Existence fonctionnelle des formations politiques au Bénin : la Céna remet son rapport aux partis

(Ce qu’il faut retenir du rapport de suivi et de contrôle)

(Les partis remercient la Céna pour son approche participative)

 
Avec l’appui de l’Institut pour la gouvernance démocratique (IGD), la Commission électorale nationale autonome (Céna) a fait le point de sa mission de suivi et de contrôle de l’existence fonctionnelle des partis politiques, effectuée du 15 au 24 septembre 2023. Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée ce vendredi 20 septembre 2024 à l’hôtel Azalaï, l’institution en charge des élections au Bénin a présenté, aux présidents ou représentants de partis, les aspects positifs, les aspects négatifs, mais aussi et surtout les recommandations en vue d’une meilleure construction des formations politiques en République du Bénin.

La Commission électorale nationale autonome en mode restitution.  Un an après son périple national pour contrôler l’existence fonctionnelle des partis au Bénin, la Céna a fait le point de sa mission d’inspection aux concernés. Ceci avec le soutien de l’Institut pour la gouvernance démocratique (IGD). 

Le Directeur général des élections, Boucary Abou Soulé Adam a, en présence de Expérience Tèbè, président du Mouvement populaire de libération (MPL), de Soumanou Toléba, président de la Force cauris pour le développement du Bénin (FCDB), de Orden Alladatin, représentant l’Union progressiste le Renouveau (UPR), de Eugène Dossoumon, représentant le Bloc Républicain (BR), de Patrick Djivo, représentant Les Démocrates,  ou encore des représentants de Grande solidarité républicaine (GSR), de Renaissance nationale (RN), fait observer que le rapport de suivi et de contrôle de l’existence fonctionnelle des partis politiques au Bénin s’appuie sur l’existence des sièges nationaux, l’existence légale relative aux arrêtés préfectoraux de constitution des des sièges départementaux et enfin sur le fonctionnement des partis politiques.

Les points clés du rapport 

Sur l’existence des sièges nationaux, le Directeur général des élections a fait observer que huit partis politiques disposent d’un siège au plan national, tandis que cinq autres n’en disposent pas.

Quant à l’existence légale relative aux arrêtés préfectoraux de constitution des des sièges départementaux, Boucary Abou Soulé Adam a confié que seulement trois partis répondent à ce critère.

Si sur ces deux aspects, des partis ont pu tirer leurs épingles du jeu, ce n’est pas le cas sur le critère relatif au fonctionnement des partis politiques. Selon la présentation du directeur général des élections, aucun  parti politique n’est fonctionnel au sens de la charte des politiques. Il a, par exemple, pointé du doigt le déficit du personnel, les insuffisances au niveau du mobilier.

Et si des avancées sont notées, Boucary Abou Soulé Adam a toutefois souligné que la mission d’inspection a révélé que des efforts restent à fournir pour une meilleure construction des partis politiques en République du Bénin.

Pas gendarme

« Chose promise, chose due », dira Sacca Lafia, puisque qu’au « cours de la rencontre préparatoire que la CENA a eue avec les partis, il leur avait été promis qu’à l’issue de ladite mission, chaque parti politique recevra un rapport.

Il a ajouté que par « cet acte de remise dudit rapport » à chaque parti selon les observations notées,  la Céna fait preuve de « transparence » et « renforce ses liens avec les partis politiques, animateurs par excellence de la vie politique béninoise ». 

Dans ce sens, Sacca Lafia souligne  que « ce rapport représente un outil important qui permettra aux partis de se  » mettre en conformité avec le cadre juridique électoral, surtout en ces jours qui précèdent les premières élections générales ».

 Conformément à l’article 31 la loi n°2019-41 du 15 novembre 2019 modifiant et complétant la loi n°2018-23 du 17 septembre 2018 portant charte des partis politiques en République du Bénin, il a rappelé que la CENA a le devoir de vérifier que tous les partis politiques sont en conformité avec les dispositions de la loi, sans toutefois jouer le rôle de gendarme.

 D’où ces mots de gratitude et félicitations des partis politiques qui ont salué l’approche pédagogique et participative de la Céna lors de cette mission de contrôle qui a eu lieu du 15 au 24 septembre 2023 sur toute l’étendue du territoire national, en collaboration avec la Direction des Partis Politiques et des Affaires Électorales (DPPAE) du Ministère de l’intérieur et de la sécurité public (MISP).

Manassé AGBOSSAGA

Quitter la version mobile