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Décès de la journaliste Marlène Zomahoun après accouchement par césarienne : un médecin aux mains de la justice

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Nouvel épisode après le décès de la journaliste Marlène Zomahoun, dimanche 28 mai dernier après un accouchement par césarienne, vendredi. Le gynécologue qui a effectué l’intervention chirurgicale est depuis hier soir aux mains de la justice.

Interpellé mercredi 31 mai,  Il est gardé à vue au commissariat central de Porto-Novo en attendant sa présentation au procureur.

Selon les informations rapportées par Bip radio, la justice a décidé de s’autosaisir du dossier.

Une décision sans doute prise à l’issue des révélations de Raoul Hounsounou, Directeur de publication de Nord Sur Quotidien, où la défunte était une collaboratrice externe.

« (…) La vie ne tient qu’à une fraction de seconde. Mais celle de Marlène, je la voyais rose au regard de la belle âme qui la portait, de sa volonté, son dynamisme et de sa persévérance. Hélas elle s’arrête ici à moins de 30 ans. De retour au pays, en catastrophe, je me rendis mardi matin accompagné de deux ainés dans la famille de ma collaboratrice à Porto Novo. L’ambiance est des plus insupportables. Du récit fait par sa mère, le dernier des néophytes en médecine conclut que Marlène ZOMAHOUN a été « gérée dans une boucherie »

«  C. M. I situé derrière la Préfecture de Porto Novo avec C. Y comme gynécologue-obstétricien, c’est l’établissement qui a suivi l’évolution de la grossesse et a reçu Marlène pour l’accouchement par césarienne moyennant une facture de 200.000 FCFA. Mais aux dires du médecin que nous avons réussi à joindre par téléphone (nous sommes encore en possession de la conversation), il s’agit d’un « petit cabinet » sans bloc opératoire. Mais chose curieuse, décide d’une césarienne et la fait dans une clinique jugée plus équipée. L’opération a été faite dans la clinique Adébo à Adjarra Docodji à Porto Novo en face du Lycée Toffa 1er. Marlène accoucha de son premier geste et rentra quelques jours après. En dehors des lochies, Marlène n’avait de cesse de se plaindre de violentes douleurs au ventre et après des écoulements nauséabonds. Ce qui interpella sa mère qui alerta le médecin.

Ce dernier conseilla un traitement qui n’a pas eu le mérite d’arrêter la douleur. Avec sa persistance samedi dernier, Marlène fut conduite au Centre médical International qui n’a pas cru devoir la référer à un établissement plus équipé (Motif : « je devrais stabiliser le tableau d’abord » a laissé entendre Dr C. Y joint au téléphone). Ainsi, « abandonnée » selon sa mère, Marlène rendit l’âme aux environs de 02 heures du matin. « Je crois qu’elle est morte d’une perforation gastrique » parce qu’elle prenait des aliments lourds après la césarienne et faisait des travaux domestiques. Mais pour avoir reconnu qu’elle saignait par le bas et après vomissait du sang, d’autres expertises affirment qu’il s’agirait d’une hémorragie interne liée à une césarienne mal faite. Un point de suture mal fait ou un organe coupé et non arrangé… », a-t-il publié dans un article publié ce mercredi 31 mai.

M.A

 

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