Contrôle de l’activité parlementaire : La thérapie du MPL pour redorer le blason de l’Assemblée nationale

La campagne électorale rime avec la déclinaison des projets de législature portés par les partis politiques pour les défendre une fois au Parlement. À ce titre, l’offre politique du Mouvement populaire de Libération (MPL) ne court pas les rues. Elle est débarrassée de toutes considérations démagogiques, parce que faisable. C’est bien le cas de la proposition du contrôle de la mission du parlement qui sera l’une des grandes innovations de la 9ème législature de l’Assemblée nationale.

« Renforcer l’influence des citoyens sur le contrôle de la mission du parlement. » Ainsi libellé le volet n° 1 des axes stratégiques qui fondent l’architecture du projet de législature porté par le Mouvement populaire de Libération (MPL), dans le cadre des élections législatives du 08 janvier 2023. Intitulé :’’Le Contrat de la Restauration’’, ce projet de législature très ambitieux, aéré et synthétisé, vise un ensemble de réformes pour redorer à l’institution parlementaire, son blason d’entité démocratique où se joue la contradiction politique. Un noble combat conduit par le Président Expérience Tébé et qui, à terme, devrait déboucher sur la création d’un cadre formel d’interpellation du parlementaire par le citoyen sur le rendement de sa mission. Loin d’être la promotion ou la défense du mandat impératif non requis par les législations en vigueur, la présente approche très originale dans sa conception et tirant son essence fondamentalement de la notion de démocratie participative, vise une plus grande implication du peuple électeur à l’exercice de l’activité parlementaire. Il s’agit d’un état de veille institutionnel qui aura le mérite d’asseoir davantage une relation de confiance, mais aussi de devoir, entre le représentant du peuple et l’électeur. Ce nouveau contrat social soumis aux populations dans le cadre des campagnes électorales en cours est une initiative assez louable qui aura le mérite d’exiger du représentant du peuple, une prise de conscience et une remise en question permanente, puisqu’il aura à rendre compte au cours de son exercice et à une échéance définie dans la loi organique de l’Assemblée nationale ou de son règlement intérieur, de ses activités et de sa mission parlementaire.

Cette innovation qui portera le sceau du parti MPL est une démarche judicieuse pour repenser la notion de représentation nationale, à travers sa restauration, avec un projet qui valorise son image et ses attributs, rehausse notre parcours démocratique, gage d’un développement économique et durable, de qualité de vie et de solidarité. Peut-on souhaiter mieux pour le Parlement béninois, devenu une véritable caisse de résonnance et un instrument d’oppression de l’expression démocratique, chèrement acquise au prix de lourds sacrifices lors des assises historiques de la Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990 ? Il faut être du MPL pour oser proposer, voire entreprendre une telle démarche déjà bénie par les mânes de nos ancêtres.

S.E

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