Retour des coups de forces en Afrique.
Terrien,ne,s
Nos dirigeants ont leurs agendas, mais la nature aussi a le sien, cyclique, que nous oublions souvent. Il en va de même pour tout système qui, lorsqu’il est soumis à des abus, finit par devenir obsolète.
Il était évident qu’à un moment donné, la —démocratie électorale— Dans laquelle nous sommes depuis 1990, atteindrait ses limites. Et, que le bafouement des institutions, la capture institutionnelle et économique par un petit groupe de privilégiés farfelus déboucherait sur une frustration générale qui légitimerait des groupes armés.
Il n’est pas nécessaire de penser que nous soutenons un coup d’État. Nous sommes par principe, contre tout mouvement de violence qui mettrait à mal l’ordre constitutionnel, s’il y en a. Mais peut-être est-il temps d’expérimenter un système transitoire qui permettrait de mettre sur la table les vrais débats et d’apporter des corrections significatives pour une démocratie exhaustive.
Le système actuel, qui se concentre uniquement sur les élections et permet à des organisations internationales de louer les mérites d’une croissance visible uniquement sur papier et dans les médias, donnant une légitimité de facto à des dirigeants incompétents, incapables et corrompus mais qui jouent le jeu de l’oligarchie internationale.
N’a fait qu’alimenter inversement, la rhétorique selon laquelle la démocratie était une mauvaise chose auprès des jeunes dont les espoirs sont déçus et qui sombrent dans le chaos du chômage et de l’abus de leurs droits.
Il était évidemment prévisible que cela déboucherait sur le bataclan que nous observons un peu partout en Afrique, orchestré par des militaires.
En tout cas, le moment est peut-être venu s’il fallait le rappeler encore, de faire une pause et de réfléchir.
Issa Richard Boni Ouorou