L’Association des femmes juristes du Bénin (AFJB) entend s’appuyer sur les structures départementales et communales pour repousser loin des frontières béninoises les violences faites aux femmes et aux filles. Avec le soutien de l’Association béninoise pour la promotion de la famille, l’AFJB a organisé un atelier « d’identification des besoins des femmes et filles victimes de violences et des stratégies d’intervention pour lutter contre ces violences », les 21 et 22 juin 2019 à l’hôtel le Baron de Lokossa, au profit desdites structures.
Manassé AGBOSSAGA
L’Association des femmes juristes du Bénin (AFJB) mobilise les acteurs des structures départementales et communales pour combattre les violences faites aux femmes et aux filles. Avec l’appui de l’Association béninoise pour la promotion de la famille (ABPF), l’AFJB a réuni pendant deux jours quarante (40) acteurs dont douze (12) hommes et vingt-huit (28) femmes venus des Centres de promotion sociale (CPS), des Services sociaux spécialisés des tribunaux de première instance, des Tribunaux de première instance et parquets de Lokossa et d’Aplahoué, des directions départementales de la Santé du Mono et du Couffo, de la direction départementale des affaires sociales et de la Microfinance du Mono, de la police républicaine des départements du Mono et du Couffo et des organisations non gouvernementales. Ceci à travers un atelier baptisé « identification des besoins des femmes et filles victimes de violences et des stratégies d’intervention pour lutter contre ces violences », organisé dans le cadre du projet « Agir pour la promotion du droit à la santé à travers la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles (AGIPRODS) » initié par l’AFJB à travers «l’INITIATIVE ACTEUR DE CHANGEMENT» et mise en œuvre par le Consortium CARE, ABMS et ABPF.
Et avant la phase pratique des travaux, les officiels n’ont pas manqué d’insister sur l’objectif de ce rendez-vous. Catherine Adonon, représentante de l’AFJB, Suzanne Lokossou, Responsable de la clinique de Santé de l’ABPF, Hermine Gaba, représentante du directeur départemental de la santé, Sylvie Gbaguidi Fanou, représentante de la directrice départementale des Affaires sociales et de la Microfinance du Mono ont, dans l’ensemble, fait savoir que l’objectif de cet atelier est d’appuyer les structures départementales et communales dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Les officiels ont, dans leurs discours, aussi indiqué qu’il est question à travers cet atelier d’identifier les besoins des femmes et filles victimes de violences et de ressortir des stratégies d’intervention pour lutter contre ces violences.
Après la phase des discours, place a été faite aux travaux pratiques. Ainsi, les participants ont suivi avec beaucoup d’attention trois communications à savoir la présentation de l’AFJB, , et de l’ABPF, présentée par présentée par Sikira Bakary, la cartographie sur les violences faites aux femmes et aux filles au Bénin, présentée par Mesmin T. Djedji, et la présentation de la loi 2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression sur les violences faites aux femmes en République du Bénin, présentée par Judith Akofa Ounsou.
Après ces communications suivies de riches débats, les participants sont passés aux travaux de groupes. Cette étape a d’ailleurs permis d’identifier les besoins des femmes et filles victimes des violences et d’élaborer des stratégies d’intervention pour lutter contre ces violences. Des derniers travaux de groupes ont débattu sur ces besoins et stratégies. Des débats qui ont abouti à l’élaboration des grandes lignes du document relatif aux besoins et stratégies d’intervention pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles ainsi que la feuille de route sur les prochaines étapes à suivre.
De véritables pas sont donc posés pour la réduction des violences faites aux femmes et aux filles pour promouvoir leurs droits en santé.