Nadine Okoumassoun : grande artisane de la percée du parti Les Démocrates

Les législatives du 08 janvier ont révélé une guerrière et une ‘‘Rosine Soglo’’ en devenir. Nadine Okoumassoun, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a fait preuve d’un extraordinaire sens du sacrifice pour assurer le sacre des Démocrates. En attendant le verdict de la Commission électorale nationale autonome (Céna), retour sur sa remarquable contribution à la percée du parti de l’ancien président Boni Yayi.

« A César, ce qui est à César. A Dieu, ce qui est à Dieu ». S’il y a une, jeune, femme, militante qui a fortement contribué à la bonne performance des Démocrates aux législatives, c’est incontestablement Nadine Okoumassoun même si elle a préféré mettre en avant le collectif.

Au front malgré tout

« Nous l’avons fait. Merci à tous », voici les mots de Nadine Okoumassoun au soir du dimanche 08 janvier dernier. Si par ce message lapidaire, elle a préféré mettre en avant le travail collectif, Kpakpato Medias n’aurait commis aucun péché, s’il disait que les candidats élus du parti Les Démocrates doivent, en grande partie, leur succès au sacrifice et à l’engagement d’une militante dévouée et exemplaire.

En effet, si tout a été presque fait pour empêcher sa participation au scrutin, elle a incarné l’intérêt de son parti. Retirée de la liste dans la 16ème circonscription électorale, Nadine Okoumassoun qui avait déjà payé de sa liberté pour son non à la violation du mandat présidentiel, s’est totalement investie dans la campagne électorale.

Elle était au front. Nadine Okoumassoun était aux côtés des candidats du parti Les Démocrates durant toute la campagne électorale. De la 16è à la 6è en passant par les autres circonscriptions, elle s’est montrée disponible pour apporter son soutien aux ambassadeurs du ‘‘parti du peuple’’.

Son énergie, son temps, ses ressources, Nadine Okoumassoun a tout mis pour appeler à la restauration de la démocratie et barrer la voie à l’instauration d’un autre parlement monocolore.

Et quand elle n’était pas sur le terrain, dans les meetings, la militante dévouée poursuivait le travail sur les réseaux sociaux, acceptant même les pires critiques.

 Aucune peur d’y retourner

Remake. Dans ce scrutin, Nadine Okoumassoun a confirmé qu’il en fallait plus pour l’intimider. Arrêtée en 2021 pour avoir dit non à la prorogation du mandat présidentiel, Nadine Okoumassoun n’a pas eu peur de retourner en prison. Libérée en juillet dernier après plus d’un an derrière les barreaux sans jugement, la native des ‘‘Collines’’ a affiché la même ténacité.

Très tôt, elle a adhéré au parti d’opposition Les Démocrates pour ensuite battre activement campagne pour sa nouvelle formation politique. Et ce malgré son retrait de la liste.

Son audace, son engagement et sa conviction irritaient ses détracteurs pendant que beaucoup de jeunes, femmes s’identifient à elle et ont massivement suivi son appel.

Audace, capité à exprimer ses convictions, pas de crainte à affronter les hommes sur un terrain glissant que celui de la politique : suffisant pour se demander si avec Nadine Okoumassoun, ce n’est Rosine Soglo qui renaît.

Manassé AGBOSSAGA

 

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