Le Libéral : Richard Boni Ouorou retrace le parcours de combattant pour l’obtention du récépissé provisoire 

Le président du parti Le Libéral a accordé un entretien exclusif à la télévision Canal 3 Bénin, le mercredi dernier. A l’occasion, Richard Boni Ouorou est revenu sur le parcours pour l’obtention du récépissé, les priorités, et a évoqué la probable participation du parti aux prochaines échéances électorales. 

Le 05 avril dernier, les Libéraux étaient en congrès. Moins d’un mois plus tard, le parti obtient son récépissé provisoire. La calomnie et l’intoxication ont rapidement pris place sur les réseaux sociaux pour tenter de faire croire qu’il s’agit d’une faveur du Gouvernement.  Reçu sur Canal 3 Bénin, le président du parti Le Libéral a tenté de rétablir la vérité. Richard Boni Ouorou a rappelé le parcours de combattant pour l’obtention du récépissé.

 « J’ai lu beaucoup de commentaires là-dessus. On m’a envoyé beaucoup de commentaires.  Malheureusement, notre pays fait face à une crise de confiance, ce qui engendre un suspicion permanente », a d’abord fait remarquer le président du parti Le Libéral avant de faire la chronologie des faits.

Il a notamment indiqué que la procédure de formalisation du parti a démarré l’année dernière. « Notre parti politique a commencé à se constituer depuis 2024, Au milieu de l’année 2024, nous avons déposé régulièrement nos dossiers auprès du ministère de l’intérieur, qui est l’organe chargé en la matière. Chaque deux mois, nous recevions des observations, toutes formes d’observation, jusqu’à ce qu’au tout début de l’année 2025, nous avons décidé en répondant à une dernière observation qui nous demandait de mettre à jour des casiers judiciaires, d’écrire au ministère de l’intérieur (…) nous avons demandé une audience auprès du ministère de l’Intérieur pour les rencontrer afin de nous enquérir des vrais problèmes. Ils ont accepté notre requête, Nous nous sommes présentés au ministère de l’intérieur avec le Directeur général des partis politiques et le Secrétaire général. Ce jour-là, la situation a été décomptée, parce que le Secrétaire général a posé des questions rapides et le Directeur des partis politiques a dit que  la seule chose que nous vous reprochons c’est que vous n’avez pas fait un congrès en bonne et due forme. Nous avons dit, nous nous pensions que nous étions en 2025, donc à l’ère du numérique et nous avons fait un premier congrès par visioconférence avec nos membres, moi étant au Canada, d’autres en France. Le second que nous avons voulu faire pour répondre à cette observation, vos services nous ont refusé, nous n’avons pas pu le faire, c’était au Palais des congrès. Maintenant, si vous voulez que nous fassions un congrès, délivrez-nous-en une autorisation en bonne et due forme et nous le ferons.  Ils nous ont dit ce jour, il n’y aucun problème. Si vous suivez les règles, nous vous accompagnerons. Effectivement, nous avons fait notre congrès et nous avons reçu notre récépissé », a-t-il raconté. »

Richard Boni Ouorou fait alors savoir que contrairement aux rumeurs, les Libéraux sont passés par plusieurs étapes, plusieurs péripéties avant d’obtenir leur existence légale, mais ont refusé de « pleurer » ou de se lamenter sur leur sort. « Nous sommes assez dignes pour ne pas nous retrouver dans la position victimaire, chercher à nous victimiser tous les temps et commencer par pleurer sur les réseaux sociaux pour dire Talon m’a encore frappé, Talon m’a encore giflé. Nous, ce n’est pas notre affaire », a-t-il ajouté.

Les priorités du parti Le Libéral

Après cette  mise au point, Richard Boni Ouorou a levé un coin de voile sur les priorités du parti Le Libéral. « Première priorité, c’est d’engager un débat sur la question économique et par extension sur la question de l’emploi. Comment nous concevons l’emploi dans notre pays. Il est temps que l’emploi cesse d’être une question pour être une solution. Comment est-ce que l’Etat crée de l’emploi mais protège aussi l’emploi.  Nous voulons avoir un Etat protecteur. Et ça passe aussi sur des questions économiques. Quelle orientation nous donnons à notre économie. Bien évidemment, Patrice Talon a fait un petit bout ces dernières années. On ne peut pas lui dénier cela. Notre pays est devenu attractif pour les emprunts, la dette », a-t-il fait savoir.

Les élections de 2026 et la participation des Libéraux

Reçu sur Canal 3 Bénin, Richard Boni Ouorou est également revenu sur la participation du parti Le Libéral aux prochaines joutes électorales. Sur la question, il d’abord fait savoir qu’un parti naît « pour affronter le vote populaire et intégrer les institutions ».

Dans ce cadre, Richard Boni Ouorou a laissé entendre que Le Libéral sera dans la course à tous les grands rendez-vous électoraux « Nous serons à toutes les élections », a -t-il déclaré. 

Quant à sa participation à la présidentielle comme murmurée dans l’opinion publique, le président du parti Le Libéral n’a pas totalement craché le morceau. Il s’est juste contenté d’indiquer que le dernier mot reviendra aux Libéraux. « Richard Boni Ouorou sera candidat si le parti décide. Le parti ce n’est pas moi. Ce sont tous les sympathisants, le bureau politique. Je ne peux pas passer au-dessus et dire je suis candidat. Je suis président du parti mais je ne suis pas encore candidat du parti », a-t-il lancé.

Manassé AGBOSSAGA