De passage sur l’émission ‘‘De vous à nous’’ de Peace fm, dimanche 27 août 2023, Ousmane Batoko a, sans faux fuyant, abordé les points noirs de la gouvernance du président Patrice Talon.
« Comment se porte le Bénin sous le président Patrice Talon ?» A cette question de notre confrère, l’ancien président de la Haute cour de justice, replié dans son Natitingou natal, a saisi la balle au bond pour dire ses quatre vérités au président Patrice Talon.
Avec un ton respectueux, mais empreint de colère, Ousmane Batoko a ouvertement dénoncé le recul des libertés depuis l’arrivée du régime de la Rupture.
Pour lui, si le Bénin reste un « pays débout », la « question des libertés » est cependant un os « au travers de sa gorge ».
Nostalgique des périodes de Mathieu Kérékou et Boni Yayi, il se demande ce que des gens, aujourd’hui dans la mouvance et autrefois dans l’opposition, n’ont pas dit ou écrit sur eux, sans être menacés.
Loin de cette belle période des « grandes libertés », Ousmane Batoko se dit écœuré de voir que des gens soient aujourd’hui privés de leurs libertés ou hors du territoire pour avoir exprimé leurs opinions.
Et de lancer avec un sentiment de colère : « C’est cela qui fait une plaie dans la démocratie béninoise. Je dirai même une gangrène ».
Pour l’ancien ministre, il urge de retourner à cette ambiance de « confrontation d’idées », mais dans la « convivialité, le respect et la démocratie ».
Autres points de désaccord avec le régime
Ousmane Batoko a également exprimé son désaccord avec la gouvernance du président Talon sur d’autres points.
Reculé dans son Natitingou natal, où il partage les peines des paysans, il a dénoncé Inflation des intrants agricoles, le coût élevé des fertilisants ainsi que du gasoil, notamment dans le domaine agricole. « Ça pèse sur les producteurs », a-t-il déploré.
Ousmane Batoko a également déploré le prix élevé des produits vétérinaires dans le domaine de l’élevage.
Interrogé sur les actions du gouvernement pour la promotion du tourisme, il a d’abord loué ces efforts avant d’inviter les autorités à revoir la fiscalité dans le secteur de l’hôtellerie. Pour lui, les acteurs de ce secteur sont victimes du « harcèlement fiscal ».
Talon appréciera !!!
M.A