Burkina-Faso : La durée de transition fixée à 21 mois, le Capitaine Ibrahim Traoré confirmé à la tête du pays

Au Burkina-Faso, la page Damiba est définitivement tournée. Après le coup d’Etat du vendredi 30 septembre qui a renversé l’ancien président, le Capitaine Ibrahim Traoré a été confirmé à la tête du pays à l’issue des assises nationales qui ont eu lieu, les 14 et 15 octobre.

Au Burkina-Faso, la page Damiba est définitivement tournée. Après le coup d’Etat du vendredi 30 septembre qui a renversé l’ancien président, le Capitaine Ibrahim Traoré a été confirmé à la tête du pays à l’issue des assises nationales qui ont eu lieu, les 14 et 15 octobre.

C’est acté ! Le Capitaine Ibrahim Traoré a signé dans la nuit du vendredi 15 octobre, la Charte de la Transition et  l’acte de confirmation de sa désignation comme Chef de l’Etat, Président du Faso et Chef suprême des armées.

L’adoption de cette Charte de la Transition de quatre titres et de 27 articles intervient après plusieurs heures d’échanges et d’amendements sur la proposition de document soumis aux forces vives.

Conformément à cette Charte,  la durée de la Transition est fixée à 21 mois pour permettre au Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) de travailler, principalement, à la restauration de l’intégrité du territoire nationale.

Et pour atteindre cet objectif durant la période de 21 mois, les participants ont retenu que les organes de la Transition seront le Président de la Transition, le Gouvernement de la Transition et l’Assemblée législative de Transition (ALT).

Le gouvernement de la Transition est notamment composé, d’un Premier ministre et de maximum 25 ministres. Quant à l’organe législatif de Transition, il doit être composé de 71 membres, exerçant un mandat gratuit.

Les regards sont à présent tournés sur la composition du nouveau Gouvernement.

Manassé AGBOSSAGA

 

Affaire décès de patients au CNHU : L’UP le Renouveau saisit la Commission permanente sur la santé et invite tous les partis à se « tenir aux côtés du Gouvernement »

Le parti Union progressiste le Renouveau n’est pas resté indifférent au décès de 4 patients au CNHU-HKM pour cause de coupure de courant. Informé du drame, le parti présidé par Joseph Djogbénou a immédiatement saisi la Commission permanente sur la santé.

Le parti Union progressiste le Renouveau n’est pas resté indifférent au décès de 4 patients au CNHU-HKM pour cause de coupure de courant. Informé du drame, le parti présidé par Joseph Djogbénou a immédiatement saisi la Commission permanente sur la santé.

C’est ce qu’il faut retenir du communiqué publié par son président ce mercredi 12 octobre 2022.

« … 𝗹’𝗨𝗻𝗶𝗼𝗻 𝗣𝗿𝗼𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗹𝗲 𝗥𝗲𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗮 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗶 𝘀𝗮 𝗖𝗼𝗺𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗣𝗲𝗿𝗺𝗮𝗻𝗲𝗻𝘁𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗦𝗮𝗻𝘁𝗲́ 𝗮̀ 𝗹’𝗲𝗳𝗳𝗲𝘁 𝗱’𝗲𝘅𝗮𝗺𝗶𝗻𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲𝘂𝘀𝗲𝘀 𝗮̀ 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗿𝗲𝘁𝗮𝗿𝗱 𝗮𝘂 𝗚𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 », informe le parti, mettant en avant « l’𝗲𝘀𝗽𝗿𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗼𝗻𝘀𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝗹𝗶𝗱𝗮𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗶𝘁𝗼𝘆𝗲𝗻𝗻𝗲 » .

Dans ce sens, l’Union progressiste le renouveau interpelle les partis politiques, toutes tendances confondues.

Pour le parti présidentiel, ce drame « engage l’ensemble des acteurs et, singulièrement, les acteurs politiques, à se tenir aux côtés du Gouvernement afin de renforcer et de mettre en œuvre les choix politiques nécessaires à la mobilisation des ressources structurantes qu’exige le renforcement de la qualité de vie de nos compatriotes ».

En attendant la réponse de la Commission permanente sur la santé et celle des partis politiques, Jogbénou et les siens présentent leurs condoléances aux familles endeuillées.

 

Manassé AGBOSSAGA

Bénin : Les Etats-Unis offrent 100 motos à la Police républicaine

Important appui matériel des Etats-Unis à la Police républicaine du Bénin. Le pays de Joe Biden a offert cent (100) motocyclettes, cent (100) casques et deux cents (200) pneus de rechange à la police béninoise.

Important appui matériel des Etats-Unis à la Police républicaine du Bénin. Le pays de Joe Biden a offert cent (100) motocyclettes, cent (100) casques et deux cents (200) pneus de rechange à la police béninoise.

La cérémonie de remise a eu lieu le mercredi 2 septembre dernier en présence de L’ambassadeur Shukan, des responsables de la Police républicaine.

Peut être une image de moto et plein air

L’Ambassadeur des Etats-Unis s’est dit heureux de « contribuer encore une fois aux efforts sécuritaires du Bénin ».

Manassé AGBOSSAGA

 

Guy Mitokpè tient parole et rend visite à Joël Aïvo à la veille de sa déclaration politique

« Je n’ai pas encore pu aller vous rendre visite car je suis moi-même un prisonnier ambulant…Je m’acquitterai de cette responsabilité morale », écrivait Guy Mitokpè lors de l’anniversaire de Joël Aïvo, le 18 juillet dernier. Et bien, c’est chose faite.

« Je n’ai pas encore pu aller vous rendre visite car je suis moi-même un prisonnier ambulant…Je m’acquitterai de cette responsabilité morale », écrivait Guy Mitokpè lors de l’anniversaire de Joël Aïvo, le 18 juillet dernier. Et bien, c’est chose faite.

L’ancien député de la 7ème législature a tenu parole. Guy Mitokpè a rendu visite à Joël Aïvo. Accompagné de Franck Coffi, il était à la prison civile de Cotonou, le dimanche 09 octobre dernier, où il a pu rencontrer le Constitutionnaliste, incarcéré depuis avril 2021.

Guy Mitokpè dit avoir vu un homme « pleine de force, constant dans ses précédentes convictions mais surtout, très confiant en l’avenir ».

Cette visite de l’ancien secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir à l’ancien président de l’Association béninoise de droit constitutionnel (ABDC) intervient à quelques jours de sa déclaration politique où il annoncera son nouveau parti.

Et Guy Mitokpè n’a pas manqué de confier qu’il a évoqué ce sujet avec Joël Aïvo.

« Cette visite a été l’occasion pour nous de lui annoncer la déclaration politique du 12 octobre 2022 au chant d’oiseau », a-t-il déclaré, ajoutant que le Professeur a salué l’initiative.

En attendant ce jour, Guy Dossou Mitokpè dit espérer sa prochaine rencontre avec l’ancien candidat à la présidentielle de 2021 se fasse « hors des murs de la prison civile de Cotonou ».

Manassé AGBOSSAGA

 

Bénin : Un journaliste français arrêté puis relâché après sa présentation au procureur spécial de la Criet

Emilien David, journaliste Français et correspondant de TV5 Monde au Bénin a été interpellé en fin de semaine dernière à Matéri, dans le département de l’Atacora.

Emilien David, journaliste Français et correspondant de TV5 Monde au Bénin a été interpellé en fin de semaine dernière à Matéri, dans le département de l’Atacora.

Après son arrestation,  il a été présenté au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Mètonou. Et selon les informations rapportées par plusieurs médias locaux, Emilien David est placé sous convocation.

Toutefois, le journaliste de TV5 Monde Afrique a pu rentrer chez lui, lundi soir.

Matéri où il a été arrêté est, depuis décembre 2021, la cible des terroristes. La localité située dans le nord Bénin a enregistré plusieurs attaques terroristes avec des morts, blessés et plusieurs dégâts matériels.

Manassé AGBOSSAGA      

Terrorisme au Bénin : Richard Boni Ouorou appuie là où ça fait mal et propose

Depuis décembre 2021, le Bénin est devenu la cible privilégiée des terroristes et des djihadistes. Des attaques sont enregistrées dans le nord du pays avec son lot de morts et de dégâts matériels. Face à une situation devenue préoccupante,  Richard Boni Ouorou accuse le Gouvernement et fait des propositions pour enrayer l’avancée du terrorisme au Bénin.

Depuis décembre 2021, le Bénin est devenu la cible privilégiée des terroristes et des djihadistes. Des attaques sont enregistrées dans le nord du pays avec son lot de morts et de dégâts matériels. Face à une situation devenue préoccupante,  Richard Boni Ouorou soutient que le Gouvernement a, une part de responsabilité, et fait des propositions pour enrayer l’avancée du terrorisme au Bénin.

Reçu sur l’émission ‘‘Le Tic Tac’’ de la télévision en ligne Reporter Bénin Monde, le Politologue a insisté sur l’origine du mal pour justifier la responsabilité de l’Etat. Pour lui, le terrorisme qui sévit au Bénin et dans plusieurs pays d’Afrique « est la conséquence de plusieurs mauvaises décisions, des frustrations des populations, de l’insécurité économique et financière, de la marginalisation d’une couche de la population, … ».

Il poursuit et fait remarquer que ces attaques sont enregistrées dans des zones agricoles où les sols sont appauvris par l’utilisation abusive des pesticides et engrais avec des agriculteurs qui côtoient la pauvreté et la misère pendant que certains s’enrichissent sur leur dos.

Autre diagnostic fait par Richard Boni Ouorou, c’est la répétition des attaques terroristes depuis l’arrivée d’un privé pour assurer la sécurité du parc Pendjari au détriment des Forces armées béninoises. Et là, il s’interroge sur cette coïncidence et se demande si c’était un choix judicieux.

La recette Boni Ouorou pour une lutte efficace contre le terrorisme

Le diagnostic posé,  Richard Boni Ouorou martèle qu’il est urgent d’attaquer le mal à la racine. Le Politologue recommande alors de réduire les « poches de frustration pour lutter efficacement contre le terrorisme ».

Il plaide dans ce sens pour l’amélioration de la gouvernance, pour la réduction du train de vie de l’Etat, pour la lutte contre le chômage, pour la formation et l’éducation des personnes vulnérables, pour le développement des zones agricoles, pour des mécanismes  de soutien aux personnes vulnérables.

Pour lui, ne pas poser des actions dans ce sens, c’est laisser les populations désespérées et vulnérables toujours répondre favorablement à l’appel des groupes armés, mais également continuer à envoyer des soldats à l’abattoir face à des terroristes parfois mieux armés que nos forces armées de défense et de sécurité.

Le Gouvernement Talon appréciera …

 Manassé AGBOSSAGA

Bénin-Justice : Le DG FNDA Valère Houssou et plusieurs de ses collaborateurs en garde à vue à la BEF

Le directeur de Fonds national de développement agricole (FNDA) n’est plus libre de ses mouvements. Valère Houssou est en gardé-à-vue à la Brigade économique et financière (BEF) depuis mercredi.

Tempête au Fonds national de développement agricole. Pour cause, le FNDA est secoué depuis quelques jours par une affaire de malversation financière.

Le directeur de Fonds national de développement agricole (FNDA) n’est plus libre de ses mouvements. Valère Houssou est en gardé-à-vue à la Brigade économique et financière (BEF) depuis mercredi.

Il n’est pas le seul à se retrouver dans cette situation puisque trois de ses collaborateurs ont également été interpellés.

Selon Frissons Radio, les mis en cause sont en garde-à-vue dans une affaire de retro commission dans l’octroi des financements.

Les enquêtes se poursuivent pour une éventuelle présentation du DG FNDA et ses collaborateurs au Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques (CRIET)  ou leur libération.

M.A

Burkina-Faso : Le Capitaine Ibrahim Traoré donne 3 consignes au peuple et précise les priorités

Au Burkina-Faso, le capitaine Ibrahim Traoré,  34 ans, est désormais le nouvel homme fort du pays après le coup d’état qui a renversé le colonel Damiba. Et à travers un communiqué en date du jeudi 06 octobre 2022,  l’ex chef de corps du régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du Burkina Faso, s’est adressé à son peuple.

Au Burkina-Faso, le capitaine Ibrahim Traoré,  34 ans, est désormais le nouvel homme fort du pays après le coup d’état qui a renversé le colonel Damiba. Et à travers un communiqué en date du jeudi 06 octobre 2022,  l’ex chef de corps du régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du Burkina Faso, s’est adressé à son peuple.

Le Capitaine Ibrahim Traoré invite ses compatriotes « à vaquer librement à leurs préoccupations », « à se départir de toute rumeur et désinformation » et enfin à « rester fidèles aux valeurs d’hospitalité, de tolérance et de vivre ensemble ».

De son côté, le nouvel homme fort du Burkina-Faso assure que ses hommes et lui restent « concentrés sur la poursuite des activités opérationnelles relatives aux urgences sécuritaires et à la mise en place des organes de la transition ».

En attendant, le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration adresse ses remerciements aux uns eu aux autres pour leur soutien.

Manassé AGBOSSAGA

Bénin : Des agents de l’ANIP déposés en prison et bientôt jugés, la raison

Ça sent mauvais pour 03 agents de l’Agence nationale d’identification et des personnes (ANIP).  Poursuivis pour abus de fonction et complicité  dans une affaire de faux document d’état civil, ils ont été déposés en prison, hier mercredi 05 octobre 2022.

Ça sent mauvais pour 03 agents de l’Agence nationale d’identification et des personnes (ANIP).  Poursuivis pour abus de fonction et complicité  dans une affaire de faux document d’état civil, ils ont été déposés en prison, hier mercredi 05 octobre 2022.

Selon les premières informations rapportées par Frissons Radio, les 03 agents de l’ANIP ne sont pas les seuls à être cités dans cette affaire. 09 autres personnes liment également leurs dents contre les barreaux.

Les 12 mis en cause ont été auditionnés par le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), mercredi 05 octobre 2022.

Après audition, ils ont été placés sous mandat de dépôt.

Poursuivis pour « abus de fonction et complicité », les 12 dont les 03 agents de l’ANIP seront jugés le 22 novembre prochain par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo.

Manassé AGBOSSAGA

Burkina-Faso : Démission du président Damiba, transition, France ou Russie, … Le Capitaine Ibrahim Traoré dit tout

Il s’appelle Ibrahim Traoré, il a 34 ans, il était jusqu’à présent le chef de corps du régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du Burkina Faso. Et comme il vient de renverser le colonel Damiba, c’est maintenant le nouvel homme fort du pays. Le capitaine Traoré a accepté dimanche soir de répondre aux questions de Christophe Boisbouvier. Le nouveau maître du Burkina Faso affirme qu’il n’est là que pour expédier les affaires courantes et qu’il n’a pas l’intention de présider la future transition.

Il s’appelle Ibrahim Traoré, il a 34 ans, il était jusqu’à présent le chef de corps du régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du Burkina Faso. Et comme il vient de renverser le colonel Damiba, c’est maintenant le nouvel homme fort du pays. Le capitaine Traoré a accepté dimanche soir de répondre aux questions de Christophe Boisbouvier. Le nouveau maître du Burkina Faso affirme qu’il n’est là que pour expédier les affaires courantes et qu’il n’a pas l’intention de présider la future transition.

 RFI : Quelle est la situation politique ?

 Ibrahim Traoré : Eh bien, il n’y a pas d’évènements majeurs, seulement une concertation entre militaires pour soutenir l’équipe du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration). Donc, le dénouement est heureux. Parce que comme vous l’avez dit, je suis capitaine, il y a bien plus gradé que moi dans l’armée. Il s’agit donc d’expliquer le contexte et le pourquoi, et ces anciens acceptent de soutenir, de nous conseiller, et nous aider. Donc ça, c’est une bonne nouvelle pour nous.

 Les chefs religieux et traditionnels annoncent que le colonel Damiba a accepté de démissionner, est-ce que vous confirmez ?

 Il y a eu une concertation entre ces chefs traditionnels et religieux et le colonel Damiba depuis samedi. Ce dimanche matin vers 9h, j’ai eu un contact téléphonique avec eux, ce qu’ils m’ont fait savoir également.

 Alors, le colonel Damiba avait posé sept conditions, parmi lesquelles la garantie de sa sécurité et de celles des militaires qui lui sont restés fidèles. Qu’est-ce que vous répondez ?

 Il faut comprendre que nous sommes une armée et il n’y a pas d’ennemi. Donc, après ce genre d’évènements, on laisse tomber tout, on revient sur la table et tout reprend à zéro. Donc, c’est cet acte que les anciens ont posé aujourd’hui, et qui fait aussi la cohésion entre nous. Il n’y a pas une chasse aux sorcières.

 Et savez-vous où est le colonel Damiba ?

 À l’instant où je vous parle, je ne peux pas vous dire là où il se trouve, question de sécurité. Il va bien, très bien.

 Est-ce qu’il est sur le territoire du Burkina Faso ?

 (Rires) Peut-être que vous avez d’autres informations à nous donner ?

 Je vous pose la question parce que plusieurs sources disent qu’il est au Togo.

 Probable, je n’ai pas d’informations sur une extradition ou un autre évènement de ce genre.

 Mais c’est probable ?

 Comme vous avez une source qui vous le dit, donc, c’est probable.

 Est-ce que vous lui avez parlé ces derniers jours ?

 Oui, même ce matin, je lui ai parlé.

 Et alors ?

 Il n’y a pas de problème entre le colonel Damiba et moi. Ce n’est pas un problème personnel. Donc, on a même communiqué ce dimanche matin.

 Et quand vous avez parlé avec lui, il vous a précisé qu’il démissionnait ou pas ?

 Nous n’avons pas parlé à proprement dans notre dernière conversation de cela. C’est plutôt samedi soir que nous avons parlé de cela, nous avons plus parlé des sept conditions que vous avez citées.

 C’est ça, il vous a dit qu’il ne démissionnerait que si les sept conditions qu’il posait étaient acceptées ?

 Nous ne dirons pas conditions en tant que telles, mais je dirais sept accompagnements, parce que ce sont des souhaits.

 Alors, justement, parmi les souhaits que vous a exprimé le colonel Damiba, il y a le respect des engagements pris avec la Cédéao, et notamment le retour à l’ordre constitutionnel en juillet 2024.

 On souhaite que le retour à l’ordre constitutionnel normal soit même avant cette date, si la situation le présage. Donc, notre souhait, c’est que ça puisse se faire avant 2024.

 Ce dimanche soir, un communiqué de militaires qui vous soutiennent a dit que vous êtes chargé vous-même, mon capitaine, de l’expédition des affaires courantes, mais seulement jusqu’aux assises des forces vives qui désigneront un président de transition. Est-ce que vous confirmez ?

 Oui, je le confirme, parce que ce sont les assises qui vont désigner un président de la transition. Donc, pour l’instant, nous expédions les affaires courantes.

 Et ces assises, est-ce que vous souhaitez qu’elles se tiennent avant la fin de l’année ?

 Oui, bien sûr. Bien avant la fin de l’année, on souhaite que ça se passe le plus vite possible.

 Et à l’issue de ces assises, est-ce qu’on verra un président civil ou un président militaire ?

 Civil ou militaire.

 Mais votre préférence, mon capitaine ?

 Je n’ai pas de préférence, ça dépendra de ce qui se passera aux assises.

 Vous avez discuté ces dernières heures avec des officiers supérieurs qui sont plus gradés que vous. J’imagine que vous pensez notamment au lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni qui commande les opérations du théâtre national, et au colonel major David Kabré, qui dirige l’état-major. Que ressort-il de ces discussions, mon capitaine ?

 C’est ce que je vous ai dit, ils sont disposés à nous conseiller, à nous appuyer, à nous soutenir.

 Et à vous reconnaitre comme le numéro un du pays dans les semaines qui viennent ?

 Ça ne leur pose pas de problèmes.

 Et est-ce qu’eux-mêmes pourraient prendre votre succession à l’issue de ces assises ?

 Ça dépendra de ceux qui seront aux assises. Je ne vais pas à intervenir dedans.

 Et vous-même, mon capitaine, est-ce que vous pensez pouvoir poursuivre votre mission à la tête du pays après les assises ou est-ce que vous comptez passer le relais à ce moment-là ?

 (Rire) Pourquoi continuer ? Nous ne sommes pas venus pour continuer, nous ne sommes pas venus pour un but particulier. Tout ce qui intéresse, c’est de savoir si le niveau de sécurité est bien, c’est le combat, c’est le développement. Les assises qui vont désigner le président, ça ne nous concerne pas trop. On sera là pour donner des idées.

 Ce samedi, des manifestants s’en sont pris à trois emprises françaises au Burkina Faso, deux à Ouagadougou et une à Bobo-Dioulasso. Quelle est votre réaction ?

 Il y a eu un communiqué concernant ces emprises militaires, il ne s’agit pas juste de la France. Donc, tout ce qui est emprise dans notre pays, nous condamnons ces dérives de la foule. Avec la communication, je pense que ça rentre dans l’ordre.

 Et quel appel lancez-vous aujourd’hui à ces manifestants ?

 D’être patriotes, des manifestants pacifiques, et de ne pas se livrer à des actes de vandalisme. Pourquoi casser? Pourquoi détruire ? Nous passons des messages, nous communiquons pour que les gens n’attaquent pas, ne vandalisent pas.

 Vous avez mentionné votre ferme volonté « d’aller vers d’autres partenaires prêts à aider dans la lutte contre le terrorisme ». A quels autres partenaires pensez-vous ?

 Il y a beaucoup de partenaires, la France est un partenaire, il y a beaucoup d’autres partenaires. Donc, il n’y a pas une cible prioritaire, tous ceux qui pourront nous aider.

 Je vous pose la question mon capitaine, parce que, depuis trois jours, les manifestants qui vous soutiennent brandissent des drapeaux russes. Est-ce que vous allez vous tourner vers la Russie ?

 Le drapeau russe. La Russie est un État comme les autres, on est déjà en partenariat comme vous pouvez le constater. Même dans notre armée, nous utilisons beaucoup de matériels russes. Donc, c’est déjà un partenaire pour le Burkina Faso. Je ne vois pas quelle particularité il y a à voir un drapeau russe que l’on brandit à Ouagadougou.

 Est-ce que vous souhaitez continuer un partenariat avec la France ou pas ?

 S’il y a une ambassade ici, c’est qu’on est déjà partenaires, maintenant peut-être qu’on va parler des termes du partenariat.

 C’est-à-dire revoir les termes ?

Oui, je pense que la France même est en train de changer les termes de ses partenariats avec beaucoup de nations. Nous voulons aussi discuter des termes du partenariat avec la France. Il y a des choses à améliorer, et peut-être qu’il y a des choses à abandonner, mais tout ce qui peut être amélioré doit être fait.

Source : RFI