Différence entre le Code électoral voté et celui distribué par la Cour? Richard Boni Ouorou réclame une enquête et interpelle Talon

La Cour constitutionnelle a démarré, ce jeudi 14 mars 2024, l’examen d’une dizaine de recours contre le code électoral modifié dans la nuit du 5 au 6 mars par les députés du BR et de l’UP le Renouveau. A l’ouverture de l’audience, Maître Barnabé Gbago a exigé la comparution du président de l’assemblée nationale devant les 07 sages de la cour constitutionnelle. L’avocat des députés Les Démocrates a laissé entendre  que Louis Vlavonou devrait venir expliquer à la barre ce qui a été constaté. Les députés LD constatent …

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La Cour constitutionnelle a démarré, ce jeudi 14 mars 2024, l’examen d’une dizaine de recours contre le code électoral modifié dans la nuit du 5 au 6 mars par les députés du BR et de l’UP le Renouveau. A l’ouverture de l’audience, Maître Barnabé Gbago a exigé la comparution du président de l’assemblée nationale devant les 07 sages de la cour constitutionnelle. L’avocat des députés Les Démocrates a laissé entendre  que Louis Vlavonou devrait venir expliquer à la barre ce qui a été constaté. Les députés LD constatent que la copie du code électoral modifié, présentée par la cour constitutionnelle, diffère  du code électoral voté dans la nuit du 05 au 06 mars dernier. Face à ce qui convient de qualifier d’imbroglio, Richard Boni Ouorou demande l’ouverture d’une enquête. Lire ci-dessous son message.

« Chers compatriotes,
Terrien,ne,s
chers libéraux.

En tant que citoyen engagé et préoccupé par l’état de notre démocratie. Les révélations récentes relayées par les médias et notamment la station de Frisson Radio soulèvent des questions alarmantes sur l’intégrité de notre processus législatif.

Si les informations rapportées sont exactes, et qu’il existe bel et bien une divergence entre le texte du code électoral adopté par notre Assemblée nationale et celui soumis à la Cour constitutionnelle, nous sommes face à une situation inacceptable. Une telle discordance n’est rien de moins qu’une honte nationale et un scandale législatif qui menace les fondations mêmes de notre système politique.

En tant que citoyens engagés, nous ne pouvons tolérer que notre pays soit perçu comme une république de malversations où les intérêts politiques personnels priment sur l’éthique et sur la volonté du peuple. Les manœuvres qui visent à manipuler le cadre électoral à des fins partisanes sapent la confiance de nos citoyens dans les institutions démocratiques et jettent une ombre sur l’ensemble de notre gouvernance.

Je m’adresse directement au chef de l’État, gardien de la confiance nationale et figure de proue de la majorité parlementaire : Monsieur le Président, votre silence en cette heure critique est assourdissant. Vous devez prendre position fermement contre ces agissements qui, s’ils sont avérés, représentent une trahison envers le peuple qui vous a élu. En votre qualité de chef de la majorité, il est de votre devoir de veiller à ce que votre gouvernement et votre coalition soient au-dessus de tout soupçon.

Nous exigeons, avec la plus grande fermeté, l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cette affaire. Nous réclamons que des sanctions exemplaires soient prises contre tout individu impliqué dans cette affaire, quel que soit son rang ou son affiliation politique.

Le temps des demi-mesures et des excuses est révolu. La démocratie exige de la transparence, de l’intégrité et de la responsabilité. Monsieur le Président, c’est le moment de démontrer que vous êtes à la hauteur des valeurs que notre République prétend défendre. Nous attendons de vous une action décisive, pour que notre pays puisse continuer à marcher la tête haute sur la scène internationale, en tant que nation de droit, de justice et d’éthique.

Je vous remercie.

Prenez soin de vous et soyez vigilants

Boni richard Ouorou

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