Pardon au peuple Nigérien : Wilfried Houngbédji désavoue Gildas Agonkan
Le Porte-parole du Gouvernement s’est prononcé, vendredi dernier, pour la première fois sur les propos tenus par l’Ambassadeur du Bénin au Niger, le 01er février 2025 à Gaya lors de la cérémonie de remise des diplômes de la 7è promotion de l’Institut international de santé Koubeyni. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Wilfried Léandre Houngbédji n’a pas apprécié le “pardon” de Gildas Agonkan au peuple Nigérien.
Face à la presse, le Porte-parole du Gouvernement a martelé que « c’est celui qui est fautif qui demande pardon ». Pourtant le « Bénin n’a rien fait pour demander pardon », a t-il poursuivi, d’après des propos rapportés par Le Matinal.
Et de désavouer ouvertement l’Ambassadeur Gildas Agonkan : « il n’y pas de pardon à demander ».
Après ses propos, Gildas Agonkon a été rappelé pour « consultations » par le patron de la diplomatie béninoise. Et à la question de savoir si l’Ambassadeur pourrait être démis de ses fonctions, Wilfried Léandre Houngbédji s’est montré moins précis et peu bavard. « Sa hiérarchie appréciera », a déclaré de façon laconique le Porte-parole du Gouvernement.
« De prime abord, je voudrai remercier les autorités du Niger au plus haut niveau, les membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et en particulier le Général Tchiani, le ministre des Affaires étrangères qui m’ont permis de venir au Niger, qui m’ont permis de venir à Niamey malgré les situations difficiles. Vous savez mon pays le Bénin par la force des choses, a connu des difficultés avec le Niger. Je voudrais, au nom de tous les Béninois, au nom des autorités du Bénin, demander pardon au peuple Nigérien. Des choses se sont passées, des choses graves qui ont engendré des sacrifices, qui ont engendré des difficultés, qui ont engendré des problèmes, ici au Niger, ici à Gaya, nous demandons pardon. Nous sommes des frères. Nous allons prier Dieu, nous allons prier Allah pour que plus jamais, ces choses ne puissent se passer encore. Je suis au Niger, je suis à Gaya. Gaya est le symbole de l’intégration entre les peuples. Gaya est le symbole de l’intégration entre le Bénin et le Niger, (…) », avait déclaré Gildas Agonkan sur le sol nigérien.
Manassé AGBOSSAGA