Mise à la retraite d’office de 1074 FDS : Les interrogations et propositions de Claude Djankaki

La mise à la retraite d’office de 1074 Forces de défenses et de sécurité par le président Patrice Talon continue de susciter des réactions dans l’opinion publique. Une des dernières en date vient de Claude Djankaki, fonctionnaire de l’Etat à la retraite, précédemment cadre A1-12. S’il refuse de donner son avis technique, il soupçonne quand même un règlement de compte politique. Dah Djankaki III se pose également des questions pour comprendre ce qui pourrait justifier tous les avantages. L’expert en décentralisation fait également des propositions. Lire l’intégralité de sa réaction publiée sur sa page facebook ce 7 février 2024.

La mise à la retraite d’office de 1074 Forces de défenses et de sécurité par le président Patrice Talon continue de susciter des réactions dans l’opinion publique. Une des dernières en date vient de Claude Djankaki, fonctionnaire de l’Etat à la retraite, précédemment cadre A1-12. S’il refuse de donner son avis technique, il soupçonne quand même un règlement de compte politique. Dah Djankaki III se pose également des questions pour comprendre ce qui pourrait justifier tous les avantages. L’expert en décentralisation fait également des propositions. Lire l’intégralité de sa réaction publiée sur sa page facebook ce 7 février 2024.

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Mon opinion sur l’admission d’office à la retraite.

Pour avoir fait l’expérience de 30 ans de carrière, je m’en voudrais de ne pas donner mon avis technique sur l’admission d’office à la retraite après quelques années de fonction par dérogation à la règle en vigueur dans l’administration publique, depuis les indépendances.

Pourquoi une retraite d’office et forcée avec des avantages exceptionnels ?

Que recherche l’État en procédant comme il l’a fait ?

Certainement des non-dits pourraient cacher cette volonté manifeste qui s’apparente à des règlements de compte politique à y voir de près.

Comment certains agents de l’État vont cotiser dans la vie active pendant 17 à 20 ans seulement, et percevoir des indemnités de retraite comme s’ils avaient totalisé 30 ans de carrière ou 55 ans d’âge ? Quel est le contexte et la justification de cette décision.

Aucune information au préalable. Les lois sans être vulgarisées au Bénin frappent avec célérité avec la mention nul n’est censé ignorer la loi.

C’est une absurdité qu’il faut corriger à l’avenir.

Y a-t-il péril en la demeure ?

N’est-ce pas une réforme fantaisiste dénuée des principes sacro-saints en matière des Finances Publiques ?

Aucune indemnité exceptionnelle ne saurait compenser les effets d’un AVC sur un agent retraité d’office.

Avant d’appliquer une décision, faisons d’abord une application par l’exemple.

C’est à dire une simulation sur nous-mêmes, sur nos parents et amis.

Même si cette loi, tout comme les autres textes législatifs sous la rupture est guidée par des idées nobles en termes de justification, certains de nos compatriotes y trouvent l’application par faciès.

Mes propositions

Je conseille au gouvernement, entre autres mesures, le principe basique de gel de recrutement dans la fonction publique ou le blocage des avancements du personnel de l’État.

Ce faisant, la règle de l’équité administrative, la justice et travail comme le prescrit notre devise nationale est respectée.

Seulement, le pouvoir qui a innové un recrutement massif de collaborateurs extérieurs avec des salaires mirobolants, peut -il convaincre par cette approche de gestion du personnel de l’État ?

Laissons donc le temps au temps.

Pour connaître la vérité sur un dossier, il faut le confier à dieu, au temps.

En d’autres circonstances au Bénin dans les années 92-93,le gouvernement  avait opté pour un départ volontaire et non forcé de la Fonction Publique, et ce , avec des avantages tout à fait lisibles et transparents.

Des tournées de sensibilisation et de persuasion ont eu lieu dans tous les départements avant l’application des mesures.

Ce qui est en cause ici, c’est la précipitation et le forcing sans avoir informé les agents au préalable.

Dah Djankaki III

Précédemment Administrateur A1-12 à la retraite

Bénin-Mise à la retraite forcée de 1074 FDS: Le parti MPL dénonce une  »manœuvre » et exige du gouvernement des clarifications

L’Etat Béninois a fait l’option d’envoyer à la retraite forcée 1074 agents des Forces de Défense et de Sécurité. L’information qui a pris le contrôle de la toile à l’entame de la semaine est justifiée par le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji au cours de son hebdomadaire point de presse du Conseil des Ministres du mercredi 24 janvier 2024. Selon ce dernier, l’acte est légal et il ne s’agit pas d’une punition. Mais dans les oreilles des membres du parti Mouvement Populaire de Libération, l’on n’est pas convaincu. Dans un communiqué rendu public dans la soirée de ce jeudi 25 janvier 2024 et signé du président Expérience Tébé on dénonce une ‘’manœuvre’’ et l’on exige du gouvernement des clarification. Lire l’intégralité.

L’Etat Béninois a fait l’option d’envoyer à la retraite forcée 1074 agents des Forces de Défense et de Sécurité. L’information qui a pris le contrôle de la toile à l’entame de la semaine est justifiée par le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji au cours de son hebdomadaire point de presse du Conseil des Ministres du mercredi 24 janvier 2024. Selon ce dernier, l’acte est légal et il ne s’agit pas d’une punition. Mais dans les oreilles des membres du parti Mouvement Populaire de Libération, l’on n’est pas convaincu. Dans un communiqué rendu public dans la soirée de ce jeudi 25 janvier 2024 et signé du président Expérience Tébé on dénonce une ‘’manœuvre’’ et l’on exige du gouvernement des clarification. Lire ci- dessous l’intégralité.

MOUVEMENT POPULAIRE DE LIBERATION

COMMUNIQUE DE PRESSE

N° 01/2024/MPL/PDT/SA

(RELATIF A LA MISE A LA RETRAITE FORCEE DE 1074 FDS)

Nous avons appris avec stupéfaction, la décision prise par le régime de “La Rupture“ de la mise à la retraite forcée de 1074 agents des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dont des militaires, des policiers, des douaniers et des forestiers.

Cette décision qui serait soutenue par «la loi 2020-19 du 03 juillet 2020 » intervient dans un contexte sociopolitique qui ne favorise aucune compréhension de la mise en œuvre d’une telle mesure. Les raisons ayant conduit au choix de ces agents demeurent inconnues du peuple y compris les intéressés.

Le Mouvement Populaire de Libération (MPL) exige du gouvernement, des clarifications relatives aux motivations qui justifieraient cette manœuvre, visiblement attentatoire à l’ordre socioprofessionnel et à la paix au Bénin.

Constatant avec désolation, le désespoir que génère une telle décision au sein de notre société soumise au diktat de la misère courante et grandissante, due à l’inflation généralisée et à la paupérisation continue des différentes couches sociales, au moment où le défi sécuritaire reste une préoccupation dans notre pays, le MPL exprime ses inquiétudes sur les mobiles autour d’une telle mesure qui restent un mystère pour le peuple.

En tout état de causes, le MPL exprime son soutien aux agents des Forces de

Défense et de Sécurité ainsi qu’à leurs familles et tient à suivre de près ce dossier.

Fait à Cotonou, le 25 janvier 2024

Le Président

Expérience A. Tébé

Bénin-Pour une bonne Coproduction de la Sécurité: Le ministère de l’Intérieur outille les acteurs des médias sociaux

En partenariat avec la Fondation Hans Seldel, le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique a organisé un atelier de formation au profit des acteurs des médias sociaux sur l’éducation citoyenne à la coproduction de la sécurité. Ceci du 21 au 22 juillet 2022 à Possotomè dans la commune de Bopa.

En partenariat avec la Fondation Hans Seldel, le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique a organisé un atelier de formation au profit des acteurs des médias sociaux sur l’éducation citoyenne à la coproduction de la sécurité. Ceci du 21 au 22 juillet 2022 à Possotomè dans la commune de Bopa.

Christophe KPOSSINOU

« Renforcer la compréhension des opportunités, défis et dimension éthiques de l’utilisation des médias sociaux pour le renforcement de la sécurité collective », ainsi se décline l’objectif principal de cet atelier de formation organisé à l’endroit des acteurs des médias sociaux a fait savoir Abasse Olossoumaré le Directeur de Cabinet de Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique qui a procédé à l’ouverture des travaux.

Au total, une vingtaine d’acteurs des médias sociaux y ont été conviés. On y retrouve des journalistes comme des web activistes qui pendant deux jours ont prêté attention aux différentes communications déroulées par des formateurs dont des experts en matière de sécurité et de communication. On peut citer, les Contrôleurs Généraux de Police Éric Agassounon, de Delphin Tokpon Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, et des Experts en journalisme et communication François Awoudo et Expédit Ologou.

Les différentes communications qui ont été les axes principaux des travaux ont porté sur l’état des lieux des menaces sécuritaires au Bénin et dans la sous-région, à l’explication du concept de la coproduction, des opportunités et risques que constituent les médias sociaux pour la sécurité. L’accent a été également mis sur la « participation des médias au renforcement de la conscience citoyenne à la coproduction de la sécurité au Bénin », mais également sur « la participation des médias sociaux au renforcement de la résilience des citoyens face aux nouvelles menaces sécuritaires ».

Bénin-Pour une bonne Coproduction de la Sécurité :Le ministère de l’intérieur outille les acteurs des médias sociaux
Le Directeur de cabinet du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP), Abasse OLOSSOUMARE procédant à l’ouverture de l’atelier

Dans le rang des participants, l’on salue l’initiative dont l’importance est capitale vue l’actualité sécuritaire au pays. « Cet atelier vient à point nommer parce que comme vous le savez, notre pays entre dans un certain cycle et il faille qu’on intéresse tous les acteurs et toutes les composantes de la population à s’approprier la cause de la sécurité. », a laissé entendre dans un premier temps Yves Dakoudi un web influenceur.

« Cet atelier nous a permis d’avoir les notions sur la coproduction de la sécurité qui interpelle chaque acteur au sein de la société que nous constituons à prendre la question de la sécurité comme un problème personnel et pour pouvoir faire face à certaines menaces comme la menace terroriste », va-t-il ajouté parlant des acquis.

Les participants n’ont pas manqué de faire des recommandations à l’issue des travaux à l’endroit du ministère de l’Intérieur pour une bonne collaboration synonyme d’une bonne coproduction de la sécurité. Il faut rappeler que dans cet élan, un premier atelier a déjà pris en compte les acteurs des radios communautaires. Comme quoi le ministère de l’Intérieur entend véritablement jouer sa partition dans la mise en œuvre des efforts pour une bonne coproduction de la sécurité.