Candide Azannaï s’en prend à Boni Yayi et Nicéphore Soglo, sans les nommer. Lors de la session inaugurale des Cadres de Restaurer l’Espoir tenu samedi dernier, à l’Amphithéâtre/ Institut Jean – Paul II Cotonou sis à Cadjèhoun, il ne s’est pas privé de critiquer les deux anciens présidents, à demi-mot.
Dernier péché de Boni Yayi et Nicéphore Soglo, selon le président du parti Restaurer l’Espoir, leurs présences au défilé militaire du 01er août 2022.
Pour Candide Azannaï, c’est un « déshonneur pour les mémoires des victimes innocentes » et un « drame pour ceux qui souffrent encore le martyre de l’exil, de la prison, de la dépossession, de la persécution de constater que ceux en qui, ils faisaient confiance tour à tour se jettent sous les pieds de l’oppresseur »
« …l’on devrait psychanalyser l’aphonie de certaines personnalités au regard de certaines images largement diffusées lors des cérémonies du 1er août 2022 qui ne laissent aucun doute sur le chemin de Canossa pris par des gens, qui visiblement, se sont bien laissés capturés par celui qu’ils prétendaient capturer.
D’un côté, l’un offrant ainsi l’image pathétique du “captureur capturé “ ; de l’autre côté, devons-nous finir par croire que le but pour l’autre, n’était que d’aller serrer la main au célèbre amuseur guinéen Grand P ? Tristes rappels de l’allégorie d’Hitler et de son poulet ! », dénonce le président du parti Restaurer l’Espoir, avant d’enfoncer le clou, « Quel déshonneur pour les mémoires des victimes innocentes et quel drame pour ceux qui souffrent encore le martyre de l’exil, de la prison, de la dépossession, de la persécution de constater que ceux en qui, ils faisaient confiance tour à tour se jettent sous les pieds de l’oppresseur ! ».
Candide Azannaï rappelle que « les griefs commis par Patrice Talon et le pouvoir dit de la rupture contre l’intérêt général, contre le Peuple, les libertés, la Démocratie, l’État de droit et le pluralisme politique sont et demeurent intacts » et que « la satisfaction des intérêts particuliers, personnels et privés » ne devrait pas primer sur l’intérêt général.
Dire cela à deux anciens présidents qui ont presqu’été gazés au marché Dantokpa, puis à un Boni Yayi qui a passé 52 jours, presque en prison dans son propre domicile, pendant qu’il est difficile de trouver, ne serait-ce qu’une image de la participation à une marche du président du parti Restaurer l’Espoir au temps fort de la crise électorale, cela dépasse l’entendement.
Manassé AGBOSSAGA
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