Gala de boxe à Godomey dimanche dernier : C’était Tchékééé !

Ce dimanche 10 septembre 2023 à Godomey-Houédonou, le football a malgré lui laissé place au noble art.  Pour cause, la première édition du Gala de Boxe en hommage à Dieudonné Boko, initiative de Régis Donald Vidégla et Edith Santos Boko a mobilisé passionnés, professionnels  curieux et a révélé de jeunes talents.

Que ce fut beau ! Le Gala de Boxe organisé par Edith Santos Boko, présidente de Boxing Club Calavi et Régis Donald Vidégla, président de Scorpion Boxing club fut un véritable succès.

Les initiateurs ont réussi le pari de l’organisation et de la mobilisation sur le terrain de Godomey-Houédonou, transformé en temple du noble art.

Les pugilistes ont quant à eux offert au public sorti massivement, une véritable soirée pugilistique. Et il y avait du tao tao sur le ring …Mais avant,  Edith Santos Boko, présidente de Boxing Club Calavi et Régis Donald Vidégla, président de Scorpion Boxing club ont pensé aux anciennes gloires de la boxe dont Nazaire Padonou. A la veille de la rentrée académique, ils sont allés offrir des kits scolaires, avec une enveloppe financière à ces derniers.

 Francis Tokpo vainqueur du gala

La première édition du ‘‘Warrior fight’’ a livré 4 formes de combats, notamment un combat d’exhibition 1,30 min fois 3 (Olayemi Gounou vs Eunice Agohoudjè),  un combat minime (Emmanuel Akpaki vs Salomon Hounyè), des combats amateurs 3 min fois 3 (Sandrine Amètovènan vs Elisabeth Salanon ; Joseph Salanon vs David Agbétomey ; Pierre Okoro vs Wahab Fassinou ; Elie Dahouè vs Adonaï Glèlè ; Razak Fassinouvs Prince Johnson ; Kévin Gbaguidi vs Junior d’Alméida et un combat néo pro 4 min fois 3 (Francis Tokpo vs Nabil Hounguèvou).

Le combat tant attendu entre Francis Tokpo vs Nabil Hounguèvou a notamment tourné à l’avantage de l’enfant chéri de Godomey. Sur ses propres installations, Francis Tokpo remporte par abandon de son adversaire la première édition du Gala de boxe organisée en l’honneur de Dieudonné  Boko.

« Le meilleur reste à venir »

Ce gala disputé en présence des membres de la Fédération béninoise de boxe, d’anciennes gloires de la boxe dont Nazaire Padonou, d’autorités à divers niveaux fut un véritable coup de maître. Satisfaits de la forte mobilisation, Régis Donald Vidégla et Edith Santos Boko n’ont pas manqué d’adresser leurs remerciements au public.

Au-delà de l’hommage à Dieudonné Boko, le président de Scorpion Boxing Club a fait remarquer que les deux clubs ont décidé « d’organiser la première édition du gala The Warrior fight  pour essayer de mettre un peu les boxeurs en jambes, en main, mais également pour nourrir le public ».

Dans le même sens, Edith Santos Boko a ajouté que Scorpion Boxing Club et Boxing club Calavi  veulent dans une synergie d’actions « reprendre et relever la boxe béninoise ».

« Ce n’est que le début. Nous allons faire revivre la boxe. Nous sommes décidés à faire revivre la boxe. Nous allons travailler main dans la main. Nous allons réussir. Ce n’est que le début. Le meilleur est à venir », ont assuré les organisateurs.

Un  grand acteur du noble art béninois célébré

L’homme pour qui le terrain de football de Godomey-Houédénou s’est transformé en temple du noble art, reste une icône de la boxe béninoise. Athlète, président de l’Aspac, ancien vice-président de la Fédération béninoise de boxe, sa passion pour la discipline était indescriptible. C’est ainsi que Dieudonné Boko n’hésitait  pas à sacrifier de son temps, à mettre son énergie et ses ressources financières au développement de la boxe, et à la promotion des talents. Sur fonds propre,  le fondateur de Boxing club Calavi organisait et enchaînait les galas de boxe. De nombreuses initiatives qui auront permis de révéler au grand public de grands noms de la boxe béninoise dont Georges Boko, Nazaire Padonou, Aristide Sagbo, dit Sowéto.

« Monsieur Dieudonné Boko, c’est un grand acteur du noble art. C’est un monsieur qu’on ne présente plus. Celui-là qui a dirigé et qui a fait les grands noms de la boxe au Bénin, notamment Aristide Sagbo, alias Sowéto, Georges Padonou, même Nazaire Padonou qui était là. Il fait partie des précurseurs de leur succès et de leur gloire, mais malheureusement il n’est plus de ce monde », témoigne  Régis Donald Vodégla.

Et pour lui, « il était très important d’entamer la rentrée pugilistique par un vibrant hommage à ce grand homme de la boxe béninoise ».

Dieudonné Boko est décédé en octobre 2019. Mais de sa tombe, il sait que son épouse et un jeune homme dynamique ont décidé d’unir leurs forces pour poursuivre son œuvre.

Manassé AGBOSSAGA

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