (Opinion)

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Entre les hauts cadres et les chauves-souris : le culte des indignes

Quand un haut cadre ne s’indigne que de son manque d’argent parce qu’il n’en a pas assez pour ses arrière-petits-enfants qu’il n’en a pas encore à 45 ans, c’est qu’il a atteint le seuil irréversible de son addiction à l’immoralité. Celui-là est irrécupérable. Faut-il lui confier de hautes responsabilités? Surtout pas!

Beaucoup de hauts cadres sont en fait de grands hommes sans instruction sur qui leurs peuples ont inutilement investi beaucoup d’argent pour leur éducation pour peu de retombées sur leurs propres pays.

L’instruction ne se mesure pas aux diplômes et aux titres professionnels, mais à la capacité de ne pas se comporter comme un vulgaire jouisseur des soirées endiablées des boîtes de nuit où chacun, dans sa folie alcoolisée, se croit tout permis. Une fois encore, c’est l’éthique qui détermine la vraie grandeur d’esprit et d’action d’un haut cadre. Toute autre considération relève du maquillage du masque. Le traite est dévoilé mais son empilement de masques est toujours là.

Ces incultes non inculturés n’ont ni le sens de l’amour pour la patrie ni l’amour pour eux-mêmes. Ils vivent dans l’indignité et pour ces gens-là, l’argent facile issu de la prédation de deniers publics est leur salut ultime, leur seule réussite sociale. Ils sont heureux d’être des malheureux et c’est l’effet que l’inconscience produit lorsqu’on pousse trop loin le complexe de supériorité monétariste. Même les pintades font attention dans leurs cris stridents pour ne pas paraître cupides. Ces hauts cadres sont-ils comparables aux pintades ? Ils valent moins que leur plumage.

Comment peut-on prétendre être un haut cadre et ne s’indigner de rien de la misère des autres? J’ai été impressionné de constater les vertus de la Zakat, quatrième pilier de l’Islam. La relation compassionnelle entre les riches et les pauvres, c’est dans la proximité et non dans la corruption de soutien à la promotion de la mendicité et de la prostitution.

Quelle sottise alors!

Pendant que je fais très pitié à Dieu, ceux-là chosifiés en esprit et âme, me font de la peine.

Comment peut-on accepter aussi facilement de faire la volonté d’un individu juste pour avoir la possibilité de grimper sur un arbre.

Même les chauves-souris qui adorent y faire leurs demeures pour consommer des fruits mûrs se comportent avec plus de décence. Voilà là où conduit la cupidité des faux hauts cadres sans pudeur.

Il faut que l’Union africaine proclame la journée africaine des hauts cadres diplômés non intellectuels. Ils ont pour la plupart franchi le mur de séparation de la pudeur et n’ont honte de rien. Ils sont incapables d’honorer leurs propres noms.

Comment voulez-vous que l’Afrique soit en paix avec ces marchands de brasiers ? Est-ce que les armes se sont tues en 2020? Non! Au contraire, les abus de pouvoir, les abus d’autorité, les abus de confiance et les abus de biens sociaux ont provoqué une prolifération des foyers de tensions dans toutes les régions du continent.

Ce qui fait un intellectuel, c’est la réflexion, la passion de la vérité, le courage évaluatif de questionner son être et ses actions, le goût modéré en toute chose pour échapper à la démesure de la grandiloquence, la patience d’apprendre de la réalité, l’honnêteté de reconnaître son tort de l’égarement, le désir de ne jamais convoiter tout seul la réussite au risque de tomber dans les excavations de la vanité.

C’était l’éloge des hauts cadres inconscients, inconsistants, inconstants, incapables et inconséquents : les HC5I.

Simon-Narcisse Tomety

Institutionnaliste de réformes publiques

Staséologue praticien

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