Côte d’Ivoire: Syndicats, société civile et partis de l’opposition exigent, à l’unisson, le retrait de la candidature de Ouattara

En Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile, les organisations syndicales et les partis de l’opposition se donnent la main pour faire reculer le RHDP. Preuve, ils viennent d’exiger à l’unisson le retrait de la candidature du président ivoirien, Alassane Ouattara, candidat pour un 3è mandat à la présidentielle du 31 octobre, après une rencontre tenue au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, ce samedi 20 septembre 2020.

En Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile, les organisations syndicales et les partis de l’opposition se donnent la main pour faire reculer le RHDP. Preuve, ils viennent d’exiger à l’unisson le retrait de la candidature du président ivoirien, Alassane Ouattara, candidat   pour un 3è mandat à la présidentielle du 31 octobre, après une rencontre tenue au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, ce samedi 20 septembre 2020. Intégralité de la déclaration qui comporte également d’autres exigences !!!

DECLARATION DES GROUPEMENTS ET PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION, DES ORGANISATIONS SYNDICALES ET DE LA SOCIETE CIVILE SUITE À LA DECISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL RELATIVE À L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 31 OCTOBRE 2020

1. Le 6 août 2020, à la faveur du traditionnel message à la Nation, Monsieur Alassane Dramane Ouattara, Chef de l’Etat sortant, a annoncé sa candidature pour un troisième mandat, reniant ainsi l’engagement qu’il avait pris devant la représentation nationale réunie en Congrès le 05 mars 2020 à Yamoussoukro de ne pas briquer un nouveau mandat, mais, plus grave, en violation de la Constitution qu’il a lui-même fait voter en novembre 2016.

2. Depuis cette annonce, les populations ivoiriennes, choquées par ce reniement de la parole donnée et soucieuses de préserver la loi fondamentale de notre pays, sont descendues spontanément dans les rues d’Abidjan et celles de la plupart des villes de l’intérieur du pays, pour manifester pacifiquement et dire « Non » à ce projet illégal de Monsieur Alassane Dramane Ouattara.

3. Ces manifestations pacifiques et légitimes, qui continuent à ce jour et qui gagnent de plus en plus en intensité, sont réprimées dans le sang par les forces de l’ordre aidées par des miliciens du RHDP unifié appelés « microbes », armés de gourdins et de machettes. Le bilan de cette barbarie du régime RHDP unifié fait état de plus d’un vingtaine de morts, de nombreux blessés graves, de destructions massives de biens publics et privés. Ces violentes répressions ont été accompagnées par de nombreuses interpellations, voire des enlèvements, avec à la clé l’incarcération de nombreux responsables de l’opposition et de la Société Civile, notamment Madame Pulchérie Gbalet de l’ACI, Madame Anne Marie Bonifon de GPS et plus récemment, Monsieur Koua Justin, Secrétaire Général Adjoint du FPI, actuellement détenu à la prison de Boundiali, dans le Nord de la Côte d’Ivoire.

4. C’est dans ce contexte de tension sociopolitique, qui fait planer un réel péril sur la Côte d’Ivoire, qu’est intervenue la décision N° CI- 2020-EP-009/14-09/SG du 14 septembre 2020 du Conseil Constitutionnel, portant publication de la liste définitive des candidats à l’élection du Président de la République du 31 octobre 2020.

5. Au terme de ladite décision, le Conseil Constitutionnel, au lieu de contribuer à l’apaisement des tensions en disant le droit, conformément à la Constitution, s’est laissé instrumentaliser par le pouvoir RHDP unifié en déclarant, arbitrairement, irrecevables les candidatures de quarante (40) postulants sur quarante-quatre (44), tout en validant, dans le même temps, la candidature illégale et anticonstitutionnelle de Monsieur Alassane Dramane Ouattara. Parmi les candidatures rejetées figurent notamment celles du Président Laurent Gbagbo, du Premier ministre Guillaume Soro, des Ministres Gnamien Konan, Mamadou Koulibaly, Albert Mabri Toikeusse Abdallah et Marcel Amon Tanoh.

6. Cette décision inique du juge électoral a choqué la classe politique et l’ensemble des Ivoiriens. Elle confirme l’inféodation du Conseil Constitutionnel et de la CEI au régime de Monsieur Alassane Dramane Ouattara et ravive les tensions sociopolitiques. Tout cela n’est pas de nature à rassurer les partis et groupements politiques de l’opposition ainsi que toutes les autres parties prenantes, sur la suite du processus électoral, notamment sur la capacité du juge Constitutionnel à proclamer des résultats sincères et conformes aux votes, à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.

7. De plus, les groupements et partis politiques de l’opposition ainsi que les organisations syndicales et de la Société Civile notent que le pouvoir RHDP unifié rechigne à exécuter l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) rendu le 15 juillet 2020 et qui enjoint l’Etat de Côte d’Ivoire de procéder à la réforme du bureau central de la Commission Electorale Indépendante (CEI) en permettant à l’opposition et aux organisations de la Société Civile d’y désigner librement leurs représentants et de reprendre les élections au niveau des CEI locales. Cet arrêt qui était assorti d’un délai de trois mois, avant toute élection, est ignoré jusqu’à ce jour, avec mépris, par le pouvoir RHDP unifié.

8. Les partis et groupements politiques de l’opposition réaffirment leur ferme volonté de participer à toutes les élections en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, ils exigent des conditions qui garantissent des élections transparentes, régulières, démocratiques et inclusives dans le strict respect de la Constitution, notre loi fondamentale.

En conséquence de ce qui précède, les groupements et partis politiques de l’opposition ainsi que les organisations syndicales et de la Société Civile exigent :

Le retrait de la candidature de Monsieur Alassane Dramane Ouattara, qui est au terme de son deuxième mandat, à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, pour se conformer ainsi à la Constitution qui lui interdit un troisième mandat ;

La dissolution du Conseil Constitutionnel actuel en vue de la mise en place d’une juridiction véritablement impartiale et qui s’attache à dire le droit ;

La dissolution de l’actuelle Commission Electorale Indépendante(CEI) en raison de son inféodation évidente au régime RHDP unifié et la mise en place d’un organe électoral consensuel, véritablement indépendant et impartial, capable d’organiser des élections justes, transparentes et crédibles ;

L’audit international de la liste électorale issue de l’enrôlement de juin-juillet 2020;

La libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires;

Le retour sécurisé de tous les exilés sur la terre de leurs ancêtres, avec à leur tête le Président Laurent Gbagbo, le Premier Ministre Guillaume Soro, le Ministre Charles Blé Goudé et le Maire Noël Akossi Bendjo.

En tout état de cause, les partis et groupements politiques de l’opposition ivoirienne ainsi que les organisations syndicales et de la Société Civile déclarent, solennellement, qu’une réforme consensuelle profonde du cadre législatif et institutionnel des élections est un préalable à l’organisation de toute élection en Côte d’Ivoire.

Les groupements et partis politiques de l’opposition ainsi que les organisations syndicales et de la Société Civile, soucieux de la préservation de la paix sociale :

– prennent à témoin la communauté internationale sur la dégradation du climat social en Côte d’Ivoire, la présence de mercenaires sur le territoire national et les risques de conflits intercommunautaires et de guerre civile que le pouvoir RHDP unifié et Alassane Dramane Ouattara font courir à la Côte d’Ivoire ;

– lancent un appel pressant à la mobilisation du peuple de Côte d’Ivoire pour faire barrage à la forfaiture et à la dictature de M. Alassane Dramane Ouattara ;

– Demande au peuple de Côte d’Ivoire de demeurer en ordre de bataille, se mobiliser pour des manifestations légitimes sur toute l’étendue du territoire, conformément à la Constitution, pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit, en vue des élections justes, régulières, transparentes et inclusives.

Fait à Abidjan, le 20 septembre 2020

Ont Signé :

Pour #CDRP

SE Henri Konan Bédié

Pour #EDS

Pr Georges Armand Ouégnin

Pour #GPS

Mme Koné Minata épouse Zié

Pour L’#URD

Mme Danièle Boni Claverie

Pour #LIDER

Pr Mamadou Koulibaly

Pour l’#UPDCI

Dr Abdallah Mabri Toikeusse

Côte d’Ivoire: Le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio testé positif au Coronavirus

Le président du sénat ivoirien rejoint la liste des malades du Coronavirus. Pour cause, Jeannot Ahoussou-Kouadio a ététesté positif à la Covid-19 suite à des examens en Allemagne. C’est son directeur de cabinet Simplice Yao Konan, qui a annoncé la nouvelle à travers un communiqué signé en date du samedi 11 juillet 2020…

Le président du sénat ivoirien rejoint la liste des malades du Coronavirus. Pour cause, Jeannot Ahoussou-Kouadio a ététesté positif à la Covid-19 suite à des examens en Allemagne. C’est son directeur de cabinet Simplice Yao Konan, qui a annoncé la nouvelle à travers un communiqué signé en date du samedi 11 juillet 2020.

« Monsieur Jeannot Ahoussou-Kouadio, Président du Sénat, porte à la connaissance de l’opinion publique nationale qu’il s’est rendu comme à l’accoutumée en Allemagne pour un bilan de santé. Il a quitté Abidjan le 02 juillet 2020 pour se rendre en Allemagne où il est arrivé le 03 juillet 2020 après avoir transité par Paris en France. A l’issue des examens médicaux réalisés, Monsieur Jeannot Ahoussou-Kouadio a été diagnostiqué positif à la Covid-19 »,  indique  le communiqué.

D’après le communiqué qui se veut rassurant, il poursuivra les soins au pays de Merkel.  «Monsieur Jeannot Ahoussou-Kouadio poursuit son traitement en Allemagne, où il séjourne et voudrait rassurer l’ensemble de ses concitoyens sur son état de santé considéré comme globalement satisfaisant ».

Prompt rétablissement au président du Sénat ivoirien !

Le communiqué

Manassé AGBOSSAGA