Au Rwanda, des lieux de cultes ont été contraints à la fermeture par les autorités du pays. Ceci dans le cadre d’une opération enclenchée pour vérifier la conformité avec les normes de sécurité ou de qualifications des dirigeants religieux.
Au pays de Paul Kagamé n’est pas dirigeant ou fondateur d’un lieu de culte qui veut mais qui a les qualités et qui respecte les normes de sécurité en vigueur. C’est ce qu’il a lieu de retenir du motif principal de l’opération de fermeture des lieux de cultes en cours dans le pays il y a quelques jours. Selon les chiffres obtenus par RFI, plus des 7700 lieux de cultes sont déjà fermés dans le cadre de cette opération toujours en cours.
« S’assurer de la conformité et de la sécurité des lieux de culte au Rwanda, mais aussi des compétences de leurs dirigeants, en exigeant pour chacun des diplômes en théologie », tels sont les objectifs principaux de cette opération a fait savoir Judith Kazaire l’un des responsables en charge de la mise en œuvre.
La problématique de la formation des prédicateurs et principaux dirigeants des lieux de culte en Afrique subsaharienne revient donc au-devant de la scène au Rwanda. Pour les autorités, il relève d’une obligation. « Ce niveau d’éducation est requis pour s’assurer que les doctrines sont délivrées de façon professionnelle. Car nous avons des cas où les prêches sont trompeurs. C’est un droit d’avoir la foi, mais c’est aussi le devoir du gouvernement et des autres acteurs de protéger la population. », explique Judith Kazaire.
Ces exigences en effet, sont contenues dans une loi qui date de 2018 à laquelle les responsables des lieux de cultes doivent se conformer.
Une telle gouvernance des lieux de cultes doit faire école dans d’autres pays du continent ? La question mérite d’être posée et le débat mérite d’être fait.
Par Christophe KPOSSINOU